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Jérusalem, la « ville sainte » ou : « sainte cité »

 

Remmers Arend [ajouts bibliquest entre crochets]

Im Glauben leben, 2020-12, p. 9

Table des matières :

1        [Origine de cette ville]

2        Un lieu mis à part

2.1        [Signification du mot « saint »]

2.2        [Image de la « ville sainte »]

3        La Jérusalem terrestre dans le passé

3.1        [Jusqu’à la captivité]

3.2        [Religiosité extérieure ou réalité]

3.3        [Reconstruction partielle]

3.4        [Les mentions de la « ville sainte » en Matthieu]

4        La ville sainte dans l’avenir

4.1        [Soixante-dix semaines déterminées sur la ville]

4.2        [Ta sainte ville]

4.3        [La scène de la pire idolâtrie]

4.4        [Enfin vraiment « ville sainte » dans le royaume millénaire]

5        L’Assemblée (ou Église) comme ville sainte

5.1        [Nouvelle Jérusalem, Épouse de l’Agneau]

5.2        [Deux villes]

5.3        [La grande muraille et la rue unique]

5.4        [Habitation de Dieu avec les hommes. Ville éternelle]

5.5        [Signe caractéristique éternel]

5.6        [Où et quand son état normal ?]

5.7        [De quels désirs sommes-nous animés]

5.8        [Une décision à prendre]

 

1         [Origine de cette ville]

La seule ville sur terre qui ait droit au titre de «ville sainte» est Jérusalem (Ésa. 52:1). Une première référence à Jérusalem figure déjà en Genèse 14:18 avec Melchisédech, roi de Salem (en hébreu : Shalem ; cf. Ps 76:2). Dieu s’est choisi cette ville pour y faire habiter Son Nom (cf. Deut. 12:5). Cela a déjà eu lieu du temps de Moïse, avant que le peuple d’Israël soit racheté de l’Égypte, et n’entre au pays de Canaan. Il est vrai que Dieu n’a pas mentionné de nom lorsqu’il l’a annoncé, car le lieu devait être «cherché». Il a fallu attendre jusqu’au roi David, l’homme selon le cœur de Dieu et type de Christ, pour que soit conquise la ville et que soit trouvé l’endroit où, plus tard, son fils Salomon construirait le temple (1 Chr. 22:1).

 

2         Un lieu mis à part

2.1        [Signification du mot « saint »]

Le qualificatif «saint» décrit la nature absolument pure de Dieu, dans laquelle Il se tient, inaltérable, au-dessus de tout. La lumière et le feu sont des attributs de Sa sainteté (Ésa. 10:17). Ce n’est pas sans raison que la Parole de Dieu rapporte deux fois que les créatures associées à Son trône, les séraphins et les quatre êtres vivants [ou : animaux], crient constamment : «Saint, saint, saint...» (Ésa. 6:3 ; Apoc. 4:8). Tout ce qui appartient à Dieu est également saint. C’est pourquoi Ses anges sont aussi appelés «anges saints» (Luc 9:26), et Sa demeure éternelle est une «demeure sainte» (Ps. 68:5). Tous les rachetés sont des «saints» (Ps. 106:16 ; Rom. 1:7). Ils sont sanctifiés une fois pour toutes par la foi en Christ et par le Saint Esprit (Actes 26:18 ; 1 Cor. 6:11). C’est pourquoi ils sont appelés à être saints dans leur vie journalière, comme Lui est saint (1 Pierre 1:16 ; Lév. 11:44, 45). C’est aussi pourquoi, depuis que le péché est entré dans le monde, «saint» signifie «séparé pour Dieu » (Lév. 20:26). Cela s’applique à la fois à Israël, le peuple terrestre de Dieu, et à l’Assemblée (Deut. 7:6 ; 1 Cor. 1:2 ; Éph. 5:27).

