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L’action et la présence du Saint Esprit

J. A. Monard

ME 2006.p.193-202 ; 233-240 ; 266-275 ; 303-309 ; 344-347 ; 358-362 ; ME 2007 p. 13-19

Table des matières abrégée :

1       Avant-propos

2       L’action et la présence du Saint Esprit dans l’évangile de Jean

3       Dans les Actes

4       Dans l’épître aux Romains

5       Dans la première épître aux Corinthiens

6       Dans la seconde épître aux Corinthiens

7       Dans l’épître aux Galates

8       Dans l’épître aux Éphésiens

9       Récapitulation par sujets

 

 

Table des matières détaillée :

1       Avant-propos

2       L’action et la présence du Saint Esprit dans l’évangile de Jean

2.1         Une œuvre préliminaire : la nouvelle naissance

2.2         La puissance de la vie nouvelle

2.3         Annonce de la venue du Consolateur

2.4         L’Esprit enseignera toutes choses

2.5         Le témoignage de l’Esprit et celui des disciples

2.6         L’élévation du Seigneur dans la gloire et la descente du Saint Esprit sur la terre

2.7         L’effet de la présence de l’Esprit pour le monde

2.8         L’Esprit de vérité conduira les croyants dans toute la vérité

2.9         Le souffle de Christ ressuscité

3       Dans les Actes

3.1         Une dernière annonce de la venue du Saint Esprit

3.2         Le don du Saint Esprit, le jour de la Pentecôte

3.3         La première prédication de Pierre

3.4         Âmes ajoutées à l’assemblée

3.5         Étapes ultérieures

3.6         Rempli (ou plein) du Saint Esprit

3.7         La direction du Saint Esprit

4       Dans l’épître aux Romains

4.1         L’amour de Dieu versé dans nos cœurs

4.2         L’affranchissement

4.3         La loi de l’Esprit de vie

4.4         Marcher selon la chair ou selon l’Esprit

4.5         Être dans la chair ou dans l’Esprit

4.6         Qui a le Saint Esprit ?

4.7         L’Esprit et la résurrection

4.8         Par l’Esprit, faire mourir les actions du corps, et être conduits par l’Esprit

4.9         L’Esprit et notre esprit

4.10       Les prémices de l’Esprit

4.11       L’Esprit nous est en aide dans notre infirmité

4.12       Fervents en esprit

5       Dans la première épître aux Corinthiens

5.1         La communication et la compréhension de la pensée de Dieu par le Saint Esprit

5.2         L’habitation du Saint Esprit

5.3         Les dons de l’Esprit dans l’assemblée

5.4         Un seul Esprit pour être un seul corps

5.5         L’action de l’Esprit et de l’intelligence

6       Dans la seconde épître aux Corinthiens

6.1         Onction, sceau et arrhes

6.2         Le ministère de l’Esprit

6.3         Transformés à l’image de Christ

6.4         Ce qui recommande le serviteur de Dieu

6.5         La communion du Saint Esprit

7       Dans l’épître aux Galates

7.1         La loi, les œuvres, la chair — la foi, l’Esprit

7.2         L’Esprit nous conduisant à crier : Abba, Père

7.3         Par l’Esprit, nous attendons

7.4         Être conduits par l’Esprit

7.5         La chair et l’Esprit

8       Dans l’épître aux Éphésiens

8.1         Ayant cru, vous avez été scellés

8.2         Accès auprès du Père

8.3         Une habitation de Dieu par l’Esprit

8.4         Fortifiés par l’Esprit quant à l’homme intérieur

8.5         L’unité de l’Esprit

8.6         N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu

8.7         Soyez remplis de l’Esprit

8.8         La parole de Dieu, l’épée de l’Esprit

8.9         La prière par l’Esprit

9       Récapitulation par sujets

9.1         Introduction

9.2         La promesse du Seigneur Jésus au sujet de la venue du Saint Esprit sur la terre

9.2.1           Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.2.2           Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents :

9.3         Encore quelques points concernant la promesse du Seigneur

9.3.1           Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.3.2           Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

9.4         L’accomplissement de la promesse du Seigneur, le jour de la Pentecôte

9.4.1           Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.4.2           Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

9.5         L’habitation du Saint Esprit dans le croyant

9.5.1           Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.5.2           Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

9.6         Le sceau, l’onction, les arrhes, les prémices de l’Esprit

9.6.1           Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.6.2           Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

9.7         L’Esprit nous donne la certitude d’être des enfants de Dieu et nous met en liberté avec lui

9.7.1           Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.7.2           Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

9.8         Être remplis de l’Esprit — Ne pas l’attrister

9.8.1           Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.8.2           Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

9.9         Par l’Esprit, comprendre la pensée de Dieu

9.9.1           Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.9.2           Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

9.10       Être conduit par l’Esprit

9.10.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.10.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

9.11       L’Esprit Saint, puissance du nouvel homme

9.11.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.11.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

9.12       Par l’Esprit

9.12.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.12.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

9.13       Marcher par l’Esprit

9.13.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.13.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

9.14       La chair et l’Esprit

9.14.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.14.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

9.15       Le Saint Esprit et l’assemblée

9.15.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.15.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

9.16       Les dons de l’Esprit — ou dons de Christ —faits à l’assemblée

9.16.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.16.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

9.17       L’action de l’Esprit dans l’assemblée

9.17.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

9.17.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

 

 

 

1         Avant-propos

Notre but n’est pas de considérer de façon complète le sujet du Saint Esprit, mais de mettre en évidence ce qui concerne sa présence et son activité dans le croyant et dans l’assemblée.

