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Aggée — Le messager et son message

Smith Hamilton

ME1978 p.212

 

1        Introduction

1.1      [Le temps du retour des Juifs dans leur pays]

1.2      [Rebâtir la maison de l’Éternel : Dieu veut une habitation parmi les hommes]

1.3      [L’habitation de Dieu est caractérisée par la sainteté, la dépendance de Lui, la soumission à Sa volonté + c’est le lieu où l’homme est béni et où le culte est rendu à Dieu]

1.4      [Opposition de l’ennemi à la construction de la maison. Le prophète Aggée envoyé pour relancer le travail]

1.5      [Application au temps actuel]

2        Le premier message — Ch. 1:1-11

2.1      Ch. 1:2-4 — [Prendre à cœur les intérêts du Seigneur quant à Son Église]

2.2      Ch. 1:5-6 — [La négligence de la maison de Dieu a des conséquences sur la vie pratique du peuple de Dieu]

2.3      Ch. 1:7-9 — [Dieu peut être glorifié dans un temps de petites choses]

2.4      Ch. 1:10-11

3        Le deuxième message — Ch. 1:12-15

3.1      [Dieu n’abandonne pas Son peuple]

3.2      [Bénédiction assurée quand on compte sur le Bon Berger]

3.3      [Obéissants à la Parole de Dieu, on peut compter sur la présence du Seigneur]

4        Le troisième message — Ch. 2:1-9 — [Pour qu’on ne se décourage pas malgré le peu de résultats]

4.1      Ch. 2:1-3 — [Considérer la gloire passée de la maison pour avoir la pensée du Seigneur]

4.2      Ch. 2:4-5 — [Les ressources qui demeurent : présence du Seigneur, la Parole de Dieu, l’Esprit]

4.3      Ch. 2:6-9 — [La foi est invitée à considérer le travail en relation avec la gloire à venir]

5        Le quatrième message — Ch. 2:10-19

5.1      [Importance de l’état moral du peuple de Dieu. Ce dont il faut se tenir séparé]

5.2      Ch. 2:11-13 — [S’associer à ce qui est souillé ne le purifie pas]

5.3      Ch. 2:14-17 — [Discipline de Dieu quand il y a souillure]

5.4      Ch. 2:18-19 — [Comment retrouver la bénédiction]

6        Le cinquième message — Ch. 2:20-23

6.1      [Ch. 2:20-22 — Au temps voulu, l’Éternel s’occupera du mal qui règne dans le monde et renversera les puissants]

6.2      Ch. 2:23 — [La récompense du fidèle ne manquera pas]

 

 

1        Introduction

1.1        [Le temps du retour des Juifs dans leur pays]

Le prophète Aggée a l’honneur d’être appelé «le messager de l’Éternel» et de délivrer au peuple «le message de l’Éternel» en un jour de ruine et de faiblesse extérieure. Ses oracles furent adressés à Zorobabel, le gouverneur de Juda et à Joshua, le grand sacrificateur, montrant ainsi clairement que ce prophète était envoyé au résidu des Juifs remonté de captivité à Jérusalem aux jours de Cyrus, roi de Perse.

Soixante-dix ans avant ce retour, le prophète Jérémie avait annoncé le jugement qui devait atteindre la nation (Jérémie 25:11). À cause de leur méchanceté, ils seraient transportés captifs à Babylone et leur pays deviendrait une désolation. Toutefois il était aussi annoncé qu’après soixante-dix années le Seigneur leur permettrait de retourner dans leur terre (Jérémie 25:12; 29:10; Daniel 9:2, 3). L’histoire de ce retour est rapportée au livre d’Esdras qui s’ouvre avec la première année de Cyrus, roi de Perse.

 

1.2        [Rebâtir la maison de l’Éternel : Dieu veut une habitation parmi les hommes]

Celui-ci fit une proclamation donnant au peuple de Dieu la liberté de retourner dans la terre pour y bâtir «la maison de l’Éternel, le Dieu d’Israël».

Cette proclamation devait être la pierre de touche de l’état moral du peuple. Ou bien leurs affections étaient assez portées vers leur Dieu, leur terre et la maison de Dieu pour qu’ils acceptent, avec une foi simple, d’affronter les difficultés et les épreuves, l’opposition et l’opprobre, afin de répondre à la pensée de Dieu et accomplir sa volonté. Ou bien ils préféraient l’aise et le confort matériel de Babylone. Hélas, la grande majorité préféra rester dans les circonstances faciles d’une captivité humiliante plutôt que de rencontrer les épreuves et les opprobres liés à l’accomplissement de la volonté de Dieu.