 

2.2        [Image de la « ville sainte »]

Une ville est une image de vie en commun et d’administration en ordre. La «ville sainte» est un lieu qui est idéalement en harmonie avec la nature pure de Dieu, séparé de tout mal. C’est une image merveilleuse ! Une ville sainte dans laquelle des gens saints habitent, qui mènent une vie de sainteté et qui adorent le Dieu saint ! Cette image ne doit pas être restreinte au peuple d’Israël de l’Ancien Testament. Nous pouvons également l’appliquer aux croyants du temps présent. Notre foi est appelée «la très sainte foi» (Jude 20). L’Assemblée (ou Église) est une «sainte sacrificature» (1 Pierre 2:5). Notre amour fraternel peut s’exprimer par un «saint baiser» (1 Cor. 16:20). Lorsqu’ils prient dans un lieu quelconque, les hommes doivent élever des «mains saintes» (1 Tim. 2:8). En tant que chrétiens, nous devons vivre «en sainte conduite et en piété» (2 Pierre 3:11). Le corps d’un chrétien doit être un «sacrifice vivant et saint, agréable à Dieu» (Rom. 12:1). Nous pourrions continuer de la sorte. Les rachetés de Dieu doivent vivre en tout temps en accord d’une part avec leur position sainte, séparée pour Lui, et d’autre part avec Sa nature sainte (cf. 2 Pierre 3:11). C’est pourquoi, la «ville sainte», image de l’assemblée, devrait, également dans la pratique, être marquée par la sainteté.

 

3         La Jérusalem terrestre dans le passé

3.1        [Jusqu’à la captivité]

Le terme «ville sainte» se trouve aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament. Il est toutefois surprenant qu’il ne soit pas mentionné lors de la conquête de Jérusalem par David ni lors de la construction du temple par Salomon, où tout était conforme à la volonté de Dieu. D’un point de vue chronologique, le prophète Ésaïe a été le premier à appeler Jérusalem «ville sainte» (Ésa. 52:1). À cette époque (vers 767-697 avant J.-C.), le peuple d’Israël, autrefois uni, s’était déjà divisé en deux royaumes. Le royaume du nord était tombé dès le début dans l’idolâtrie et fut conduit pour cela en captivité en Assyrie. Le royaume de Juda au Sud est allé, en trois étapes, en captivité à Babylone pour la même raison environ 120 ans plus tard.

 

3.2        [Religiosité extérieure ou réalité]

Bien avant ce sévère châtiment du peuple de Dieu, le prophète Ésaïe a prophétisé et parlé à la conscience des Juifs. Il a dénoncé chez eux une religiosité extérieure, qui s’accompagnait d’une idolâtrie continuelle. Ils s’appelaient Israël («guerriers de Dieu»), juraient par l’Éternel, se souvenaient de Lui en se glorifiant et s’appelaient eux-mêmes d’après la «ville sainte», mais tout cela n’était qu’hypocrisie (Ésaïe 48:1,2). Leur vie n’était pas du tout en harmonie avec la sainteté de leur Dieu, ni avec la «ville sainte» dans laquelle Il a Son habitation. — Cela n’a-t-il pas aussi quelque chose à nous dire ? Nous pouvons mettre des paroles pieuses dans notre bouche, et en même temps agir selon notre propre volonté sans interroger Dieu.

 

3.3        [Reconstruction partielle]

Des décennies plus tard, une petite partie de la population revint de Babylone. Le temple et la muraille de la ville de Jérusalem furent reconstruits, mais la gloire visible de Dieu dans la nuée rayonnante n’était plus là. Ce ne sera de nouveau le cas que dans le royaume millénaire (Ézéc. 43:1-5). La ville et tout ce qui s’y trouve reflétera alors la sainteté de l’Éternel (Zach. 14:20,21). Néanmoins, Néhémie appelle deux fois Jérusalem «ville sainte» (Néh. 11:1,18). Il ne peut y avoir qu’une raison à cela : Néhémie ne regardait pas l’état actuel de la ville de Jérusalem, mais la voyait du point de vue de Dieu. Si la ville était encore en partie en ruines et ne comptait que peu d’habitants, Néhémie ne se laissait pas abattre par cela. Combien il est encourageant de voir Néhémie adopter cette manière de voir ! Cela ne devrait-il pas aussi nous caractériser à l’égard de l’assemblée ? Nous aussi, nous pouvons succomber au danger de mépriser «le jour des petites choses» (Zach. 4:10). Nous aimerions peut-être voir un réveil — en oubliant que tout réveil commence par l’obéissance à la Parole de Dieu, comme ce fut le cas pour Esdras et Néhémie.

 

3.4        [Les mentions de la « ville sainte » en Matthieu]

L’histoire de la «ville sainte» n’est pas encore terminée. Ce nom apparaît encore dans le Nouveau Testament. Lorsque le Seigneur Jésus est venu vers Son peuple, extérieurement très religieux, mais intérieurement en grande partie loin de Dieu, Il a été tenté par le diable au début de Son ministère. Celui-ci le transporta dans la «ville sainte», et le plaça sur le faîte du temple et lui demanda de se jeter de là en bas pour prouver qu’Il était Fils de Dieu (Matt. 4:5). À la fin de Son ministère sur la terre, après Sa mort, «beaucoup de corps de saints endormis ressuscitèrent ; et étant sortis des sépulcres après Sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte ville et apparurent à beaucoup de gens» (Matt. 27:52,53).

