Les paroles de Jésus avaient souvent un sens figuré ; seuls ceux qui avaient foi en lui les comprenaient. Ses auditeurs avaient souvent de la peine à détacher leurs pensées des besoins immédiats, matériels, et souvent ne comprenaient pas ses paroles. Jésus saisissait alors l’occasion pour en donner le sens profond :
Il met en garde ses disciples contre le “levain” des pharisiens, les hommes religieux de son temps (Matthieu 16. 5-12). Les disciples pensent qu’il s’agit d’un reproche voilé parce qu’ils ont oublié d’acheter du pain. Le levain, ingrédient ajouté à la pâte, la fait gonfler. Mais Jésus vise la prétention affichée de ces religieux les empêchant de venir écouter l’humble Jésus de Nazareth, et de comprendre ses paroles de grâce !
Près d’un puits, Jésus rencontre une femme au cœur vide et sec, et lui promet une eau qui désaltère. Elle pense à l’eau du puits, mais Jésus veut lui donner beaucoup mieux. Il lui révèle qu’il est le Messie : si elle écoute ses paroles, elles seront comme une eau qui calme la soif spirituelle. “Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif, à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle” (Jean 4. 14).
Jésus se présente comme le pain vivant descendu du ciel. Ses auditeurs pensent à la “manne” qui descendait du ciel lorsque le peuple de Dieu traversait le désert. Jésus leur dit : “Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif” (Jean 6. 32-37).
Il a dit : “Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai”. Ses auditeurs pensaient qu’il parlait des bâtiments du temple de Jérusalem. “Mais lui parlait du temple de son corps”, dans lequel Dieu habitait (Jean 2. 19-22 ; Colossiens 2. 9). Lors de son procès, ils ont même déformé ses paroles, comme s’il avait dit : “Je peux détruire ce temple”, alors qu’il avait dit : “Détruisez ce temple”. La parole de Jésus s’accomplit quand il est mis à mort, et qu’il ressuscite trois jours après (Matthieu 26. 60, 61).
Jésus dit à Nicodème : “Si quelqu’un n’est pas né de nouveau, il ne peut pas voir le royaume de Dieu”. Nicodème s’étonne : “Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ?” Mais Jésus parle de la vie nouvelle communiquée par le Saint Esprit à celui qui croit ses paroles (Jean 3. 3-7).
Jésus annonce à ses disciples que Lazare “s’est endormi”. Ils ne pensent qu’au sommeil, et en déduisent qu’il va guérir. Or le Seigneur parle bien de la mort physique, comparée au sommeil. Peu après, il ressuscite Lazare (Jean 11).
Ces quelques exemples doivent nous rendre attentifs à la manière dont nous lisons la Bible. Lisons-la soigneusement, sans y mêler nos pensées personnelles. Nous risquerions de mal l’interpréter. Si nous ne comprenons pas, ne nous décourageons pas, lisons-la avec prière, lisons-la en groupe, Dieu nous éclairera. Et surtout, croyons simplement ce qui est écrit dans la Parole de Dieu.