La présence du Saint Esprit sur la terre est l’un des traits caractéristiques de la période actuelle, celle de l’Église. Il est venu le jour de la Pentecôte, ainsi que cela est rapporté en Actes 2, et il restera jusqu’au jour où le Seigneur viendra enlever son Église pour être avec lui dans la gloire. L’Esprit de Dieu a opéré sur la terre auparavant, comme nous le voyons dans l’Ancien Testament. Il y agira encore après l’enlèvement des croyants, ainsi que plusieurs prophéties nous l’annoncent. Mais sa présence actuelle ici-bas dans les croyants et dans l’assemblée, et son activité en notre faveur, sont uniques et constituent pour nous une bénédiction incomparable.

Notre propos est de considérer successivement ce que nous en révèlent l’évangile de Jean, les Actes, puis les cinq premières épîtres de Paul. Ensuite, nous ferons une récapitulation — par sujets — de ce qui a été vu dans ces sept livres.

Dans les évangiles, il ne peut être question que de l’annonce de quelque chose de futur. Dans les Actes, nous avons le récit de la descente du Saint Esprit sur les croyants et de son activité dans les premiers temps de l’Église. Dans les épîtres de Paul, surtout dans les cinq premières, nous trouvons l’enseignement doctrinal correspondant à ce que vivent les croyants dans les Actes.

Les trois premiers évangiles ne nous disent que très peu de chose concernant le grand sujet qui est devant nous. Ils nous laissent en général dans un cadre juif, et les événements prophétiques qui y sont annoncés ont le peuple terrestre de Dieu pour centre.

Avant la naissance de Jésus — et celle de Jean son précurseur — nous voyons quelques-uns de ceux qui attendaient le Messie être soudain remplis du Saint Esprit et agir sous sa direction. Il en est ainsi d’Élisabeth (Luc 1:41), de Zacharie (1:67), de Siméon (1:25-27). Ces actions momentanées de l’Esprit de Dieu sont similaires à celles que nous trouvons dans l’Ancien Testament.

Jean le baptiseur, alors qu’il prêche le baptême de la repentance, annonce que Celui qui vient après lui, et qui est plus grand que lui, « baptisera de l’Esprit Saint et de feu » (Matt. 3:11 ; cf. Luc 3:16). Dans un sens très général, cette déclaration peut faire allusion au baptême de l’Esprit le jour de la Pentecôte, mais le contexte de ces versets montre que le baptême de feu annoncé ne se réfère pas aux « langues de feu » d’Actes 2, mais aux jugements qui viendront sur la terre dans un temps futur. Et ainsi, le baptême de l’Esprit lié à ce baptême de feu se réfère directement à l’effusion de l’Esprit promise à Israël (Éz. 36:24-27 ; 39:29).

Avant d’aborder notre sujet, jetons encore un regard sur ce que les évangiles nous révèlent concernant l’Esprit Saint en relation avec le Seigneur Jésus. Mentionnons trois points essentiels.

1° Il y a d’abord le merveilleux mystère de l’incarnation : Jésus conçu du Saint Esprit dans le sein d’une vierge (Matt. 1:18, 20 ; Luc 1:35). C’est ainsi que « Dieu a été manifesté en chair » (1 Tim. 3:16).

2° Lorsque le Seigneur commence son ministère public, il vient au Jourdain afin d’être lui-même baptisé par Jean. Il le fait pour encourager ceux qui se soumettaient au baptême de la repentance. Mais Dieu prend soin de distinguer de tous les autres Celui qui n’a aucune faute à confesser. Les cieux se fendent, l’Esprit descend sur lui sous la forme d’une colombe, et la voix du Père se fait entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Matt. 3:17). C’est la première fois que les trois personnes de la déité sont très clairement révélées.

Il y a un lien entre cette scène et le don du Saint Esprit. Celui qui avait envoyé Jean le Baptiseur — Dieu lui-même — lui avait dit : « Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est celui- là qui baptise de l’Esprit Saint » (Jean 1:33).

3° Dans son ministère, le Seigneur Jésus est conduit par l’Esprit (Matt. 4:1 ; Marc 1:12 ; Luc 4:1) ; il est « plein de l’Esprit » et agit « dans la puissance de l’Esprit » (Luc 4:1, 14). Les miracles qu’il accomplit sont par la puissance de l’Esprit, de sorte que ceux qui les attribuent au diable pèchent contre le Saint Esprit (Matt. 12:28-32 ; Marc 3:29 ; Luc 12:10).