Pour bien comprendre l’importance qui s’attache à la charge de bâtir la maison de Dieu, il est bon de se rappeler la grande place que tient celle-ci dans l’Écriture. On trouve la première mention d’une maison de Dieu au chapitre 28:17 de la Genèse, et la dernière au chapitre 21:3 de l’Apocalypse. Ainsi du premier au dernier livre de la Parole, de la création actuelle, temporelle, jusqu’aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre dans l’éternité, la maison de Dieu tient une très grande place dans les conseils et les voies de Dieu. La structure et les éléments de cette maison peuvent varier selon les temps. Aux jours de l’Ancien Testament elle était formée d’ais (madriers) et de tapis, plus tard de pierre. Aujourd’hui elle est composée de croyants ou «pierres vivantes». Mais le but de la maison est toujours le même, savoir de former une habitation de Dieu au milieu des hommes.

 

1.3        [L’habitation de Dieu est caractérisée par la sainteté, la dépendance de Lui, la soumission à Sa volonté + c’est le lieu où l’homme est béni et où le culte est rendu à Dieu]

Il s’ensuit que tout ce qui se trouve dans la maison de Dieu doit en porter le caractère et être compatible avec Celui qui y habite. Le premier caractère de la maison est la sainteté, ainsi que nous pouvons le lire: «La sainteté sied à ta maison, ô Éternel! pour de longs jours» (Psaumes 93:5). De plus, dans la maison de Dieu chacun doit dépendre de Dieu et être soumis à Sa volonté. Cette dépendance trouve son expression dans la prière; de sorte que nous lisons: «Ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples» (Ésaïe 56:7). En outre, si dans la maison de Dieu tous dépendent de Lui, alors tous y seront bénis de Dieu; et la maison dans laquelle l’homme est béni sera le lieu où Dieu est adoré.

En résumé l’Écriture nous apprend que c’est le désir de Dieu d’habiter au milieu de son peuple; que son habitation est caractérisée par la sainteté, la dépendance de Lui, et la soumission à sa volonté; enfin que c’est le lieu où l’homme est béni et où le culte est rendu à Dieu.

En liaison avec ces grandes vérités, c’est pour bâtir la maison de Dieu qu’un résidu avait été délivré des corruptions de Babylone et ramené dans le pays de l’Éternel. La proclamation de Cyrus établissait de façon nette qu’il était chargé de bâtir à l’Éternel «une maison à Jérusalem». L’appel qu’il adresse à quiconque «est de son peuple» est de monter à Jérusalem... et de bâtir la maison de l’Éternel, le Dieu d’Israël. Ceux qui restaient en captivité étaient exhortés à aider avec des «offrandes volontaires pour la maison de Dieu qui est à Jérusalem» (Esdras 1:5).

En réponse à cet appel, un résidu se leva, «tous ceux dont Dieu avait réveillé l’esprit, afin de monter pour bâtir la maison de l’Éternel» (Esdras 1:1-5).

De cette construction de la maison de Dieu dépendait leur prospérité. Selon que le travail était poursuivi ou négligé, il y avait flux ou reflux de la bénédiction.

 

1.4        [Opposition de l’ennemi à la construction de la maison. Le prophète Aggée envoyé pour relancer le travail]

L’histoire du peuple de Dieu a toutefois invariablement montré que, quelle qu’ait été la volonté de Dieu à un moment donné, elle a toujours été l’objet spécial des attaques de l’Ennemi. Et c’est l’expérience faite en son jour par le résidu remonté de captivité. La seconde année de leur arrivée à Jérusalem, ils commencèrent le travail particulier pour lequel ils avaient été ramenés dans le pays. Ainsi nous lisons qu’ils établirent des lévites pour «surveiller l’œuvre de la maison de l’Éternel» et «posèrent les fondements du temple de l’Éternel» (Esdras 3:8-10). Pendant deux ans l’ennemi les avait laissés tranquilles, mais dès qu’ils entreprirent ce travail qui était selon la volonté de Dieu, l’adversaire souleva de l’opposition (Esdras 4).

Il est profondément instructif de noter le caractère de cette opposition. Tout d’abord les ennemis ne reprochent pas au résidu pieux de bâtir la maison. Bien au contraire, ils disent: «Nous bâtirons avec vous» (Esdras 4:2). C’est seulement quand le peuple de Dieu refuse de s’associer dans le travail du Seigneur avec ceux qui adorent Dieu d’une manière humaine, que s’élève la tempête de l’opposition. Hélas! en présence de cette tempête qu’un esprit pieux de séparation avait soulevée, leur foi s’évanouit et pendant douze ans environ le travail pour lequel Dieu les avait ramenés à Jérusalem fut suspendu.

Le peuple avait manqué, mais Dieu n’abandonne jamais son dessein, ni ne délaisse son peuple à cause de sa chute. Aussi par la grâce de Dieu, plus de seize ans après le retour à Jérusalem, le prophète Aggée — «le messager de l’Éternel» — est envoyé avec plusieurs messages précis de la part de l’Éternel.

