[ Page principale | Nouveautés | La Bible | la Foi | Plan des sujets | Études AT | Études NT | Index auteurs + ouvrages + sujets | ]
LA VALEUR DE LA LECTURE DE LA BIBLE
H. L. Heijkoop
Table des matières :
1 La nourriture de la nouvelle vie
2 La parole de Dieu est notre guide
5 Pierre de touche pour la pratique et la doctrine
Chers amis,
Lisez-vous régulièrement la Bible ? Par là je n’entends pas seulement la lecture, lorsque toute la famille est réunie, ou peut-être lors du repas, mais la lecture dans la tranquillité, lorsque vous êtes seul. Il est extrêmement important que vous le fassiez. Un croyant qui néglige cette lecture ne reste pas dans une communion intime avec le Seigneur et ne peut pas être véritablement heureux.
Jamais nous ne pourrons trop apprécier la valeur de la Bible, car elle est la Parole de Dieu. Par elle seule nous apprenons à connaître Dieu et ses pensées. Dieu s’est révélé dans l’Ancien Testament par la Parole qu’il prononça et qu’il fit écrire. Là il déclara qui il était, ce qu’il avait fait, ce qu’il ferait et comment l’homme devait le servir. Puis le Fils vint sur la terre et nous révéla Dieu (Jean 1:18). Mais c’est seulement par la Parole que nous connaissons tout ce qui concerne le Fils : sa naissance, sa vie et sa mort, ses paroles et ses actes. Et Dieu le Saint Esprit, qui est maintenant sur la terre et qui habite dans chaque croyant, nous révèle tout par la Parole. Aussi n’est-il pas normal qu’un croyant n’aime pas la Bible. Et sa croissance dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ est étroitement liée à son amour pour la Parole et à l’emploi qu’il en fait.
Si nous lisons par exemple le Psaume 119 nous voyons comment chaque phase de la vie spirituelle du psalmiste est liée à la Parole. Nous voyons tout d’abord que la nouvelle vie,
la nouvelle naissance est opérée par la Parole (v. 93). «Jamais je n’oublierai tes préceptes, car par eux tu m’as fait vivre». Voir encore les versets 25, 37, 40, 50, 88, 107, 116, 144, 149, 154, 156, 159 et 175. D’autres passages le disent aussi expressément : «De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité... » (Jacques 1:18). «Vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu» (1 Pierre 1:23). Le Seigneur le dit également en Jean 3 : «Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu». Il ressort d’Éphésiens 5:26 et d’autres passages que l’eau, dans l’Écriture, est une image de la Parole, appliquée à l’homme par le Saint Esprit.
La parole de Dieu amène la conscience de l’homme pécheur dans la lumière de Dieu. Par là l’homme voit qui il est et il se juge lui-même en confessant ses péchés devant Dieu. C’est la repentance. Par ce jugement de soi-même le cœur de l’homme est purifié, et le Saint Esprit produit en lui par la Parole une vie nouvelle, divine.
Il ressort de ce qui précède que lorsque nous parlons à des incrédules pour leur apporter l’évangile, il nous faut connaître la parole de Dieu. Nos propres paroles n’amèneront jamais un homme à la conversion. Seule la parole de Dieu le peut : «Ainsi la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu» (Rom. 10:17). Mais la parole de Dieu est également
«Que tes paroles ont été douces à mon palais, plus que le miel à ma bouche» (Psaume 119:103) ! Elles sont plus précieuses que l’or et que beaucoup d’or fin, et plus douces que le miel et que ce qui distille des rayons de miel (Psaume 19:10). Le Seigneur Jésus dit : «L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu» (Matthieu 4:4). Voir également Hébreux 5:12-14 et 1 Pierre 1:25 ; 2:2.
La nouvelle vie, qui a été produite par la Parole, a besoin d’une nourriture qui soit en accord avec cette vie. C’est le Seigneur Jésus, comme l° Sauveur mort (Jean 6:56), 2° Celui qui a marché ici sur cette terre, Homme saint et véritable (Jean 6:33-35) et 3° Seigneur glorifié dans le ciel, le blé du pays (Josué 5:11). Nous ne trouvons le Seigneur que dans la Parole. Dans l’Ancien Testament nous le voyons dans toutes les ombres ou types, et dans les révélations des prophètes. Dans le Nouveau Testament, il nous est pleinement révélé : dans sa vie ici-bas sur la terre (dans les Évangiles, dans les Actes et dans Épîtres) et comme Seigneur glorifié (dans les Actes, dans les Épîtres et dans l’Apocalypse).
Il n’est pas étonnant que la vie spirituelle de plusieurs soit faible et maladive, et qu’ils ne puissent supporter que du lait au lieu de nourriture solide (Hébreux 5:12-14), s’ils négligent les réunions de la semaine et les études de la Parole, et ne sondent pas régulièrement eux-mêmes la Parole.
Nous ne croissons, c’est-à-dire notre vie spirituelle ne peut être saine, que si nous la nourrissons régulièrement.
«Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? Ce sera en y prenant garde selon ta parole». «J’ai caché ta parole dans mon cœur afin que je ne pèche pas contre toi». «Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière à mon sentier» (Psaume 119:9, 11, 105).
L’Éternel dit à Josué : «Seulement fortifie-toi et sois très ferme, pour prendre garde à faire selon toute la loi que Moïse, mon serviteur, t’a commandée ; ne t’en écarte ni à droite ni à gauche, afin que tu prospères partout où tu iras. Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de ta bouche, et médite-le jour et nuit, afin que tu prennes garde à faire selon tout ce qui y est écrit ; car alors tu feras réussir tes voies, et alors tu prospéreras» (Josué 1:7-9).
En Actes 20: 32 : Paul, conscient des grands dangers qui guettent les anciens d’Éphèse, les recommande «à Dieu et à la parole de sa grâce». À Timothée, il parle des «saintes lettres qui peuvent te rendre sage à salut» (2 Timothée 3:15).
Comment pourrions-nous savoir ce qu’est le péché, si nous ne connaissons pas la parole de Dieu ? L’ignorance n’exclut pas la culpabilité (Lévitique 5:17). Comment pourrions-nous savoir ce que nous devons faire et ce qui est selon les pensées de Dieu, si nous n’étudions pas sa Parole, dans laquelle il nous communique toutes choses ? Comment pourrions-nous savoir quelle décision prendre pour des choses précises, et dans quel chemin nous avons à marcher, si nous ne connaissons pas la Parole ?
«L’entrée de tes paroles illumine, donnant de l’intelligence aux simples». «Tes commandements m’ont rendu plus sage que mes ennemis, car ils sont toujours avec moi. J’ai plus d’intelligence que tous ceux qui m’enseignent, parce que je médite tes préceptes. J’ai plus de sens que les anciens, parce que j’observe tes préceptes» (Psaume 119:130, 98-100).
«L’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu» (Éphésiens 6:17). «Et j’aurai de quoi répondre à celui qui m’outrage» (Psaume 119:42).
Combien le Seigneur Jésus a fait usage de cette épée ! À chacune des attaques de Satan il répondit par un : «Il est écrit» (Matthieu 4:4, 7, 10). Et ainsi Satan dut s’enfuir ; il n’avait aucune puissance contre la parole de Dieu.
Mais le Seigneur adressa également aux hommes ces paroles : «N’est-il pas écrit» (Jean 10: 34) ? «Qu’est-ce donc que ceci qui est écrit» (Luc 20:17) ? etc. «La parole de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui, mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire» (Hébreux 4:12, 13).
C’est notre seule arme tant pour nous défendre contre Satan et le monde, que pour attaquer. Il ne nous faut jamais oublier que c’est la parole du Dieu vivant, et que par conséquent elle a de la puissance. Si nous nous en servons, cette puissance divine sera ressentie par tous ceux envers lesquels elle est utilisée. Même si la personne à laquelle nous nous adressons ne le reconnaît pas et reste extérieurement insensible et hostile, sa conscience la convainc cependant de la véracité de ce qui a été dit.
Alors que j’étais encore jeune, je l’ai expérimenté une fois très clairement. Je distribuais des traités dans un train, et un monsieur commença à discuter avec moi sur le christianisme. Je pris ma Bible et lus un passage qui contredisait ses affirmations. Lorsque je l’eus fait deux ou trois fois, il s’écria : «Monsieur, ce n’est pas avec la Bible, mais avec vous que je veux discuter». Je lui répondis que je ne savais rien d’autre que ce qui était dans la Bible. Il essaya encore une ou deux fois, puis se détourna, mécontent et se mit à lire. Personne ne peut résister à la parole de Dieu.
À peu près à la même époque je fis une expérience semblable. Cette fois pourtant je ne pris pas ma Bible, mais commençai à discuter avec mon interlocuteur. Il ne me fallut pas longtemps pour constater que j’étais battu.
Il y a quelques années je me trouvais sur la plate-forme d’un train bondé ; un voyageur se plaignait des temps mauvais et affirmait que cela ne s’améliorerait jamais. J’intervins dans la discussion et dis que j’avais la certitude que des temps meilleurs viendraient et que je les vivrais. Puis je lui lus quelques passages. Il se moqua de moi, sur quoi je lus encore quelques versets sur l’état de l’homme et sur le salut en Christ. Il se détourna et se mit à parler avec quelqu’un d’autre. Un bon quart d’heure plus tard, il me pria de venir avec lui. Il m’attira dans un coin et, les larmes aux yeux, me demanda une Bible, car il désirait posséder lui aussi ce dont je lui avais lu quelque chose.
La parole de Dieu est également l’unique moyen par lequel nous pouvons être purifiés et sanctifiés. «Comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par la parole» (Éphésiens 5:25-27). «Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité» (Jean 17:17).
C’est seulement par l’application constante de la parole de Dieu à notre marche et à nos voies que notre vie est purifiée et que nous sommes séparés de tout mal. Notre avocat auprès du Père lave nos pieds au moyen de la Parole (l Jean 2:2 ; Jean 13) ; mais nous avons la responsabilité de nous laisser laver les pieds.
