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Devenir disciple — être disciple

 

Bremicker Ernst-August

Folge Mir Nach 2020-6 p. 4-8

Table des matières :

1        Trois caractéristiques essentielles d’un disciple

1.1        Il apprend de son maître

1.2        Il suit son Maître :

1.3        Il sert son Seigneur :

2        L’appel pour être disciple

2.1        Le Seigneur appelle :

2.2        Qui le Seigneur appelle-t-Il :

2.3        Des gens pleinement impliqués dans la vie :

2.4        Des missions variées :

2.5        Deux caractéristiques d’un serviteur :

2.6        Obstacles possibles :

2.7        Service en commun :

3        Ça coûte — mais c’est quand même une grande joie

4        Être disciple nous concerne tous

5        La question reste donc posée :

 

 

Être disciple est un sujet récurrent pour nous tous. Chacun d’entre nous voudrait, espérons-le, être disciple de Jésus. Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? Comment devient-on disciple ? Voilà des questions que nous désirons approfondir.

Si l’on est chrétien, on devrait être disciple. Les deux sont inséparables (Actes 11:26). Être disciple est la caractéristique d’un chrétien authentique. Celui qui veut être chrétien, se demandera donc ce que signifie être disciple. Inversement, sans conversion, il n’est pas possible d’être disciple du Seigneur.

 

1         Trois caractéristiques essentielles d’un disciple

Le mot grec pour «disciple» signifie littéralement apprenti ou élève. Ce mot désignait alors les gens qui se rattachaient à un conducteur ou un groupe religieux, et le suivaient.

Un disciple présente trois caractéristiques essentielles :

 

1.1        Il apprend de son maître

Nous rencontrons cette caractéristique dès le premier verset du Nouveau Testament où le mot «disciple» apparaît. En Matthieu 5:1,2, nous lisons : «Voyant les foules, il [Jésus] monta sur la montagne ; et, lorsqu’Il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de Lui. Et ayant ouvert la bouche, Il les enseignait, disant...». Plus tard, Il exhorte Ses disciples : «Apprenez de moi» (Matt. 11:29). Les disciples du Seigneur Jésus L’écoutent donc et apprennent de Lui. Le faisons-nous ?

 

1.2        Il suit son Maître :

Les disciples de Jésus Le suivent. Nous lisons à ce sujet, par exemple, en Matt. 8:23 : «Et quand Il fut monté dans la barque, Ses disciples Le suivirent». Les chrétiens ne suivent pas une idée ou une chose, mais une personne. C’est la personne la plus extraordinaire et admirable qui existe. C’est Lui qui a donné Sa vie pour nous. Nous voyons les traces de Ses pas si nous lisons la Bible. Le suivons-nous ?

 

1.3        Il sert son Seigneur :

Comme le Seigneur Jésus est descendu du ciel pour servir les autres (Marc 10:45), les disciples de Jésus servent maintenant leur Seigneur. Le Seigneur Jésus a enseigné Lui-même Ses disciples sur la manière de Le servir. Apprenons également de cela. Il est clair qu’un disciple ne peut vraiment servir son maître que s’il est proche de Lui et s’il apprend de Lui. Le servons-nous vraiment ?

 

Les premiers chrétiens s’étaient fait remarquer parce qu’on voyait qu’ils avaient été «avec Jésus» (Actes 4:13). Est-ce que les gens voient aussi cela chez nous ?

 

2         L’appel pour être disciple

Examinons maintenant un texte qui traite de l’appel de quelques disciples de Jésus : Lisons Marc 1:16-20.

Ce texte nous parle à tous. Il nous incite à suivre notre Seigneur et à nous tenir à Sa disposition. Je désire l’approfondir un peu selon les points suivants :

 

2.1        Le Seigneur appelle :

Personne d’autre que Lui ne peut nous appeler. Sans cet appel, on ne peut être disciple. En premier lieu, Il appelle les gens à L’accepter comme Sauveur. Puis Il appelle les sauvés à Le suivre. Il voudrait faire de nous Ses disciples. Il voudrait que nous restions auprès de Lui pour qu’Il puisse nous envoyer faire quelque chose pour Lui.

 

2.2        Qui le Seigneur appelle-t-Il :

Il est frappant que le Seigneur appelle de simples pêcheurs [de poissons] à Le suivre. Il n’attache pas d’importance à une formation académique ou à un arbre généalogique particulier. Il est vrai qu’aujourd’hui Dieu n’appelle pas beaucoup de gens sages, de puissants et de nobles, mais «Dieu a choisi  les choses folles du monde» (1 Cor. 1:27). Il ne dit rien contre une bonne éducation scolaire. Mais ce n’est pas une condition préalable pour être disciple.

 

2.3        Des gens pleinement impliqués dans la vie :

Les personnes que Jésus appelle ici ne sont pas des rêveurs sans expérience du monde, mais des gens qui sont à la hauteur de leur tâche, homme ou femme (Actes 9:36), en plein dans la vie quotidienne. Ils savent ce que signifient le travail et l’engagement pour l’entretien de la vie quotidienne. Ils ne vivent pas différemment des autres gens : ils vont à l’école, suivent une formation, exercent une profession, etc. Un chrétien n’a pas besoin de qualifications spéciales pour devenir un disciple de Jésus. N’importe qui peut devenir un disciple et faire ensuite ses preuves comme disciple.