 

1.5        [Application au temps actuel]

Avant d’examiner ceux-ci, nous nous arrêterons pour demander: N’y a-t-il pas un parallèle entre les jours actuels et l’histoire de ce résidu remonté de captivité aux jours d’Esdras ? Jetant un regard en arrière sur l’histoire de l’Église sur la terre, nous ne pouvons que reconnaître que pendant de longs siècles cette église a été moralement dominée par l’esprit du monde. Il y a bien eu, certes, un grand nombre de vrais croyants qui furent fidèles à la lumière qu’ils avaient, et, dans le jour à venir, ils marcheront avec Christ en vêtements blancs et recevront leur récompense. Toutefois l’église professante dans son ensemble était et est encore assujettie aux principes du monde, principes corrupteurs comme l’idolâtrie de Babylone. Mais dans la première partie du siècle dernier, il se produisit un travail très remarquable de l’Esprit de Dieu, à la suite duquel le peuple de Dieu retrouva les grandes vérités concernant Christ et l’Église.

Comme résultat de ce travail, un certain nombre de croyants, avec le désir de marcher selon la vérité, se séparèrent des systèmes humains qui, à des degrés divers, mettaient de côté la vérité quant à Christ et à l’Assemblée. Ils abandonnèrent les traditions et les coutumes des hommes avec tous les rites et les cérémonies inventés par eux. Refusant tout chef humain et agissant d’après la seule autorité de la parole de Dieu, ils se rassemblèrent, reconnaissant à Christ sa place comme Chef de l’Assemblée et au Saint Esprit la sienne comme habitant au milieu de l’Assemblée. Ils se séparèrent de la corruption régnant dans la chrétienté, de manière à marcher à la lumière de ces grandes vérités, sous l’autorité de Christ. Leur prospérité spirituelle dépendait entièrement de la manière dont ils maintenaient ces vérités.

Hélas, l’énergie spirituelle de ce réveil n’a pas été maintenue! Beaucoup, certes, se sont séparés des systèmes des hommes, comme autrefois le résidu échappé des corruptions de Babylone; mais ils se sont formés, au mieux, en groupes de croyants qui, séparés de ce qui est foncièrement mauvais et condamné par la parole de Dieu, n’en restent pas moins loin de porter un intérêt et un respect réels aux principes de la maison de Dieu tels que l’Écriture les enseigne. De même qu’aux jours d’autrefois la construction de la maison matérielle fut négligée, de même, bien que délivrés des hérésies grossières de la chrétienté, nous risquons, nous aussi, de ne pas maintenir les grands principes de la Maison spirituelle de Dieu et de cesser de marcher à la lumière des nombreuses vérités qui ont été retrouvées par nos conducteurs. Vérités que nous avons le privilège et la responsabilité de maintenir et auxquelles notre bénédiction et notre prospérité sont liées. Nous pouvons «sortir» de la corruption de la chrétienté «hors du camp» et avec cela manquer entièrement de «sortir vers Lui hors du camp». Nous devenons ainsi simplement des rassemblements de croyants indépendants et faillissons à marcher dans la reconnaissance du seul Corps, dont Christ est la Tête, et de la Maison où l’Esprit habite.

Souvenons-nous que «construire» est une activité positive. Aussi juste qu’il soit de se séparer de ce que la Parole de Dieu condamne, ce n’est encore qu’un témoignage contre le mal. Si Dieu nous conduit à nous retirer du mal et à nous purifier des vases à déshonneur, c’est afin de poursuivre «la justice, la foi, l’amour, la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur». C’est en marchant ainsi dans la mise en pratique des grandes vérités concernant la Maison de Dieu — la sainteté, la dépendance et la soumission à Dieu — qu’un témoignage positif sera rendu à la grâce de Dieu, adoré en esprit et en vérité.

Si nous prenons conscience de nos manquements, la parole de Dieu telle qu’Il la fit entendre par le prophète Aggée aura sûrement une voix pour notre conscience et notre cœur.

 

2        Le premier message — Ch. 1:1-11

La parole de l’Éternel commence par un appel à la conscience (2-4) suivi d’une exhortation (5-6) et se termine par une parole d’encouragement et d’avertissement (7-11).

2.1        Ch. 1:2-4 — [Prendre à cœur les intérêts du Seigneur quant à Son Église]

Le récit des événements, tels que le livre d’Esdras les présente, montre les adversaires faisant cesser la construction de la maison, mais au début du récit des événements il reste silencieux quant à l’état du peuple. Le prophète Aggée, lui, ne fait aucune allusion aux adversaires, par contre il dévoile d’emblée le bas état moral du résidu. L’histoire relate les faits. La prophétie, elle, s’occupe de l’état moral qui est à l’origine des actes du peuple de Dieu.

À en juger simplement par le récit historique, nous pourrions penser que le travail de la maison a été arrêté par ce qu’avaient dit les adversaires. La prophétie nous apprend que le vrai motif résidait dans ce que le peuple dit. Ainsi ce message commence par ces mots: «Ce peuple dit: le temps n’est pas venu, le temps de la maison de Dieu, pour la bâtir». Depuis douze ans ils avaient cessé de faire la seule chose pour laquelle ils avaient été délivrés de Babylone. Ils cherchaient à excuser leur manquement en disant «le temps n’est pas venu» de bâtir la maison de Dieu.

