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Que signifient les mots «EN CHRIST»


dans le Nouveau Testament ?

 

Arend Remmers [ajouts bibliquest entre crochets]

Im Glauben leben 2020-11 p.14

 

À la question de la signification des mots «en Christ» dans le Nouveau Testament, particulièrement chez Paul, je voudrais répondre brièvement : Christ est si précieux pour Dieu, Il a pour Lui une valeur si grande que nous ne pouvons guère le concevoir (cf. Col. 1:13). C’est pourquoi nous ne pourrons jamais assez nous en occuper par la foi, en nous appuyant sur la Parole de Dieu. En tant que personnes qui croyons au Seigneur Jésus (si faible même que soit encore notre foi), nous sommes tellement unis à Sa valeur que Dieu nous a «rendus agréables (ou : nous a fait grâce) en Lui» (Éph. 1:6). Selon Son conseil et dans Sa grâce, Il ne nous voit et ne nous considère qu’en Lui. La raison n’en est donc pas que nous avons une quelconque valeur en nous-mêmes, mais qu’elle réside uniquement et seulement dans la valeur précieuse du Fils pour le Père.

Christ est maintenant au ciel. Dieu nous voit là maintenant avec Lui et en Lui (Éph. 2:6). Il est clair que cela va bien plus loin que le pardon des péchés et le jugement sur le péché. Tout ce que nous possédons par la foi, nous l’avons «en Lui» : la rédemption (Rom. 3:24), la vie éternelle (Rom. 6, 23) et bien plus encore.

Sans aucun doute, cela inclut le fait que nous sommes unis à Christ : Nous sommes spirituellement crucifiés avec Christ (Gal. 2:19), morts avec Lui (Rom. 6:8) et ensevelis avec Lui dans le baptême (Rom. 6:4), mais nous sommes aussi rendus vivants (vivifiés) avec Lui, ressuscités avec Lui et nous pouvons être assis ensemble en Lui dans les lieux célestes (Éph. 2:5,6). Toutes ces opérations divines et leurs résultats nous relient de la manière la plus intime à notre Rédempteur. D’une certaine manière, nous ne faisons donc plus qu’un avec Lui, qui est maintenant en tant qu’homme dans la gloire.

«En Christ» comprend également le «nouvel homme» (qui a été créé en Christ selon Éph. 2:15 ; 4:24 ; Col. 3:10, et que nous avons revêtu par la foi). L’homme nouveau n’appartient pas à la terre, mais à Christ dans le ciel, quasiment comme Son portrait [ou : à Son image]. En tant que croyants, nous y sommes déjà transportés en Lui [Col. 1:13]. Bientôt nous L’entourerons, quand nous serons tous conformes à «l’image de son Fils» (Rom. 8:29). Dieu a tellement Son plaisir dans Son Fils qu’Il veut remplir Son ciel de rachetés, tous conformes à l’image de Son Fils (cf. aussi Phil. 3:21).

C’est pourquoi nous ne pouvons qu’être des étrangers sur terre. Nous n’appartenons plus à cette création, mais nous sommes déjà maintenant les prémices d’une nouvelle création (2 Cor. 5:17 ; Jacq. 1:18 ; cf. Apoc. 3:14). Tout ce que nous avons et sommes, est en Lui. Cela est absolument si élevé et si précieux que rien sur terre ne peut lui être comparé ni ne supporte la comparaison (c’est sciemment que je ne parle pas du monde, mais de la terre). Quand je me vois, je me vois par la grâce de Dieu «enveloppé» dans la personne merveilleuse du Fils du Père (cf. Lév. 7:8 ; Éph. 1:6) et je sais que le Père m’aime comme Il aime Son Fils (Jean  17:23b). Voilà ce que signifie «en Christ» pour nous. Comme homme Il est dans la gloire, et là le Père nous considère en Lui. Paul voulait prendre cette position par la foi déjà maintenant dans la pratique, ce qu’on voit spécialement dans l’épître aux Philippiens. Si l’on avait demandé : «Où est Paul ?», la réponse aurait été : «En Christ» (cf. Phil. 3:9) ! En cela, il ressemblait au sacrificateur qui, après avoir offert à Dieu un holocauste d’odeur agréable, avait le droit de s’envelopper dans la peau de la victime. Quand on le regardait, on voyait en premier lieu, dans une mesure, le sacrifice agréable à Dieu (cf. Lév. 1 et 7:8).

Pour le chrétien qui se voit «en Christ», le fait d’être un, spirituellement, avec Christ dans la présence de Dieu là-haut, c’est l’élément de vie, [celui dans lequel sa vie baigne]. Notre vie sur terre n’est que le chemin vers un accomplissement parfait [qui aura lieu] par l’enlèvement, [ – chemin] sur lequel nous pouvons manifester cet [élément de vie] (même si c’est dans la faiblesse) ; Christ comme homme sur la terre a manifesté cet [élément de vie] (mais en perfection) [ainsi qu’il est écrit] : «Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même» (2 Cor. 5:19).

«En Christ» est notre position suprême par l’union parfaite avec le Fils de l’amour du Père. Pour des créatures, il ne peut y avoir de plus grande proximité de Dieu que d’être «en Christ». À Lui l’adoration pour cela !

Pour comprendre et vivre franchement cette position en Christ, il ne suffit effectivement pas seulement de la connaître, mais je dois y avoir recours pour moi par la foi.

Donnons un exemple : Si je me vois et me considère réellement en Christ, je peux être définitivement indifférent à devoir rester encore plus longtemps ici-bas sur la terre, car pour moi, ma vie ici-bas c’est déjà Christ, et mourir est donc un gain — parce qu’ensuite je ne Le connaitrai plus ni ne Le contemplerai plus seulement par la foi, mais je serai auprès de Lui, où c’est bien mieux [de beaucoup meilleur qu’ici-bas sur la terre, car alors je serai effectivement auprès de Lui (Phil. 1:21 et suiv.).

Si, dans notre position en Christ, notre Dieu et Père nous considère comme rendus agréables dans le Bien-aimé, alors nous pouvons nous-mêmes aussi avoir la pleine liberté (ou : hardiesse) de nous voir en Christ.

«Or vous êtes de Lui dans le Christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu et justice, et sainteté et rédemption» (1 Cor. 1:30).