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Que dit l’ÉCRITURE ? (Rom. 4:3)

 

 

Réponse (par W.J.Lowe puis Élie Périer) à des questions posées par les lecteurs du périodique «le Salut de Dieu» entre 1873 et 1917

 

 «Sondez les Écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi» Jean 5:39

 «Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne oeuvre» 2 Timothée 3:16, 17

«Et ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les Écritures pour voir si les choses étaient ainsi» Actes 17:11

Sommaire

5.            Exode 3:2. Vision de Moïse à Horeb

6.            Exode 18. Moïse et Jéthro. Dépendance de Dieu

5.         Quelle instruction pouvons-nous tirer de la vision que Moïse vit à Horeb ? (Exode 3:2).

Les circonstances spéciales dans lesquelles Moïse se trouvait et le service auquel Dieu l’avait destiné nous aident à saisir un peu les pensées de Dieu. Dieu allait l’envoyer pour retirer le peuple d’Israël du cruel esclavage sous lequel il gémissait en Égypte. L’Éternel n’avait pas oublié l’empressement de Moïse à intervenir pour le soulagement de ses frères, quarante ans auparavant, alors qu’il possédait, au point de vue humain, tous les avantages possibles pour rendre efficace son intervention. La faveur dont il jouissait à la cour du Pharaon, — ayant été élevé par sa fille, — son grand savoir, sa force physique, sa droiture, l’élévation de son esprit, tout le désignait comme un homme de qui l’on pouvait attendre de grandes choses. Peut-être Moïse avait-il aussi lui-même la pensée que sa propre capacité et des aptitudes spéciales le rendaient propre à être le libérateur. En tout cas la droiture de ses intentions le met au-dessus de toute suspicion, bien que ses frères ne l’aient pas compris. Dieu lui tient compte de son dévouement, et du choix qu’il avait fait de s’identifier avec ses frères opprimés plutôt que de s’attacher aux grandeurs de la cour du Pharaon. Il est écrit de lui : «Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte» (Hébreux 11 :24-26). Mais Moïse dut faire l’expérience que le seul nom de l’Éternel vaut plus que toutes les prétentions et que tous les avantages humains. Ses premiers efforts n’aboutirent qu’à une fuite honteuse, et, pendant quarante ans, il dut mener la vie d’un simple berger dans les pâturages de Sinaï, inconnu et oublié. Ainsi il pouvait sembler que tous les avantages exceptionnels qu’il avait possédés ne porteraient jamais le moindre fruit. Moïse avait surtout besoin d’être délivré de lui-même, et de comprendre ce que c’était que de se confier en Dieu.

 

Lorsqu’enfin vient le moment où Dieu l’envoie en Égypte, on ne retrouve plus chez lui l’empressement de sa jeunesse. Au contraire, il fait toutes sortes de difficultés, au point même de demander que Dieu se serve plutôt de quelque autre instrument pour accomplir une si grande oeuvre. Hélas ! comme on l’a fait remarquer, l’obéissance n’a pas un grand prix pour nos faibles coeurs lorsqu’elle n’est pas mélangée avec l’énergie charnelle, dont Dieu ne veut pas. Moïse à dû apprendre sa leçon et marcher dans le chemin que Dieu lui traçait. Ce n’était pas un bras de chair mais Dieu lui-même qui devait opérer la délivrance du peuple d’Israël, et Moïse allait être en Égypte le messager de Dieu auprès du grand roi. L’Éternel lui dit : «J’ai vu, j’ai vu l’affliction de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu le cri qu’il a jeté à cause de ses exacteurs ; car je connais ses douleurs. Et je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens» (Exode 3:7:8).

Moïse avait donc besoin d’apprendre ce qui convenait à la présence de Dieu, et en même temps quels devaient être les rapports entre un Dieu saint et un peuple chargé d’iniquité, — rebelle dès le jour où Moïse l’avait connu (Deutéronome 9:6, 7, 24). Ces deux choses il les a apprises dans le buisson ardent de feu, qui toutefois n’était pas consumé. Dieu était là, le Dieu du père de Moïse, le Dieu de ses ancêtres avec lesquels l’alliance avait été faite. C’était bien la grâce qui se manifestait en faveur du peuple opprimé ; mais Dieu est un Dieu de sainteté, et dans sa présence Moïse dut ôter ses sandales, comme il dut aussi cacher son visage. Dieu était là comme un feu consumant, ayant «les yeux trop purs pour voir le mal et contempler l’oppression» (Hab. 1:1-3) ; mais, en même temps, un Dieu sauveur qui, nullement indifférent aux afflictions de son peuple, voulait au contraire accomplir en sa faveur les promesses qu’il avait faites à ses pères. Aussi cette double leçon de la grâce et de la sainteté divines fut-elle désormais pour Moïse le mobile de sa vie et sa force dans les moments pénibles qu’il eut à traverser dans la suite. Puissions-nous l’apprendre aussi dans son accomplissement parfait, à la croix de notre Seigneur Jésus Christ.

6.         Dans les circonstances racontées au chapitre 18 de l’Exode, Moïse n’aurait-il pas dû demander conseil à Dieu au sujet de la recommandation que lui fit son beau-père Jéthro, sacrificateur de Madian ?

Nous avons certainement des leçons à apprendre quant à la dépendance continuelle de Dieu qui convient à tout croyant. Il a plu à Dieu de nous donner des récits qui font voir les serviteurs de Dieu tels qu’ils étaient. Les hommes en auraient fait des héros qui seraient presque devenus des objets de culte, comme cela est arrivé. Mais Dieu qui voit tout et connaît tout, veut que toute conscience chrétienne soit exercée par le moyen de ce qui est écrit. Toutefois, pour le cas qui nous occupe, il ne faut pas confondre le chapitre 18 de l’Exode avec Nombres 11:10-29, où Moïse éprouvait péniblement la charge du peuple trop grande pour lui. Les circonstances étaient toutes différentes.

Rappelons-nous aussi ce que dit l’apôtre : «Aucune prophétie de l’Écriture ne s’interprète elle-même» (2 Pierre 1:20). C’est dire qu’il faut l’envisager comme faisant partie de la révélation complète que Dieu nous a donnée, laquelle s’étend bien au-delà des circonstances spéciales dont il est question. On peut lire tel ou tel passage au point de vue moral ; ou bien, on peut le considérer au point de vue prophétique, comme un exposé des pensées de Dieu quand à l’avenir où tout sera accompli pour la gloire de Christ. Envisagé ainsi, Exode 18 a trait au millénium.