Hélas! combien souvent l’on présente la même excuse aujourd’hui. Nous pouvons être tentés de dire: Tous ont failli et l’Église est en ruines, et comme le temps n’est pas venu où le retour de Christ mettra toutes choses en ordre, prenons notre parti de l’état de confusion morale qui caractérise la chrétienté et fermons les yeux sur ce que l’on trouve dans la maison de Dieu de désordres et de compromis avec la vérité scripturaire.

Toutefois, si nous parlons ainsi, le Seigneur nous adresse, comme à son peuple autrefois, cette question propre à atteindre notre conscience: «Est-ce le temps pour vous d’habiter dans vos maisons lambrissées, tandis que cette maison est dévastée ?». Nous apprenons ainsi que, quelles que soient les excuses que l’on puisse présenter en déclarant que le temps est inopportun, la vraie raison de l’indifférence à mettre en pratique les principes de la maison de Dieu est que nous sommes absorbés par nos propres affaires. Déjà aux jours de l’apôtre Paul il y avait des croyants qui cherchaient «leurs propres intérêts et non pas ceux de Jésus Christ» (Philippiens 2:21). C’est une alternative inévitable, il nous faut nécessairement être occupés aux affaires du Seigneur, sinon nous le serons aux nôtres.

Certains peuvent chercher leurs propres intérêts en «ayant leurs pensées aux choses terrestres» de propos délibéré. Mais indépendamment du piège que constitue un esprit mondain et terrestre, il se pourrait que nous limitions nos pensées et nos activités à la bénédiction individuelle des âmes, tout en négligeant entièrement les grandes vérités concernant Christ et l’Assemblée. Nous cessons alors de marcher en accord avec les principes de la Maison de Dieu. C’était un danger déjà aux jours de Paul, car il pouvait parler dans ses lettres du «grand combat» qu’il menait pour que la vérité touchant l’Assemblée soit préservée. Le danger constant est d’abandonner une fois encore ces vérités et de s’appliquer exclusivement à l’évangélisation en négligeant «le mystère». Il est possible de s’engager dans une grande activité évangélique qui nous exalte aux yeux du monde religieux et à laquelle se lie peu ou pas d’opprobre. Mais maintenir les vérités touchant l’Assemblée et agir à la lumière de la vérité entraînera aussitôt l’opprobre et le combat. Devant un tel conflit, notre amour naturel pour notre tranquillité nous fait reculer, avec pour conséquence, là où il y a manque de foi, le danger de devenir une simple mission évangélique et de laisser échapper toutes les vérités qui ont été retrouvées par grâce.

 

2.2        Ch. 1:5-6 — [La négligence de la maison de Dieu a des conséquences sur la vie pratique du peuple de Dieu]

Ce solennel appel à la conscience est suivi de l’exhortation: «Considérez bien vos voies». Le résidu — et nous avec lui — est invité à considérer où conduit cette recherche des intérêts personnels et de la bénédiction individuelle de notre âme, alors que sont négligés les droits primordiaux du Seigneur et de tout ce qui concerne sa gloire.

Le résultat maintenant, comme alors, est mis en évidence par ces mots: «Vous avez semé beaucoup, et vous rentrez peu». Beaucoup d’activité mais maigre récolte. Quand la Maison de Dieu est négligée, la faim spirituelle n’est pas apaisée, car, dit le prophète, «vous mangez, mais vous n’êtes pas rassasiés», et la soif spirituelle n’est pas étanchée, car «vous buvez, mais vous n’en avez pas assez», les affections spirituelles restent froides, «vous vous vêtez, mais personne n’a chaud»; et il n’en résulte aucune récompense, «celui qui travaille pour des gages, travaille pour les mettre dans une bourse trouée». Telle était alors la triste condition, non de ce peuple qui était resté à Babylone, mais de ce résidu hautement privilégié, qui par la grâce de Dieu, avait été délivré de Babylone. Cet état résultait entièrement de la désaffection si profonde à l’égard de l’œuvre pour laquelle ils avaient été ramenés dans leur terre. N’y a-t-il pas là un avertissement pour le peuple de Dieu qui cherche aujourd’hui à répondre à Sa pensée ?

 

2.3        Ch. 1:7-9 — [Dieu peut être glorifié dans un temps de petites choses]

Pour la seconde fois l’Éternel appelle le résidu à considérer ses voies. La première fois c’était avec le sens d’un reproche, maintenant c’est plutôt pour les encourager à reprendre le travail de la maison de Dieu. Alors comme aujourd’hui, c’était un temps de petites choses. Comme nous le verrons, la maison qu’ils bâtissaient était «comme rien» comparée à sa gloire première. Pourtant le Seigneur dit à ce faible résidu: «Montez à la montagne et apportez du bois, et bâtissez la maison et jy prendrai plaisir et je serai glorifié, dit l’Éternel».