Pourquoi la désignation «ville sainte» apparaît-elle deux fois justement dans l’évangile de Matthieu ? Matthieu est l’évangéliste qui a écrit spécialement pour le peuple juif. Bien qu’il soit le seul à mentionner l’annonce de l’Assemblée, il a surtout en vue le peuple terrestre de Dieu et le royaume de Dieu. Bien que les Juifs aient rejeté leur Messie et révélé ainsi à quel point ils étaient éloignés de Dieu, le Saint-Esprit ne manque pas de témoigner deux fois, justement dans cet évangile, de ce que Jérusalem est la «ville sainte» de Dieu. Pour Dieu, elle est cela, et elle le reste, même si elle n’a pas écouté Sa voix depuis longtemps, et ne l’écoute toujours pas (Matt. 23:37).

 

4         La ville sainte dans l’avenir

4.1        [Soixante-dix semaines déterminées sur la ville]

La Parole de Dieu nous enseigne également sur l’avenir de la «ville sainte». Il fut déjà révélé au prophète Daniel ce qui arriverait à Jérusalem : «Soixante-dix semaines ont été déterminées sur ton peuple et sur ta ville sainte pour clore la transgression et pour en finir avec les péchés, pour faire propitiation pour l’iniquité, et pour introduire la justice des siècles (= établir la justice éternelle), pour sceller la vision et les prophètes, et pour oindre le saint des saints» (Dan. 9:24). Jérusalem avait été détruite par les Chaldéens en 586 avant J.-C. et était maintenant en ruines. Daniel venait juste d’apprendre par les écrits du prophète Jérémie que les soixante-dix ans d’exil de Juda avaient pris fin. Il a alors prié Dieu dans une profonde humiliation. Au cours de cette prière, il reçut le message prophétique de l’ange Gabriel sur l’avenir de son pays et de son peuple, et ce message commençait par les paroles citées ci-dessus. Après soixante-dix semaines de sept ans chacune, c’est-à-dire après quatre cent quatre-vingt-dix ans, la ville de Jérusalem allait retrouver son véritable caractère de «ville sainte» (bien qu’avec une interruption qui dure encore).

 

4.2        [Ta sainte ville]

Le fait que Jérusalem ne soit pas simplement appelée «la sainte ville», mais «ta sainte ville» nous montre ici la relation particulière de Daniel avec Jérusalem. Malgré sa destruction, il aimait la ville de Dieu. On le voit dans le fait qu’il avait «ses fenêtres ouvertes du côté de Jérusalem» dans sa maison, d’où il priait Dieu et Le louait trois fois par jour (Dan. 6:11). Pour lui, Jérusalem restait le lieu saint que Dieu avait choisi comme habitation au milieu de Son peuple, même si la ville et le temple étaient rasés. Bien qu’il n’ait jamais revu Jérusalem, sa foi a été récompensée et le sera encore plus richement dans l’éternité !

 

4.3        [La scène de la pire idolâtrie]

Peu avant la fin des soixante-dix semaines d’années (sept ans) qui sont déterminées dans le livre de Daniel sur la «ville sainte», la période la plus difficile et la plus cruelle de l’histoire du monde aura lieu dans le futur (Dan. 9:24-27 ; Apoc. 6 à 18). Pendant la dernière semaine d’années (sept ans), Dieu se tournera à nouveau vers Son peuple terrestre et en tirera un résidu pour l’amener à la foi en Christ comme Messie. Dans la seconde moitié de cette semaine, Apocalypse 11:2 dit : «... les nations... fouleront aux pieds la cité sainte pendant 42 mois (= 3½ ans)» (Apoc. 11:2 ; cf. Ésa. 63:18). Jérusalem deviendra alors le théâtre de la plus terrible des idolâtries. Et pourtant, même dans ces circonstances, la ville ne perd pas son caractère saint en principe, du point de vue de Dieu. Lui garde toujours Son œil sur Son objectif et atteindra celui-ci dans la gloire. Avec le royaume millénaire, l’accomplissement commencera, comme nous le voyons dans le livre du prophète Ésaïe.