 

2         L’action et la présence du Saint Esprit dans l’évangile de Jean

2.1        Une œuvre préliminaire : la nouvelle naissance

Dans ses entretiens avec ses disciples, juste avant sa mort, le Seigneur annonce avec beaucoup de détails la venue du Consolateur, l’Esprit Saint, et l’immense bénédiction qui en résultera pour eux (chap. 14 à 16). Cependant, dès le début de cet évangile, nous apprenons quelle est l’œuvre essentielle que l’Esprit doit opérer dans une âme avant de pouvoir y habiter. À tous ceux qui ont reçu Jésus, qui ont cru en lui, « il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu » (1:12). Cette merveilleuse relation avec Dieu découle d’une nouvelle naissance, opérée par le Saint Esprit. C’est ce que le Seigneur Jésus explique à Nicodème, au chapitre 3. « Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (v. 5). L’eau est ici une figure de la parole de Dieu (cf. 1 Pierre 1:23). Celui qui est né de nouveau est « né de l’Esprit » (v. 6, 8). Il a reçu une nouvelle nature, d’origine divine. Le Seigneur dit : « Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit » (v. 6). C’est le privilège de base de tous ceux qui ont cru au Seigneur Jésus, qui l’ont reçu pour leur Sauveur. C’est par cette opération de l’Esprit dans leur cœur qu’ils sont des enfants de Dieu.

 

2.2        La puissance de la vie nouvelle

Dans l’une de ses prédications, le Seigneur appelle tous ceux qui ont « soif » à venir à lui et à boire (7:37). C’est évidemment un langage imagé, comme dans l’entretien particulier avec la Samaritaine (4:14). Il s’agit de la soif de l’âme, de ses besoins profonds. Le Seigneur proclame : « Celui qui croit en moi... des fleuves d’eau vive couleront de son ventre » (7:38). Et l’auteur de l’évangile explique : « Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui » (v. 39). L’Esprit allait être donné aux croyants après la mort et la résurrection du Seigneur. Cela ne pouvait avoir lieu avant que Jésus soit « glorifié », mais le Seigneur annonce déjà l’effet de cette présence de l’Esprit, en faveur du croyant lui-même et débordant sur ceux qui l’entourent — des fleuves d’eau vive.

 

2.3        Annonce de la venue du Consolateur

Depuis le chapitre 13 jusqu’au chapitre 17, le Seigneur est seul avec ses disciples. Dans ses entretiens avec eux, il leur parle à plusieurs reprises du Saint Esprit qui va venir après son départ.

Il en parle d’abord comme du « Consolateur », celui qui le remplacera auprès d’eux et qui prendra soin d’eux : « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, l’Esprit de vérité » (14:16). En contraste avec le monde qui ne peut ni le recevoir, ni le voir, ni le connaître, les disciples le connaissent déjà. C’est le résultat de leur connaissance de Jésus. Et l’Esprit sera non seulement « avec » eux, mais « en » eux (v. 17). Nous retrouverons ailleurs plusieurs autres expressions qui décrivent la même vérité, en particulier : l’Esprit habitera dans les croyants, et leur corps sera son temple.

Le Seigneur, qui avait gardé ses disciples durant les années de son ministère, allait les quitter. Mais il leur dit : « Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous » (v. 18). Il allait venir à eux dans la personne du Saint Esprit.

Ceux qui sont nés de nouveau possèdent la vie de Christ. Leur vie découle de celle de Christ comme la vie des sarments découle de celle du cep. C’est ce que le Seigneur exprime ici en disant : « parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez » (v. 19). Mais comment comprendre des choses si profondes et si élevées ? Le Seigneur dit : « En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous » (v. 20). L’unité du Fils avec le Père, l’union merveilleuse de Christ avec les siens — exprimée par les simples mots « vous en moi » et « moi en vous », sont des choses que l’intelligence naturelle de l’homme ne peut saisir. Il faut l’action de l’Esprit dans le croyant pour en comprendre quelque chose. Et par son action répétée en nous, notre compréhension de la vérité peut progresser.

 

2.4        L’Esprit enseignera toutes choses

Une seconde fois dans le chapitre 14, le Seigneur revient sur les bienfaits qui résulteront pour les disciples de la présence du Saint Esprit en eux. « Le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites » (v. 26). Les disciples s’étaient montrés bien des fois incapables de comprendre ce que le Seigneur leur disait. Mais une nouvelle capacité allait leur être communiquée par l’Esprit qui serait bientôt en eux. L’Esprit leur enseignerait « toutes choses », tout ce que Jésus n’avait pu leur dire parce qu’ils n’étaient pas en état de le comprendre. De plus, il leur rappellerait ce que Jésus leur avait dit et qu’ils n’avaient pas saisi.

 

2.5        Le témoignage de l’Esprit et celui des disciples

À la fin du chapitre 15, le Seigneur annonce quel sera l’effet de la présence de l’Esprit quant au témoignage qui sera bientôt rendu : « Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi » (v. 26).

Le Seigneur avait dit précédemment : « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur » (14:16 ; cf. v. 26). Ici, envisageant son œuvre entièrement achevée et sa position dans la gloire, il dit : « Je vous enverrai ». Lui-même enverra l’Esprit Saint aux siens. Il l’enverra en vue d’un témoignage qui doit être rendu dans le monde.

Son témoignage à lui est terminé. Il est « venu » et il a « parlé » aux hommes (v. 22). Or il doit dire avec tristesse : « Ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père » (v. 24). Cependant la grâce de Dieu va encore leur fournir un témoignage supplémentaire, celui de « l’Esprit de vérité ».

Ce témoignage sera rendu conjointement à celui des apôtres : « Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi » (v. 27). Ils ont été les témoins oculaires de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus, comme aussi de son élévation dans la gloire. Par l’action du Saint Esprit, ils pourront rendre le puissant témoignage que nous rapporte le début du livre des Actes, avec ses résultats merveilleux.