Pour nous, comme pour le résidu autrefois, le bas état spirituel au sujet duquel nous avons souvent à mener deuil n’est pas seulement la conséquence de la recherche de notre propre plaisir et de notre propre gloire. C’est la volonté propre et l’orgueil qui sont à l’origine de notre déclin. Toutefois n’est-ce pas un encouragement et une joie profonde de savoir qu’en un jour de faiblesse et en dépit de tous nos manquements, il est encore possible de juger nos voies et de faire ce qui plaît à Dieu et qui le glorifie ?

De plus nous recevons à nouveau l’assurance que le «plaisir» et la «gloire» de Dieu sont liés à sa maison. Maison caractérisée par la sainteté, la prière, l’adoration et le témoignage rendu à la grâce et à la bonté de Dieu. Nous pouvons avoir beaucoup de zèle et d’activité, comme le résidu des jours d’autrefois, qui s’attendait à beaucoup, et voici ce n’avait été que peu, parce que la maison de Dieu était négligée.

 

2.4        Ch. 1:10-11

En négligeant le grand but de Dieu, pour lequel il les avait délivrés de la captivité, ils attiraient sur eux-mêmes le châtiment de l’Éternel.

 

3        Le deuxième message — Ch. 1:12-15

3.1        [Dieu n’abandonne pas Son peuple]

Le vingt-quatrième jour du mois l’Éternel envoya un second message par le moyen d’Aggée expressément honoré ici du titre de «messager de l’Éternel». Quoique le résidu ait si gravement manqué à la tâche pour laquelle il avait été délivré de Babylone, il est précieux de constater que l’Éternel ne les abandonne pas pour autant. Il a encore son messager qui délivre son message au peuple.

 

(*) On peut considérer ce deuxième message comme faisant encore partie du premier; il en est en tout cas le corollaire immédiat

 

De même, aussi, dans nos jours de faiblesse et de ruine, alors que les hommes méchants et les imposteurs vont de mal en pis, la Parole nous entretient de «l’homme de Dieu», et ce dernier doit «prêcher la Parole, insister en temps et hors de temps, convaincre, reprendre, exhorter, avec toute longanimité et doctrine» (2 Timothée 3:17; 4:2). Le messager de l’Éternel avait adressé une parole de répréhension au peuple. Heureusement, ils «écoutèrent la voix de l’Éternel, leur Dieu» et le peuple «craignit l’Éternel». Immédiatement Aggée est envoyé avec ce second message d’encouragement. Ayant obéi à l’Éternel, ils peuvent compter sur sa présence. «Je suis avec vous, dit l’Éternel». Que de bénédictions sont contenues dans ce court message. «Je suis avec vous...» est comme une garantie de la délivrance pour la foi au jour de la plus grande faiblesse concevable… et qu’avaient-ils de meilleur au jour le plus lumineux ?

 

3.2        [Bénédiction assurée quand on compte sur le Bon Berger]

Les fidèles du résidu qui étaient revenus de Babylone en ce temps-là, comme ceux qui de notre temps ont été délivrés de la servitude des systèmes humains, pouvaient se trouver dans un état de grande faiblesse, entourés de beaucoup d’adversaires et dans l’opprobre. Mais si le Seigneur est avec eux, leur bénédiction est assurée, le secours qui leur est nécessaire dans toute leur faiblesse est prêt à paraître, et toute la protection dont ils ont besoin vis-à-vis de leurs ennemis est assurée. Ainsi dans la parabole de Jean 10 nous avons le tableau d’un troupeau entièrement dépendant du Berger. Laissées à elles-mêmes les brebis sont stupides et sans forces, facilement effrayées et égarées, mais lorsque le Berger va devant elles, tout est bien.

 

3.3        [Obéissants à la Parole de Dieu, on peut compter sur la présence du Seigneur]

Il est bon pour nous, comme pour le résidu des jours d’autrefois d’obéir à la Parole de Dieu, «de craindre l’Éternel» et de sortir «vers Lui» hors du camp. Agissant ainsi avec une foi simple, nous trouverons dans toutes les difficultés qui surgiront, dans tous les obstacles que nous pouvons rencontrer, dans quelque opprobre que nous ayons à endurer, la présence du Seigneur, avec toute sa sagesse pour nous diriger, tout son amour pour nous encourager et toute sa puissance pour nous soutenir. Obéissants à la Parole de Dieu et marchant dans Sa crainte, nous pouvons compter sur Sa présence et toujours nous reposer sur ses paroles, «Je suis avec vous, dit l’Éternel».

De plus, si le Seigneur est avec nous, nous ferons l’expérience, comme le résidu d’autrefois, qu’il réveillera nos esprits pour «travailler à la maison de l’Éternel».