«J’ai caché ta parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi» (Psaume 119:11). «Aussi ton serviteur est instruit par eux (les jugements de l’Éternel) ; il y a un grand salaire à les garder. Qui est-ce qui comprend ses erreurs» (Psaume 19:11,12) ?
La parole de Dieu est aussi l’unique
«J’ai gardé tes préceptes et tes témoignages ; car toutes mes voies sont devant toi» (Psaumes 119:168). «Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées» (Apocalypse 2 et 3). Dans l’Assemblée, tant en ce qui concerne la doctrine que dans la pratique, nous avons à tout examiner à la lumière de ce que l’Esprit dit aux assemblées, c’est-à-dire, de la parole de Dieu. «Que les prophètes parlent, deux ou trois, et que les autres jugent» (1 Corinthiens 14:29).
Mais il nous faut aussi éprouver par la parole de Dieu notre propre marche, nos propres opinions. Nos pensées propres n’ont absolument aucune valeur. Ce que dit la parole de Dieu est seul déterminant (voir par exemple Lévitique 5:14-19). En Actes 17: 11 les Juifs de Bérée sont appelés plus nobles que ceux de Thessalonique, car ils examinaient les déclarations de l’apôtre Paul à la lumière de la parole de Dieu. En 1 Corinthiens 15:3-4, l’apôtre lui-même présente les Écritures comme la source de sa doctrine.
«Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre» (2 Tim. 3:16-17).
«Tu as commandé tes préceptes pour qu’on les garde soigneusement» (Psaume 119:4). «Il y a un grand salaire à les garder» (Ps. 19:11). «Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour» (Jean 15:10). «Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui» (Jean 14:23). «Car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles» (1 Jean 5:3).
Nous voyons là quelle valeur Dieu attribue à la connaissance de sa Parole et à l’obéissance à la Parole. Ne devrait-ce pas être tout naturel pour nous de demander : «Seigneur, que veux-tu que je fasse ?»
Le premier péché a été la désobéissance à la parole de Dieu. Oui, le péché c’est faire ou omettre quelque chose, sans penser à l’autorité de Dieu sur nous : le péché est l’iniquité (l Jean 3:4). Ainsi, tout ce que nous faisons, sans nous enquérir de la volonté de Dieu et sans nous y soumettre est péché.
Quelle vie d’obéissance ne voyons-nous pas dans le Seigneur Jésus ! Il est venu sur la terre pour faire la volonté de Dieu (Hébreux 10:7). Il dut pour cela apprendre l’obéissance (Hébreux 5:8) ; car obéir était pour Lui, le Dieu éternel, une chose inconnue. Mais sur la terre il put dire : «Je fais toujours les choses qui lui plaisent» (Jean 8:29). «Ma viande est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre» (Jean 4:24).
Qu’est-ce que cela a dû être pour Dieu de voir, dans un monde où les hommes n’agissaient que selon leur propre volonté, cet Homme qui, bien que sa volonté fût parfaite et divine, ne faisait que la volonté de Dieu.
Que sera-ce pour Dieu, s’il trouve maintenant aussi des hommes dont le désir et la joie sont de le servir et qui étudient avec zèle sa Parole, pour apprendre à le connaître Lui et sa volonté !
Quelle valeur pratique immense y a-t-il pour nous-mêmes à lire la Parole et à apprendre ainsi à le connaître ! Nos cœurs se réjouiront, parce que nous y voyons la gloire du Seigneur et aussi tout ce que l’amour de Dieu a préparé pour nous. Nous apprenons à la connaître toujours mieux et pouvons ainsi toujours mieux comprendre les pensées de Dieu ; en même temps, nous préparons des armes, que nous pourrons employer, tant pour nous défendre contre les attaques de Satan, que pour attaquer nous-mêmes, c’est-à-dire parler à quelqu’un du salut de son âme.
Que celui qui se plaint que sa mémoire est comme une passoire ne retenant rien sache que si la passoire ne peut pas retenir l’eau, elle n’en est pas moins nettoyée. L’eau emporte toutes les impuretés. Il en est de même de la parole de Dieu. Ne lisez pas seulement la Parole, méditez-la. Servez-vous aussi avec reconnaissance des bons écrits qui existent ; mais éprouvez toute chose à la lumière de la Parole elle-même. Ne permettez jamais à aucun exposé de prendre la place de la parole de Dieu ; ce serait une amère tromperie.
«Mon fils, si tu reçois mes paroles et que tu caches par devers toi mes commandements pour rendre ton oreille attentive à la sagesse, si tu inclines ton cœur à l’intelligence, si tu appelles le discernement, si tu adresses ta voix à l’intelligence, si tu la cherches comme de l’argent, et que tu la recherches comme des trésors cachés, alors tu comprendras la crainte de l’Éternel et tu trouveras la connaissance de Dieu» (Proverbes 2:1-5).