 

2.6        L’élévation du Seigneur dans la gloire et la descente du Saint Esprit sur la terre

Ces deux événements sont intimement liés l’un à l’autre. Le Seigneur dit : « Si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai » (16:7). Le Saint Esprit, par sa présence sur la terre, est le témoin de la présence de Jésus, homme glorifié, dans le ciel. Au chapitre 7, il est écrit : « L’Esprit n’était pas encore (pas encore présent sur la terre), parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié » (v. 39).

Les disciples de Jésus étaient liés à leur Maître sur la terre. Maintenant nous sommes unis à Christ glorifié dans le ciel. La différence est immense. Les chrétiens appartiennent au ciel. C’est là qu’est leur Sauveur, Celui qui est leur vie ; c’est là que sont tous leurs vrais biens et leur espérance. Ils sont « les célestes » (cf. 1 Cor. 15:48). En envisageant le changement qui allait intervenir pour eux, et tout le bénéfice qu’ils recevraient par la venue du Saint Esprit, le Seigneur leur dit : « Il vous est avantageux que moi je m’en aille » (16:7).

 

2.7        L’effet de la présence de l’Esprit pour le monde

C’est ce dont parle le Seigneur dans les versets suivants. L’Esprit « convaincra le monde de péché, et de justice, et de jugement... » (v. 8-11). Le vrai sens du mot « convaincre » nous est indiqué en note. L’Esprit, par sa présence ici-bas, sera la démonstration du péché du monde, de la justice de Dieu qui a répondu à l’iniquité du monde en exaltant le seul juste, son Fils, à sa droite, et du jugement inexorable qui va s’abattre sur le monde.

Pour le monde, il n’y a pas une lueur d’espoir. Il est déjà jugé, comme son chef, le diable. Des âmes individuellement peuvent être amenées au Sauveur grâce à l’activité de l’Esprit, mais le Seigneur n’en parle pas ici.

 

2.8        L’Esprit de vérité conduira les croyants dans toute la vérité

Jusqu’à ce moment, les disciples n’étaient pas capables de comprendre tout ce que le Seigneur avait à leur communiquer. Il leur dit : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les supporter maintenant » (16:12). Il fallait le Saint Esprit pour les saisir. De plus, la révélation chrétienne complète ne pouvait pas être faite avant que soient accomplis les trois grands faits de la mort de Christ, de sa résurrection et de son élévation dans la gloire. Les conséquences de ces grands faits ne pouvaient être exposées aux croyants avant qu’ils soient accomplis. Quand l’Esprit serait là, tout serait révélé. « Quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité » (v. 13).

Dans sa vie et son ministère, le Seigneur avait eu le but constant de glorifier le Père. Le Saint Esprit, présent avec les disciples et agissant en eux, aurait la fonction de glorifier Jésus. « Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera » (v. 14). C’est grâce à son action en nous que nous pouvons croître dans la connaissance de Christ — ce qui est l’essentiel de la croissance du chrétien.

Dans ce que dit le Seigneur, on peut distinguer deux aspects de l’action de l’Esprit pour enseigner et conduire dans toute la vérité : il y a d’une part les communications de l’Esprit aux écrivains inspirés du Nouveau Testament, et d’autre part l’action de l’Esprit dans les croyants individuellement pour les rendre capables de saisir la vérité. Dans les expressions « il vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites », « il vous conduira dans toute la vérité », et « il vous annoncera les choses qui vont arriver » (14:26 ; 16:13), on peut voir des allusions aux évangiles, aux épîtres et à l’Apocalypse, respectivement. Mais la portée des paroles du Seigneur dépasse de beaucoup l’annonce de nouvelles communications à des écrivains inspirés. Il y a cette action de l’Esprit dans le cœur du croyant pour lui faire comprendre des choses que l’intelligence humaine livrée à elle-même est incapable de saisir.

 

2.9        Le souffle de Christ ressuscité

Le soir du jour de la résurrection, Jésus s’est présenté à ses disciples réunis. Il leur a dit : « Paix vous soit » et leur a montré ses mains et son côté (20:20). Joie immense pour eux ! Et Il les a chargés d’une mission qui allait être la continuation de son ministère sur la terre : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (v. 21). Ensuite, « il souffla en eux, et leur dit : Recevez l’Esprit Saint » (v. 22).

Cette action symbolique ne doit évidemment pas être confondue avec la venue du Saint Esprit sur la terre cinquante jours plus tard. Elle est à mettre en parallèle avec ce qui avait eu lieu le jour de la création de l’homme. Après l’avoir formé de la poussière du sol, Dieu avait soufflé dans ses narines une respiration de vie, et c’est ainsi que l’homme était devenu une âme vivante (Gen. 2:7). Ici le second homme, Celui qui est les prémices de la résurrection des morts, souffle en eux et les fait participer de sa vie de résurrection. Leur vie découle de la sienne — ainsi qu’il l’avait dit : « parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez » (14:19).

 

3         Dans les Actes

Le livre des Actes nous montre d’abord l’événement unique de la descente du Saint Esprit sur la terre le jour de la Pentecôte, et les premières manifestations de la puissance de cette personne divine, inaugurant la nouvelle période qui commençait. Ensuite, ce livre nous décrit, par le moyen d’exemples concrets, l’activité de l’Esprit dans les croyants et dans l’assemblée.