 

4        Le troisième message — Ch. 2:1-9 — [Pour qu’on ne se décourage pas malgré le peu de résultats]

Le résidu avait été réveillé pour «travailler à la maison de l’Éternel». Il y a toutefois, en un jour de ruine, le constant danger de perdre courage dans le travail du Seigneur, à cause de l’insignifiance des résultats visibles et de leur peu d’apparence extérieure. Pour faire face à ce danger et encourager le résidu à poursuivre le travail de la maison de Dieu, un nouveau message est envoyé par le prophète. Le résidu y est appelé à jeter un regard en arrière sur la gloire de cette maison dans le passé (versets 1-3); il lui est rappelé quelles sont ses ressources pour le présent (versets 4-7) et il est encouragé à considérer la gloire future (versets 6-9).

 

4.1        Ch. 2:1-3 — [Considérer la gloire passée de la maison pour avoir la pensée du Seigneur]

Le résidu était exposé à se décourager en raison de sa faiblesse extérieure et à mépriser de ce fait le jour des petites choses. Le prophète ne cherche pas à minimiser leur faiblesse; tout au contraire, il désire que le résidu la regarde en face, en comparant leur propre travail avec la gloire passée de la maison. Salomon, en son jour, avait bâti la maison dans des conditions de puissance et de prospérité, sans rencontrer d’opposition. Et quelques-uns parmi eux pouvaient se rappeler la gloire de cette maison. Maintenant un résidu était appelé à la rebâtir dans des circonstances marquées par la faiblesse et la pauvreté, avec l’opposition des adversaires et dans l’opprobre. Son travail pouvait paraître «comme rien» en comparaison de la gloire précédente de la maison. Mais quoi qu’il en soit, ils accomplissaient le travail du Seigneur, selon la pensée du Seigneur, dans un jour de ruine. Dès lors c’était un travail auquel le Seigneur pouvait trouver son plaisir et sa gloire (1:8).

Il en est de même de nos jours. Maintenir les grands principes de la Maison de Dieu en un jour de ruine sera sans apparence devant le monde. Et aux yeux de beaucoup de chrétiens ce sera estimé «comme rien». Sachant que la chair cherche toujours à se donner de l’importance et à paraître, de telles circonstances marquées par la faiblesse extérieure deviennent une pierre de touche pour la foi. Combien il est difficile d’admettre que le travail de Dieu et de son Christ s’accomplit toujours dans la faiblesse! Les gouverneurs du peuple virent en Pierre et Jean des hommes illettrés et du commun. La faiblesse de Paul à Corinthe était une pierre d’achoppement pour ses amis, un sujet de raillerie pour ses ennemis, mais son sujet de gloire à lui. La puissance du Seigneur s’accomplit dans l’infirmité… tout doit reposer sur la puissance de Dieu, sinon le travail de Dieu ne peut être accompli selon sa pensée.

 

4.2         Ch. 2:4-5 — [Les ressources qui demeurent : présence du Seigneur, la Parole de Dieu, l’Esprit]

Ainsi en dépit de sa faiblesse extérieure, le résidu est encouragé à se fortifier dans le travail du Seigneur. À cet effet leurs ressources présentes leur sont maintenant rappelées.

D’abord la présence du Seigneur: «Je suis avec vous, dit l’Éternel des armées». En un jour de faiblesse, ils sont encouragés à être forts. Toutefois, ils doivent se souvenir que la source de leur force, c’est le Seigneur, sa présence. De même aujourd’hui, devant l’opposition, nous sommes exhortés à «nous fortifier dans le Seigneur et dans la puissance de sa force» (Ephésiens 6:10).

En second lieu, la Parole de Dieu demeurait avec toute sa puissance, tout comme aux jours d’autrefois quand ils étaient sortis d’Égypte. En ce qui nous concerne, ne nous est-il pas tout particulièrement rappelé que, dans un jour de ruine, nous avons les Écritures inspirées pour nous diriger, afin que, quelque grande que soit la faillite de la profession chrétienne, «l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre» (2 Timothée 3:16, 17).

En troisième lieu, pour leur encouragement l’Éternel ajoute: «Mon Esprit demeure au milieu de vous» (verset 5). Il y avait eu autrefois un grand déploiement de la puissance de Dieu quand il «tança la mer Rouge et elle sécha; et il les fit marcher par les abîmes comme par un désert» (Psaumes 106:9). Dans leurs circonstances présentes, il n’y avait rien qui correspondît à ce déploiement miraculeux de puissance. Ils avaient, certes, été délivrés de Babylone, mais leur chemin n’avait pas été marqué de jour par une colonne de nuée, ni de nuit par une colonne de feu; aucun rocher n’avait été frappé pour étancher leur soif, aucune manne donnée pour répondre à leur faim. Tous les signes extérieurs de puissance avaient disparu, mais, par la grâce de Dieu, l’Esprit demeurait avec la même puissance, quoiqu’il ne se manifestât pas maintenant d’une manière extérieure, mais comme une puissance spirituelle qui rendait la foi capable de s’élever au-dessus de tous les adversaires et de veiller à la gloire de Dieu.

