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Les noces du Fils du Roi
Gerrid Setzer
Im Glauben leben, 2024-12, p. 3
1.3 Troisième phase du royaume
1.4 Le jour où les masques sont ôtés
En Matthieu 22.1-14, le Seigneur Jésus prononce une parabole du royaume des cieux, dans laquelle un roi organise pour son fils une fête de noces auxquelles il invite de nombreuses personnes. Cette parabole montre de manière prophétique comment le royaume des cieux se développerait et ce qui le caractériserait. De plus, en tant que disciples du royaume des cieux, nous pouvons en tirer de nombreuses leçons pratiques.
Trois phases du royaume des cieux sont distinguées dans cette parabole, tandis que le règne à venir du Seigneur Jésus en puissance et en gloire n’est pas abordé.
Des serviteurs sortent pour appeler les invités aux noces royales ; mais les invités ne veulent pas venir (Matt. 22:3).
Quand le Seigneur Jésus a vécu sur la terre, le Roi du Royaume était là. Il a envoyé ses serviteurs pour prêcher l’évangile du Royaume. Mais les disciples ont fait la triste expérience que leurs compatriotes ne voulaient pas accepter l’invitation généreuse de Dieu. Ils n’ont cependant guère rencontré d’hostilité à cette époque. La haine s’est concentrée et a frappé massivement leur Seigneur, qui a finalement été crucifié à la porte de Jérusalem.
D’autres serviteurs sont envoyés pour appeler une nouvelle fois les invités à venir aux noces. Les serviteurs parlent maintenant de ce que des animaux ont été tués et préparés pour le festin, et que tout est prêt. Mais les messagers sont méprisés et rejetés. Le roi se met en colère et envoie ses armées pour punir la ville méchante (Matt. 22:4-7).
Après la mort de Christ sur la croix, les disciples sont repartis parmi les Juifs avec une bonne nouvelle. Ils ont alors annoncé l’évangile dans une plénitude inconnue auparavant : toutes les bénédictions sont disponibles pour les croyants sur la base de l’œuvre expiatoire de Christ. Personne n’a besoin de faire des efforts personnels. Mais les Juifs ont réagi à ce merveilleux message par le mépris et la persécution. Dieu a mis fin au témoignage rendu à Son peuple terrestre en faisant détruire par les Romains la ville coupable de Jérusalem. Qui méprise la grâce, subit le jugement.
Finalement le roi envoie ses serviteurs sur les routes de campagne pour inviter toutes sortes de gens au festin des noces. Beaucoup viennent et la salle des noces se remplit (Matt. 22:8-10).
Après la destruction de Jérusalem et la dispersion des Juifs, l’évangélisation des païens a commencé à grande échelle. Attirés par les magnifiques bénédictions de l’évangile, beaucoup de gens de toutes les nations, indépendamment de leur honorabilité, se sont tournés et se tournent encore aujourd’hui vers la foi chrétienne.
Lorsque le roi entre dans la salle des noces, il remarque qu’un invité ne porte pas la tenue de noces (que le roi a mise à la disposition de tous les invités). Le roi interpelle l’intrus et le fait lier par ses serviteurs et jeter dans les ténèbres de dehors (Matt. 22:11-13).
Il va arriver le jour où Dieu révèlera qui n’est chrétien qu’en apparence. Il démasquera ceux qui ne sont pas revêtus des vêtements du salut et du manteau de la justice, mais du vêtement grossier de leur propre justice (cf. És. 61:10 ; 64:5). Celui qui veut établir sa propre justice, et ne se soumet pas à la justice de Dieu (cf. Rom. 10:3) sera exclu de toutes les bénédictions divines et jeté dans la nuit éternelle, là où sont les pleurs et les grincements de dents. Certes, beaucoup sont appelés à la bénédiction, mais peu la reçoivent. Ceux qui croient et sont éternellement bénis, sont ceux que Dieu choisit (Matt. 22:14).
Nous vivons aujourd’hui dans la troisième phase du Royaume des cieux ; nous pouvons néanmoins tirer des leçons générales du comportement des serviteurs dans toutes les phases du royaume. Voici quelques sujets méritant réflexion.
● Les serviteurs travaillent pour honorer le Fils (Matt. 22:3). — Même si des pécheurs sont sauvés par l’évangile, il s’agit toujours en premier lieu du Seigneur et de ce qui L’honore. Celui qui se convertit contribue à glorifier le Seigneur Jésus (cf. Éph. 1:12). Cela peut être pour nous un stimulant au service.