 

3.1        Une dernière annonce de la venue du Saint Esprit

Juste avant d’être élevé dans le ciel, Jésus rassemble ses disciples autour de lui et leur annonce une fois encore qu’ils vont être « baptisés de l’Esprit Saint, dans peu de jours » (1:5). (Une scène analogue est rapportée en Luc 24:48, 49.) Le Seigneur leur présente l’Esprit comme la puissance du témoignage qu’ils auront à rendre pour lui — témoignage qui commencera à Jérusalem, se poursuivra en Judée et en Samarie, et finalement s’étendra jusqu’au bout de la terre (1:8).

Le Seigneur dit aux onze : « Vous serez mes témoins... ». Ceci rejoint ce que nous avons vu en Jean 15:27. Il était particulièrement important que les apôtres soient témoins de la résurrection de Jésus (cf. 1:22 ; 2:32). Dans la suite du livre, nous les voyons courageux et énergiques dans ce témoignage, qu’ils rendent « ainsi que l’Esprit Saint » (4:33 ; 5:32).

 

3.2        Le don du Saint Esprit, le jour de la Pentecôte

Une dizaine de jours après l’élévation du Seigneur dans la gloire, la promesse s’accomplit. Les croyants étant réunis tous ensemble, l’Esprit vient sur eux sous la forme de langues de feu et les remplit (2:3, 4). Ce baptême (cf. 1:5) est un événement d’une importance capitale. Tous ceux qui croient au Seigneur Jésus, depuis ce jour-là jusqu’à ce que l’Église soit enlevée de la terre, sont rendus participants de ce baptême.

Il était selon la pensée de Dieu que cet événement merveilleux et unique de la venue du Saint Esprit pour demeurer avec les croyants et en eux soit introduit avec gloire. Outre ce qui a pu être perçu par les sens — un son, un souffle violent et impétueux, des langues de feu — il y a eu une manifestation immédiate de la puissance et de l’activité de l’Esprit : les disciples ont commencé à s’exprimer en d’autres langues, non pas pour faire parade de dons extraordinaires, mais pour annoncer l’évangile aux Juifs de toutes nations qui se trouvaient alors à Jérusalem (2:4-11).

Lorsque le Saint Esprit était descendu sur Jésus, l’homme parfait, il était venu sous la forme d’une colombe — symbole de la pureté. Lorsqu’il descend sur les disciples, c’est sous la forme de langues de feu. Ce feu évoque le jugement du mal qui est inévitablement attaché à notre condition humaine, bien que nous soyons des rachetés.

 

3.3        La première prédication de Pierre

En réponse à la perplexité de tous ceux qui avaient constaté les premiers effets de la venue du Saint Esprit sur les croyants et de son activité en eux, l’apôtre Pierre s’adresse à la multitude des Juifs présents. Il prononce une prédication vigoureuse et courageuse, dans laquelle il les place devant leur grave péché d’avoir rejeté Jésus. Si eux l’ont fait mourir, Dieu l’a ressuscité et élevé à sa droite. Et c’est lui qui, « ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis », l’a répandu sur les siens (2:33).

À l’appui de son message, Pierre cite plusieurs passages de l’Ancien Testament. Le premier est une prophétie de Joël qui commence par les mots : « Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair », et qui se termine par : « quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (v. 17-21). Comme les autres passages de l’Ancien Testament qui annoncent le don du Saint Esprit, celui de Joël a en vue des temps qui sont encore futurs pour nous, et qui se lient au « grand et terrible jour de l’Éternel » de même qu’à la restauration spirituelle d’Israël (cf. Joël 2:28-31). La venue du Saint Esprit le jour de la Pentecôte était un accomplissement partiel de cette prophétie, les expressions « sur toute chair » et « quiconque invoquera... sera sauvé » étant particulièrement appropriées au moment où l’évangile de la grâce allait être prêché à toutes les nations. Cependant, la prophétie de Joël ne contient pas la portée complète de ce qui est arrivé le jour de la Pentecôte, l’habitation du Saint Esprit dans les croyants et dans l’Église étant un mystère non révélé avant la venue de Jésus.

 

3.4        Âmes ajoutées à l’assemblée

La prédication de Pierre a, par la puissance du Saint Esprit, des résultats merveilleux. De nombreuses âmes reçoivent le message, ont le cœur saisi d’un profond repentir, et demandent : « Que ferons-nous ? » Pierre leur dit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit » (v. 37, 38).

Ceci nous montre que tous ceux qui viennent à croire au Seigneur Jésus après la venue du Saint Esprit sont mis au bénéfice de cette venue. Ils reçoivent « le don du Saint Esprit » comme ceux qui l’ont reçu au début.

« En ce jour-là furent ajoutées environ trois mille âmes » (v. 41). « Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés » (v. 47).