Il n’en va pas autrement de notre temps. Le Seigneur a pu dire de l’Esprit de vérité: «Il sera avec vous éternellement» (Jean 14:16). Sa puissance ne se déploie plus d’une manière extérieure comme au jour de la Pentecôte, par des miracles et des dons de langues; mais Il est toujours présent pour nous guider dans toute la vérité, nous annoncer les choses qui vont arriver et prendre de ce qui est à Christ et nous le communiquer. Et si, comme le résidu autrefois, nous cherchons à maintenir les principes de la maison de Dieu, nous trouverons que la présence du Seigneur nous est assurée, que la Parole de Dieu est là pour nous guider ainsi que l’Esprit de Dieu pour nous ouvrir cette Parole et conduire nos cœurs à Christ. Ainsi, quelles que soient les difficultés du jour, nous pouvons prendre courage en entendant le Seigneur nous dire, à nous aussi, «Ne craignez pas» (verset 5).

 

4.3         Ch. 2:6-9 — [La foi est invitée à considérer le travail en relation avec la gloire à venir]

Ayant rappelé la gloire de la maison dans le passé, la parole de l’Éternel par le prophète leur donne de nouveaux encouragements en dirigeant leurs pensées vers la venue de Christ et la puissance et la gloire de son apparition. Présentement la maison de Dieu semblait «comme rien» en comparaison de «sa première gloire». Mais la foi est invitée à considérer leur travail en relation avec la gloire à venir. Christ — le désir de toutes les nations — vient, et en ce jour tous les travaux des hommes, qui paraissent aujourd’hui tellement impressionnants, seront ébranlés. Le royaume de Christ sera introduit par le jugement et les empires des hommes seront mis de côté. Alors la maison de Dieu sera remplie de sa gloire et la dernière gloire de la maison sera plus grande que la première.

Du temps du résidu, les empires de ce monde paraissaient très imposants et le travail du résidu en relation avec la maison de Dieu semblait très insignifiant; mais quelle que pût être l’apparence extérieure, le résidu était en fait engagé dans un travail qui subsistera et sera manifesté avec toute la gloire du Seigneur quand les plus puissants royaumes de la terre auront été réduits en poussière. Dans ce jour de gloire, on verra que ce faible résidu, au jour de sa plus grande faiblesse, était en réalité lié aux conseils souverains de Dieu qui seront bientôt déployés en gloire.

Pour notre réconfort, l’épître aux Hébreux se sert de cette prophétie pour soutenir le peuple de Dieu actuel dans le sentier de la foi. Il nous rappelle que les choses qui se voient, si grandioses qu’elles soient dans le monde d’aujourd’hui, sont des choses qui peuvent être ébranlées et qui, de ce fait, seront ôtées. Mais le peuple de Dieu est lié à un royaume inébranlable. C’est pourquoi il dit: «Retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte (Hébreux 12:25-29). Si nous travaillons et servons Dieu, selon son dessein, aussi faible que notre travail puisse paraître, il demeurera quand la terre aura passé.

Marcher à la lumière de la vérité quant à la maison de Dieu, et marcher ainsi d’une manière digne de notre appel, ne sera pas d’une grande apparence devant le monde. Et dans ce jour de ruine, il peut s’ensuivre du mépris et de l’opprobre de la part d’une grande partie du peuple de Dieu qui préfère la facilité et le côté spectaculaire des systèmes religieux humains. Mais au jour de la gloire future, il sera rendu manifeste que ces croyants si méprisés avaient la pensée de Dieu. Quoiqu’ils aient eu peu de force, en ce jour ils auront une place d’honneur comme colonnes dans le temple de Dieu (Apocalypse 3:12).

 

5        Le quatrième message — Ch. 2:10-19

5.1        [Importance de l’état moral du peuple de Dieu. Ce dont il faut se tenir séparé]

Le quatrième message contient une vérité très importante que nous ferons bien de prendre à cœur. Il montre clairement que la racine de toute chute dans le résidu d’alors, comme chez le peuple de Dieu aujourd’hui, se trouve dans un mauvais état moral. Autrement nous sommes avertis qu’une activité extérieure dans le service du Seigneur ne saurait prospérer à moins d’être accompagnée d’un état moral convenable. De plus nous apprenons que cet état moral ne peut être maintenu que dans la séparation de tout ce que nous savons être contraire à la Parole. Autrefois le résidu ne pouvait s’occuper convenablement du travail du Seigneur qu’en se tenant séparé de tout ce qui était souillé selon la loi. Aujourd’hui, au milieu des souillures de la chrétienté, le croyant qui se réclame du nom du Seigneur doit se retirer de l’iniquité et se purifier de tout vase à déshonneur s’il désire être «utile au Maître, préparé pour toute bonne œuvre».