 

4.4        [Enfin vraiment « ville sainte » dans le royaume millénaire]

Ce prophète a pu proclamer le glorieux message de Dieu : «Réveille-toi, réveille-toi ; revêts-toi de ta force, Sion ! Revêts-toi toi de tes vêtements de parure, Jérusalem, ville sainte ! Car désormais aucune personne incirconcise ou impure n’entrera en toi» (Ésa. 52:1). Lorsque Sion se revêtira de puissance, le Seigneur Jésus, le Messie d’Israël, régnera en roi. Dans le royaume millénaire, Jérusalem, la ville sainte, resplendira pour Lui dans toute sa beauté. Alors elle portera enfin publiquement le caractère qu’elle a toujours eu aux yeux de Dieu. Toute intrusion sera alors terminée et on ne trouvera plus d’impureté en elle. Elle sera vraiment la «ville sainte» d’où sortira la Loi et la Parole de l’Éternel pour le monde entier (Ésa. 2:2-4). C’est le seul passage qui nous montre la Jérusalem terrestre comme la «ville sainte» en pleine conformité avec son nom glorieux. Alors le Christ, le vrai Melchisédech, y régnera pendant mille ans comme Roi de justice et de paix.

 

5         L’Assemblée (ou Église) comme ville sainte

5.1        [Nouvelle Jérusalem, Épouse de l’Agneau]

Une perspective complètement nouvelle s’ouvre avec les trois mentions de la «ville sainte» ou «sainte cité» à la fin du livre de l’Apocalypse (Apoc. 21:2,10 ; 22:19). Là, nous ne voyons plus la Jérusalem terrestre en «terre sainte», comme encore au ch. 11:2, mais on voit la nouvelle Jérusalem descendant du ciel. Il s’agit donc d’une image complètement nouvelle.

Nous abordons en premier le second passage mentionné, car il fait référence au royaume millénaire, comme Ésaïe 52:1. En Apoc. 21:10, il est dit : «Et il m’emporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la sainte cité, Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu». Nous voyons ici ce dont la Jérusalem terrestre n’est qu’une figure, à savoir l’Épouse de l’Agneau, l’Assemblée (ou Église) du Dieu vivant. Nous avons ici devant nous le côté céleste du futur royaume de Dieu dans la gloire. La nouvelle Jérusalem vient du ciel, de Dieu, mais il n’est pas dit qu’elle descendra sur la terre.

 

5.2        [Deux villes]

Ainsi, dans le Royaume millénaire, il y aura deux villes portant le nom de Jérusalem et celui de «ville sainte» ou «sainte cité» : l’une terrestre dans le pays d’Israël, et l’autre céleste, la «nouvelle Jérusalem», qui descendra du ciel et planera en quelque sorte au-dessus de la terre comme une espèce de satellite. Toutes deux porteront les marques de la gloire de Dieu de manière visible par tous.

 

5.3        [La grande muraille et la rue unique]

Dans le cas de la nouvelle Jérusalem, une mention est particulièrement frappante, celle de la «grande et haute muraille», signe de séparation et de sainteté, et celle d’une seule « rue d’or pur, comme du verre transparent » (Apoc. 21:12,21). De cette façon, Dieu imprimera rétrospectivement Ses pensées quant à l’assemblée sur les hommes sur la terre, dans le temps où celle-ci, déjà glorifiée, paraitra sans tache ni ride ni rien de semblable, non seulement devant son Époux et Chef (sa Tête), mais aussi devant toute l’humanité durant le règne millénaire. La muraille est la marque permanente de la sainteté de l’assemblée. Même quand rien ne pourra plus nuire à sa pureté et à sa séparation, ce souvenir en restera pour toujours. Combien l’expression «la rue de la cité» doit toucher nos cœurs ! On penserait peut-être qu’il devrait y avoir de nombreux chemins ou rues pour les enfants de Dieu. Mais ce n’est pas la pensée de Dieu ! Dans la nouvelle Jérusalem, nous ne voyons qu’une seule rue d’or pur, qui reflète toute la gloire de Dieu ; et cette rue est en même temps «comme du verre transparent», une image qui n’a probablement pas besoin d’explications supplémentaires.