 

3.5        Étapes ultérieures

En confiant à ses disciples la mission de prêcher l’évangile, le Seigneur avait indiqué les étapes : Jérusalem, la Judée, la Samarie, et toute la terre (1:8). Souvenons-nous que les Samaritains, issus de populations qu’un roi d’Assyrie avait introduites dans la terre d’Israël (cf. 2 Rois 17), avaient une certaine connaissance du vrai Dieu mêlée à l’idolâtrie. Les Juifs n’avaient pas de relations avec eux et les méprisaient (cf. Jean 4:9). Quant aux nations païennes, elles étaient encore plus éloignées du Dieu qui s’était révélé à Israël, et encore plus méprisées par ce peuple. Au début, l’assemblée chrétienne n’était composée que de Juifs ayant reçu Jésus. La transmission du message de l’évangile en dehors des limites juives constituait donc une grande difficulté pour les premiers chrétiens.

Toutefois, la persécution qui sévissait à Jérusalem a dispersé des croyants çà et là, et Dieu s’est servi de cela pour que la Parole soit prêchée en Samarie. Un grand nombre de personnes ont été amenées à la foi (8:1-8). Par une visite de deux apôtres, Pierre et Jean, Dieu a pourvu à ce qu’il n’y ait ni indépendance ni rivalité entre l’assemblée de Jérusalem et celles qui se formaient en Samarie, et c’est à l’occasion de cette visite que l’Esprit Saint est venu sur les croyants de cette contrée (8:17).

L’introduction des autres nations dans la sphère chrétienne était encore plus délicate. Il a fallu que Pierre ait une vision divine spéciale pour l’amener à répondre positivement à l’appel du centurion romain Corneille (10:9-21). Et même, sa visite à Césarée a suscité ultérieurement les vifs reproches de ses frères de Judée (11:1-3). Dans ce cas-là aussi, Dieu a voulu que l’Esprit vienne sur les croyants d’une manière qui manifestait clairement qu’il voulait faire participer toutes les nations à la bénédiction caractéristique du christianisme (11:15-18).

Outre ces deux étapes, on peut mentionner le cas très particulier d’Actes 19:1-7, où des personnes, tout en étant croyantes, n’étaient pas encore sur le véritable terrain chrétien. Elles ne connaissaient Jésus que de la manière dont Jean le baptiseur l’avait prêché, le Messie qui devait venir. Par le ministère de Paul, elles ont été amenées à la connaissance de la vérité chrétienne ; elles ont été baptisées pour le nom du Seigneur Jésus et ont alors reçu l’Esprit Saint.

 

3.6        Rempli (ou plein) du Saint Esprit

Ces expressions, qui se rencontrent plusieurs fois dans les Actes, se réfèrent à l’état pratique du croyant. Elles s’appliquent à celui dont le comportement témoigne de la présence et de l’action du Saint Esprit qui est en lui.

C’est d’abord l’état de ceux qui viennent de recevoir l’Esprit, le jour de la Pentecôte, et qui, conduits par lui, s’expriment en d’autres langues (2:4). C’est l’état de Pierre, dans son témoignage courageux lorsqu’il doit comparaître devant les chefs du peuple d’Israël (4:8). C’est encore l’état de tous ceux qui sont assemblés pour la prière, après la libération de Pierre et Jean (4:31).

Pour la tâche délicate qui devait être confiée à des frères, lors de la difficulté rapportée au chapitre 6, il faut choisir des hommes qui ont « un bon témoignage, pleins de l’Esprit Saint et de sagesse » (v. 3). Il s’agit ici de ce qui caractérise habituellement ces croyants, et pas seulement de façon occasionnelle. Le choix se porte en particulier sur Étienne, « homme plein de foi et de l’Esprit Saint » (v. 5), sur Philippe et sur cinq autres frères.

Le service d’Étienne s’étend, et nous le trouvons un peu plus loin « plein de grâce et de puissance », faisant même parmi le peuple « des prodiges et de grands miracles », et parlant d’une façon telle que ses adversaires « ne pouvaient pas résister à la sagesse et à l’Esprit par lequel il parlait » (v. 10).

Mais son ministère suscite la violente opposition des Juifs. Emmené devant le sanhédrin (le tribunal religieux), Étienne prononce le remarquable discours rapporté dans le chapitre 7. Son témoignage fidèle et énergique, qui ne ménage pas ceux qui ont rejeté et crucifié Jésus, les amène à frémir de rage contre lui, et finalement à le lapider. Mais Étienne, « plein de l’Esprit Saint », a « les yeux attachés sur le ciel », où il lui est accordé de voir Jésus debout à la droite de Dieu (7:55). Et dans son martyre, il est rendu capable de prononcer des paroles qui rappellent celles du Seigneur sur la croix. C’est le fruit de l’activité de l’Esprit en lui.

Barnabas aussi se fait connaître comme un « homme de bien », « plein de l’Esprit Saint et de foi » (11:24).

Cet heureux état ne concerne pas seulement des serviteurs exceptionnels. À Antioche de Pisidie, nous voyons les disciples, c’est-à-dire ceux qui avaient reçu Jésus, « remplis de joie et de l’Esprit Saint » (13:52).

Il est bien utile de remarquer que le fait d’être rempli de l’Esprit Saint, dans les passages rencontrés, est associé non seulement à la puissance, mais aussi à toutes les vertus chrétiennes. L’Esprit est la puissance de la vie nouvelle, et ce qu’il produit est en accord avec tous les caractères moraux que nous enseigne la parole de Dieu : la sagesse, l’énergie, le courage, la foi, le dévouement, la joie...