● Les serviteurs invitent à quelque chose de grandiose (Matt. 22:2). — Nous apportons aux hommes un message merveilleux et visons leur bonheur suprême et éternel. C’est pourquoi nous n’avons pas à avoir honte de l’évangile (cf. Rom. 1:16).
● Les serviteurs sont envoyés par le roi (Matt. 22:3) — Nous sortons en raison de l’autorité divine, et non de notre propre initiative (cf. Jean 20:21). Cela nous donne fermeté et courage.
● Les serviteurs font l’expérience de la réticence de ceux qu’ils invitent (Matt. 22:3). — Nous constatons que les gens ne veulent pas venir à Dieu, même si l’évangile leur est présenté de manière très chaleureuse. Nous devons en tenir compte très lucidement, sans baisser les bras (cf. 2 Tim. 4:3-5).
● Les serviteurs ne travaillent pas seuls, mais avec d’autres (Matt. 22:3.4.10). — Lorsque l’Écriture parle d’ouvriers croyants, il est généralement question de «collaborateurs» (cf. Col. 4:11). Il est beau que nous ne soyons pas livrés à nous-mêmes, mais que nous pouvons nous épauler les uns les autres dans le service.
● Les serviteurs apportent le message que le roi leur dit de dire (Matt. 22:4). — Nous ne diffusons pas ce que nous avons imaginé nous-mêmes, mais nous présentons «l’évangile de Dieu» (cf. 1 Thes. 2:2,8,9,13). Cela donne de la noblesse à notre travail.
● Les serviteurs mettent en avant que tout est prêt pour participer au festin, les animaux ont été tués et préparés (Matt. 22:4). — Nous connaissons l’œuvre rédemptrice accomplie par le Seigneur Jésus et les bénédictions qui en découlent. C’est une joie de pouvoir apporter un message de grâce aussi puissant et d’ôter aux gens toute idée d’efforts personnels (cf. Tite 3:4-7).
● Les serviteurs sont méprisés (Matt. 22:5). — Nous devons nous attendre à ce que les gens nous tiennent pour des rien du tout, des gens qui soufflent du vent, et qu’ils considèrent que tout est plus important que l’évangile. Il n’y a là rien de nouveau, et cela ne devrait pas nous décourager (cf. Jean 15:18-21).
● Les serviteurs sont maltraités et persécutés (Matt. 22:6). — C’est comme ce qu’écrit l’apôtre Paul : «Tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus seront persécutés» (2 Tim. 3:12). C’est tout sauf agréable et pourtant le Seigneur déclare bienheureux ceux qui sont persécutés (Matt. 5:11,12).
● Les serviteurs voient que les ennemis sont jugés par le roi (Matt. 22:7). — Nous savons que le refus de la grâce a des conséquences fâcheuses (cf. Héb. 10:26-31). Cela nous motive à conduire les pécheurs au Sauveur avant que la «colère qui vient» se déverse bientôt sur la terre.
● Les serviteurs vont sans discuter là où le roi les envoie (Matt. 22:8-10). — L’évangile s’adresse à toute la création ; et nous devrions devenir tout pour tous, afin d’en sauver quelques-uns de toutes les manières (cf. Marc 16:15 ; 1 Cor. 9:22).
● Les serviteurs apprennent que différentes personnes viennent (Matt. 22:10). — Nous voyons ici la grande joie pour un chrétien que, même dans les «derniers jours», il y a encore des personnes qui répondent à l’invitation, et qui deviennent des disciples de Jésus (cf. Matt. 28:18-20).
● Les serviteurs voient que le roi vérifie tout soigneusement et jette dehors ceux qui ne respectent pas les conditions de sa fête (Matt. 22:11-13). — Nous savons que Dieu jugera ceux qui s’infiltrent au milieu des croyants, qui tordent ou abusent de la grâce de Dieu, et qui renient l’autorité du Seigneur Jésus (Jude 4). C’est pourquoi nous sommes vigilants, et soulignons sans cesse l’importance de se soumettre à la Parole de Dieu.
Nous sommes des serviteurs dans le royaume des cieux. L’une de nos tâches est de diffuser l’évangile. Nous avons peut-être déjà rencontré bien des gens qui n’ont pas tenu compte de ce message, ou même qui ont réagi de manière agressive. Mais ne nous décourageons pas, continuons à travailler et prouvons ainsi que nous sommes des serviteurs fidèles, pour qui honorer le Fils de Dieu a de l’importance.