 

5.4        [Habitation de Dieu avec les hommes. Ville éternelle]

Passons maintenant au début d’Apoc. 21, où nous lisons au v. 2 : « Et je vis la sainte cité, la nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari ». Ici, nous n’avons qu’un aperçu sur le nouveau ciel et la nouvelle terre, c’est-à-dire sur la nouvelle création dans l’éternité. L’ancienne est alors passée, tout est devenu nouveau. Ici aussi il y a l’assemblée l’épouse de l’Agneau, mais maintenant aussi le tabernacle (ou : tente) de Dieu parmi les hommes. C’est une image du gouvernement ou de l’administration de Dieu dans la nouvelle création. L’Épouse régnera éternellement avec l’Agneau et sera en même temps l’habitation de Dieu avec les hommes, c’est-à-dire avec tous les autres rachetés d’autres époques. Nous retrouvons tout cela dans l’image de la «ville sainte» (ou « sainte cité »), la nouvelle Jérusalem. Il ne s’agit plus de l’ancienne Jérusalem sur l’ancienne terre, mais d’une ville nouvelle, sainte, qui subsiste éternellement, et qui porte cependant le même nom que la ville terrestre. Cela confirme que la Jérusalem terrestre est un type de la nouvelle Jérusalem, l’Assemblée (ou Église). Dans l’éternité, le titre de «ville sainte» ou « sainte cité » trouvera son accomplissement non pas dans une Jérusalem terrestre, mais dans une nouvelle Jérusalem qui descend du ciel.

 

5.5        [Signe caractéristique éternel]

En plus de sa destinée d’Épouse de Christ et d’habitation de Dieu avec les hommes, la nouvelle Jérusalem portera le nom de «ville sainte» ou « sainte cité » comme signe caractéristique éternel. Alors, quand plus rien ne sera contraire à la nature et à la volonté de Dieu, quand tout sera nouveau et en harmonie avec Lui, l’assemblée qui Lui est si précieuse sera et restera la «ville sainte» ou « sainte cité », reflétant éternellement l’amour et la lumière de Dieu.

 

5.6        [Où et quand son état normal ?]

L’assemblée de Dieu (ou Église) sur la terre n’est pas présentement dans un état normal. Quelques décennies seulement après sa fondation glorieuse au jour de la Pentecôte (Actes 2), son déclin spirituel a commencé. Au cours des siècles, elle s’est de plus en plus éloignée, dans la pratique, de son état initial. Et pourtant elle reste toujours la «maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité» (1 Tim 3:15) ! Lorsque le Seigneur Jésus, sa Tête (chef), sera venu chercher Son assemblée pour l’amener auprès de Lui, Il «se la présentera glorieuse, sans tache ni ride ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable» (Éph. 5:27).

 

5.7        [De quels désirs sommes-nous animés]

La question ne se pose-t-elle pas automatiquement : dans quelle mesure suis-je animé du désir de jouir de la «cité sainte» et de toute sa valeur aux yeux de Dieu, non pas seulement lorsqu’elle sera accomplie au ciel, mais en contribuant dès maintenant à son expression dans la vie et le service de l’assemblée sur terre ?

 

5.8        [Une décision à prendre]

Le dernier passage de la Parole de Dieu où il est question de la «ville sainte» ou «sainte cité» nous montre clairement que notre sujet n’est pas une affaire secondaire. Il s’agit d’Apoc. 22:19 :

 

«...et si quelqu’un ôte quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu ôtera sa part de l’arbre de vie et de la ville sainte (sainte cité) qui sont écrites dans ce livre».

 

Les lecteurs du livre de l’Apocalypse sont confrontés à une décision très grave aux conséquences éternelles dans ce verset du dernier livre de la Bible. Il n’y a que deux possibilités :

 

●    S’ils viennent maintenant par la foi, à Christ comme Sauveur, ils sont lavés dans Son sang (Apoc. 22:14 ; cf. 1:5 ; 7:14), par quoi ils «ont droit à l’arbre de vie et entrent dans la cité par les portes».

●    S’ils rejettent Sa Parole inspirée par le Saint Esprit, en y ajoutant des pensées humaines ou en en retranchant quelque chose, Dieu leur ôtera ou leur refusera leur part de l’arbre de vie (Christ Lui-même) et de la «cité sainte» (la demeure éternelle des rachetés).

 

La décision de foi doit être prise dans cette vie. Même si l’attrait de la «ville sainte» est peut-être ressenti faiblement, que cela n’empêche personne de croire au Seigneur Jésus, d’être ajouté à Son assemblée (ou Église) et de faire ainsi part de la nouvelle Jérusalem, l’éternelle «ville sainte» !

« Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari » (21:2).