 

3.7        La direction du Saint Esprit

Les Actes nous montrent aussi, et à de nombreuses reprises, comment le Saint Esprit conduit les croyants.

Envoyé par un ange sur le chemin désert qui descend de Jérusalem à Gaza, Philippe aperçoit l’eunuque d’Éthiopie qui, dans son char, lit le prophète Ésaïe. Alors, « l’Esprit dit à Philippe : Approche-toi et joins-toi à ce char » (8:29). La suite du récit nous raconte la conversion de l’Éthiopien.

Tandis que les envoyés de Corneille sont devant la porte de la maison dans laquelle Pierre se trouve, et que celui-ci médite sur la vision qu’il vient d’avoir, « l’Esprit lui dit : Voilà, trois hommes te cherchent... va avec eux sans hésiter » (10:20).

Dans l’assemblée d’Antioche, où les frères servent le Seigneur et jeûnent, « l’Esprit Saint dit : Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés » (13:2). C’est le point de départ du premier voyage missionnaire de l’apôtre Paul, accompagné de Barnabas. Ainsi, il peut être dit qu’ils ont « été envoyés par l’Esprit Saint » (v. 4).

Lors du deuxième voyage, Paul et ses compagnons sont « empêchés par le Saint Esprit d’annoncer la parole » dans une certaine contrée, puis, alors qu’ils essaient de se rendre dans une autre, « l’Esprit de Jésus » ne le leur permet pas. Et finalement, Paul a de nuit une vision qui lui trace clairement le chemin à suivre (16:6-10).

Lors du troisième voyage, « l’Esprit Saint rend témoignage de ville en ville », disant à Paul « que des liens et de la tribulation l’attendent » (20:23). Et cette direction prend une forme plus pressante lorsque, dans la ville de Tyr, « les disciples dirent à Paul, par l’Esprit, de ne pas monter à Jérusalem » (21:4).

Il nous est peut-être difficile de préciser, dans tous ces récits, s’il s’agit de directions telles que nous pouvons les connaître habituellement, ou de communications prophétiques de caractère exceptionnel. Quoi qu’il en soit, le principe est valable pour nous tous. Le Saint Esprit est Celui qui nous trace le chemin, qui nous fait comprendre quelle est la volonté du Seigneur. Nous retrouverons cela dans les épîtres.

 

4         Dans l’épître aux Romains

Le grand sujet de l’épître aux Romains est la relation individuelle de l’homme avec Dieu. Ce livre nous fait connaître le salut que Dieu offre à l’homme pécheur, moyennant la foi. Il nous révèle ce salut dans ses divers aspects et dans sa plénitude. Il y a d’abord, jusqu’au milieu du chapitre 5, la délivrance de nos péchés : la justification par la foi au Seigneur Jésus, sans œuvres. Ensuite, il y a la délivrance du péché, de la nature corrompue qui est la source des péchés.

 

4.1        L’amour de Dieu versé dans nos cœurs

Au début du chapitre 5, Paul résume en quelques grands traits le salut que nous possédons lorsque nous avons reçu le Seigneur Jésus par la foi. Nous sommes justifiés, nous avons la paix avec Dieu, nous sommes dans la faveur de Dieu et nous nous glorifions dans l’espérance de sa gloire.

L’apôtre nous montre alors comment la jouissance de ce salut merveilleux nous place au-dessus des circonstances difficiles et douloureuses de la vie. Les tribulations — et l’apôtre n’en rencontrait pas peu — sont un sujet de se glorifier, si l’on pense à leurs résultats. Elles produisent la patience — vertu chrétienne de grand prix ! — qui elle-même permet de faire l’expérience du secours divin. Or cette expérience fortifie l’espérance du croyant. L’apôtre ajoute : « L’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (5:5).

Même si la délivrance complète est encore future, nous possédons actuellement un trésor qui est le garant de ce que nous recevrons bientôt. Dieu a mis en nous son Esprit, et celui-ci produit dans nos cœurs la conscience et la jouissance de l’amour de Dieu. Il éveille aussi en nous une réponse à cet amour, et l’amène à déborder envers ceux qui nous entourent — ou du moins il devrait en être ainsi. L’amour est le premier fruit de l’Esprit (cf. Gal. 5:22).

 

4.2        L’affranchissement

Depuis le milieu du chapitre 5, l’épître nous présente la délivrance de notre nature de péché, l’affranchissement de notre esclavage du péché, par le fait de notre identification avec Christ dans sa mort. « Notre vieil homme a été crucifié avec lui », et nous avons à nous tenir « pour morts au péché » (6:6, 11). Notre nature morale héritée d’Adam étant ce qu’elle est — foncièrement mauvaise et incurable — la loi et les commandements divins ne peuvent l’amener à produire de bons fruits (chap. 7). Or, par la mort de Christ, Dieu nous a délivrés de tout assujettissement à la loi. Il a prononcé sur cette vieille nature un jugement absolu et a mis dans ses rachetés la source de la puissance dont ils manquaient totalement, celle du Saint Esprit. C’est ce que présente de façon très complète le chapitre 8, sur lequel nous nous arrêterons maintenant.