 

5.2        Ch. 2:11-13 — [S’associer à ce qui est souillé ne le purifie pas]

La question que l’Éternel adresse aux sacrificateurs met en évidence deux vérités importantes qui doivent gouverner la vie quotidienne de ceux qui désirent répondre à sa pensée en un jour de ruine. D’un côté nous apprenons qu’une chose sainte ne saurait purifier ce qu’elle touche et d’autre part qu’une chose impure souille ce qu’elle touche. Il s’ensuit que l’idée courante que nous pouvons purifier le monde en nous associant à lui, ou aider le peuple de Dieu en nous associant avec les systèmes corrompus au milieu desquels il peut se trouver, est une illusion et même un mal positif, car agir ainsi non seulement n’est d’aucune aide pour les autres, mais nous souille nous-mêmes, puisqu’une chose impure souille ce qu’elle touche.

 

5.3        Ch. 2:14-17 — [Discipline de Dieu quand il y a souillure]

Hélas! le résidu avait agi selon ce faux principe et le travail de leurs mains était, de ce fait, souillé aux yeux de l’Éternel. En conséquence, l’Éternel avait agi à leur égard selon sa discipline gouvernementale, les frappant «par la brûlure et la rouille et la grêle».

 

5.4        Ch. 2:18-19 — [Comment retrouver la bénédiction]

Toutefois nous pouvons voir qu’aussi grande que soit la chute du peuple de Dieu, s’ils se repentent et agissent dans l’obéissance à la Parole, ils seront bénis. Dès que le résidu recommence à travailler à la maison de Dieu, l’Éternel peut lui dire: «Dès ce jour, je bénirai».

Cet avertissement solennel qui est en même temps un grand encouragement, n’a-t-il pas une voix pour le peuple de Dieu aujourd’hui ? D’un côté nous sommes avertis que dans la marche pratique tout écart par rapport à la lumière que Dieu nous a donnée touchant les principes de sa maison, amènera sur nous sa discipline. Tandis que d’un autre côté, dès que nous agissons à la lumière de la vérité, dans l’obéissance à sa Parole, nous serons bénis.

 

6        Le cinquième message — Ch. 2:20-23

6.1        [Ch. 2:20-22 — Au temps voulu, l’Éternel s’occupera du mal qui règne dans le monde et renversera les puissants]

Le dernier message est adressé à Zorobabel et de ce fait, tout en étant une parole de grand encouragement pour le résidu, il a spécialement en vue celui qui était un instrument entre les mains de Dieu pour amener le peuple à obéir à sa Parole.

Le peuple de Dieu était alors sous un de ces empires des nations auxquelles le gouvernement du monde avait été confié. Alors, comme aujourd’hui, ces nations usaient de leur pouvoir pour écraser tous ceux qui contrecarraient leur volonté. En face de toute cette puissance de mal, le résidu devait seulement obéir à la Parole de Dieu et, avec une foi simple, vaquer au travail de l’Éternel. Ce n’était pas leur affaire de s’opposer au monde ou de renverser sa puissance ou de chercher à redresser ses injustices. L’Éternel leur annonce qu’au moment où il le jugera bon, il s’occupera de tout le mal qui règne dans ce monde. Sa parole dit: «J’ébranlerai les cieux et la terre, je renverserai le trône des royaumes et je détruirai la puissance des royaumes des nations et je renverserai les chars et ceux qui les montent».

Il ne convient pas au peuple de Dieu aujourd’hui de chercher à redresser le monde. C’est le travail du Seigneur, car il vient «au milieu de ses saintes myriades» pour exécuter le jugement contre les impies. Notre part, dans la simple obéissance à la Parole, c’est de combattre pour la foi, nous édifiant sur notre très sainte foi, priant par le Saint Esprit, nous conservant dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle» (Jude 3, 14, 15, 20, 21).

 

6.2        Ch. 2:23 — [La récompense du fidèle ne manquera pas]

En obéissant à la Parole de Dieu, poursuivant le travail de l’Éternel et laissant le jugement du monde à la puissance de Dieu, Zorobabel ne trouverait pas seulement une bénédiction présente, mais il hériterait aussi d’une récompense dans l’avenir. Au jour de la gloire, il aurait une place d’honneur particulière, comme celui que l’Éternel a choisi.

Il n’en va pas autrement de nos jours. Obéir à la Parole du Seigneur, vaquer au service du Seigneur, selon la pensée du Seigneur, en un jour de faiblesse, en butte à l’opprobre et à l’opposition, peut sembler «comme rien» aux yeux de la grande profession religieuse. Mais une part bénie en sera la récompense au jour de la gloire future. À celui qui n’a eu que «peu de force» et qui toutefois garde la parole du Seigneur et ne renie pas Son nom, le Seigneur dit: «Celui qui vaincra, je le ferai une colonne dans le temple de mon Dieu et il ne sortira plus jamais dehors; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu et mon nouveau nom» (Apocalypse 3:12).