 

2.4        Des missions variées :

À la lecture, on est frappé d’abord de ce que le premier groupe de ceux qui ont été appelés s’occupaient de tâches un peu différentes de celles du second groupe. Les deux premiers disciples jetaient les filets. Les deux suivants réparaient les filets.

On est ensuite frappé de ce que le Seigneur ne dit explicitement qu’aux deux premiers qu’Il veut en faire des pêcheurs d’hommes. Il ne le dit pas aux deux autres. Nous apprenons que les disciples sont appelés à des tâches tout à fait différentes. On n’a pas tous la même mission. Parfois, ce que nous devons faire est clair dès le départ. Parfois, il faut attendre du temps avant que le Seigneur le fasse comprendre.

 

2.5        Deux caractéristiques d’un serviteur :

Le fait que ces quatre disciples étaient des pêcheurs [de poissons] nous rappelle deux caractéristiques d’un disciple qui sert son maître.

 

●         Pratique : un bon pêcheur apprend à jeter le filet correctement. Ce n’est pas possible si l’on n’a pas de la pratique. On dit parfois : «La pratique donne la maîtrise». C’est également vrai pour les disciples de Jésus. On apprend en Le servant.

●         Patience : Un bon pêcheur a besoin de patience. Les pêcheurs impatients ne sont pas de bons pêcheurs. Au service du Seigneur, cette qualité est également requise. La patience est surtout nécessaire quand on a affaire à des personnes (que ce soit des incroyants ou des croyants).

 

2.6        Obstacles possibles :

Quand on suit notre Seigneur, tout ne se déroule pas automatiquement sans encombre. Il y a des obstacles. Les quatre disciples durent délaisser quelque chose, en premier lieu leurs filets (leur profession) et ensuite leur père. Paul écrit à Timothée : «Nul homme qui va à la guerre ne s’embarrasse dans les affaires de la vie, afin qu’il plaise à celui qui l’a enrôlé» (2 Tim. 2:4). Cela ne veut pas dire que nous abandonnons tous notre métier (notre formation) et que nous quittons notre famille. Mais cela veut dire que nous devons nous poser la question de savoir ce qui est important pour nous dans la vie, ce qui prend la première place. La carrière et l’entourage familial peuvent éventuellement nous empêcher de suivre pleinement le Seigneur Jésus.

 

2.7        Service en commun :

La vie de disciple est tout d’abord quelque chose de tout à fait personnel. Néanmoins, il est frappant que le Seigneur appelle ici les disciples deux par deux. Plus tard, nous apprenons qu’Il les envoya deux par deux (par exemple, Marc 6:7). C’est une grande chose de Le servir personnellement. C’est tout aussi merveilleux de pouvoir le faire ensemble. Dans les Actes, on lit à certains endroits que Pierre et Jean ont travaillé ensemble, bien qu’ils eussent des caractères très différents. Le Seigneur dispose ensemble Ses disciples. L’un peut aider l’autre, et ensemble on peut travailler pour notre Seigneur et être «des compagnons d’œuvre dans le royaume de Dieu» (Col. 4:11).

 

Le récit de l’appel des disciples (Marc 1:16-20) se termine par cette parole : «ils s’en allèrent après lui». C’est de cela qu’il s’agit. Les disciples de Jésus ne suivent pas une idée, mais une personne.

 

3         Ça coûte — mais c’est quand même une grande joie

Être disciples a un coût. Les disciples de l’époque avaient abandonné quelque chose parce qu’ils étaient attirés par la personne du Seigneur Jésus comme par un aimant (Jean 6:68). Mais il n’y avait pas que cela. Ils suivaient maintenant un Seigneur dont on ne voulait pas dans ce monde. Ils s’en accommodaient bien, car ils savaient qui ils suivaient. Pour nous, cela se traduit ainsi : quiconque veut suivre le Seigneur aujourd’hui en tant que disciple doit être prêt à accepter d’être rejeté et méprisé par les gens.

Mais en même temps une grande joie se rattache au fait d’être disciple, de suivre et de servir. Nous suivons notre Seigneur non pas parce que nous devons le faire, mais parce que nous le voulons de bon gré. Apprendre de Lui, Le suivre et Le servir s’accompagne d’une grande joie intérieure. Le psalmiste dit : «Servez l’Éternel avec joie» (Ps. 100:2). C’est encore vrai aujourd’hui.

 

4         Être disciple nous concerne tous

Voilà un point important pour conclure. Chacun de nous est interpelé, quels que soient son âge, son sexe, le rang de sa famille ou sa position sociale. Être disciple nous concerne tous. Le Seigneur voudrait que tous ceux qui L’ont accepté comme Sauveur apprennent de Lui, Le suivent et Le servent. Cela te concerne. Cela me concerne.

 

5         La question qui reste posée :

Suis-je prêt à devenir un disciple ? Suis-je prêt à me laisser appeler par mon Seigneur pour apprendre de Lui, Le suivre et Le servir ?