 

4.3        La loi de l’Esprit de vie

« La loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » (8:2). Le mot loi utilisé deux fois dans ce verset désigne le principe, l’action naturelle (un peu comme lorsqu’on parle des lois de la nature). La loi du péché est cette tendance indéracinable de notre nature pécheresse à produire des péchés, et par conséquent la mort. Mais Dieu a mis son Esprit en nous. Et celui-ci a aussi une action naturelle : produire le bien, ce qui glorifie Dieu. Toute la puissance divine est là. Par cette puissance, le croyant est « affranchi de la loi du péché », c’est-à-dire de la nécessité de suivre le mouvement de sa nature corrompue. Cette nature sera en lui jusqu’à son dernier souffle, mais une puissance infiniment supérieure — la loi de l’Esprit de vie — est présente en lui pour tenir le vieil homme en échec et produire le bien.

 

4.4        Marcher selon la chair ou selon l’Esprit

La loi — ici la loi divine donnée par Moïse — exigeait le bien, et l’homme était incapable de l’accomplir. Elle était « faible par la chair » (8:3). Mais le résultat de l’œuvre de Christ est que « la juste exigence de la loi est accomplie » en ceux qui ne marchent pas selon la chair, mais selon l’Esprit (v. 4).

Deux manières de marcher sont placées devant nous ici. Ou bien nous laissons l’Esprit agir en nous, former nos pensées et nos désirs, et produire ses fruits bénis : nous marchons selon l’Esprit. Ou bien nous laissons la chair former nos pensées et diriger notre conduite : nous marchons selon la chair.

L’état normal du chrétien est celui où il marche selon l’Esprit. Il a saisi par la foi que Dieu a « condamné le péché dans la chair » à la croix de Christ (v. 3). Il a accepté le verdict divin sur l’homme naturel. Il sait que toutes ses bonnes résolutions — qui ne feraient que trahir de la confiance en soi — sont inutiles et ne mènent qu’à la déception (7:19-24). Dans la conscience de sa grande faiblesse, il s’appuie sur la puissance de Dieu, et il fait l’expérience de sa réalité.

Il est important de saisir que le salut que nous avons reçu ne détruit pas la racine de mal qui est en nous. Cette racine est attachée à notre corps mortel, et tant que nous sommes dans celui-ci, du mal peut être produit, si nous ne sommes pas vigilants. « La pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas » (v. 7). Cette présence du péché en nous n’est en aucune manière un motif de condamnation pour nous : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » (v. 1). Mais elle nous amène à soupirer : « Nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit… nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps » (v. 23). Alors notre salut sera complet.

 

4.5        Être dans la chair ou dans l’Esprit

Dans plusieurs passages, le petit mot « dans » sert à exprimer la position ou la condition de l’homme devant Dieu. Ainsi, au premier verset du chapitre 8, les croyants sont vus étant « dans le Christ Jésus ». C’est leur sécurité, comme c’était la sécurité des membres de la famille de Noé d’être dans l’arche, lors du déluge.

L’homme non régénéré est dans la chair. « Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu » (v. 8). Devant Dieu, ils sont dans leur état naturel, un état de pécheurs perdus hérité d’Adam, auquel ils ont ajouté la culpabilité et la souillure qui résultent de leurs propres péchés. Mais les croyants sont dans une autre condition devant Dieu. « Or vous n’êtes pas dans la chair, mais dans l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous » (v. 9). L’Esprit donné aux croyants de la période de la grâce est un élément si caractéristique qu’ils sont vus « dans l’Esprit ».

Il ne s’agit pas là de l’état pratique, ni de la marche, mais d’un privilège lié à la position chrétienne.

 

4.6        Qui a le Saint Esprit ?

« Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui » (8:9). Donc, ceux qui sont « de Christ » ont son Esprit. Être « de Christ » ou « du Christ », c’est appartenir à Christ, être l’un de ses rachetés (cf. Marc 9:41 ; 1 Cor. 15:23 ; Gal. 3:29 ; 5:24). Le fait d’avoir l’Esprit est une marque de l’appartenance à Christ.

Les disciples dont il est parlé en Actes 19:1-7 étaient encore, quant à leur condition de croyants, des disciples de Jean le baptiseur. Ils n’étaient pas sur le terrain chrétien. Lorsqu’ils y ont été amenés, ils ont reçu le Saint Esprit.

L’Esprit qui est dans le croyant est appelé ici l’Esprit de Christ. Ainsi, par son Esprit, Christ est dans le croyant. C’est pourquoi le verset 10 peut utiliser l’expression : « Christ est en vous ».

 

4.7        L’Esprit et la résurrection

Au verset 11 de ce chapitre 8, l’Esprit de Dieu est appelé « l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts ». Le fait qu’un tel hôte ait habité dans le corps du croyant est un motif pour que son corps mortel soit un jour vivifié par la puissance divine. « Celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous ».

Ce verset met aussi en évidence le lien entre Christ et les siens. Christ a été ressuscité, les siens le seront aussi.

D’autres passages des épîtres soulignent la dignité qui s’attache à nos corps par le fait que le Saint Esprit habite en eux, et la nécessité de les garder dans la sainteté (cf. 1 Cor. 6:15-20 et 1 Thess. 4:3-8).

 

4.8        Par l’Esprit, faire mourir les actions du corps, et être conduits par l’Esprit

L’apôtre attire ensuite notre attention sur notre responsabilité. Il dit : « Si vous vivez selon la chair, vous mourrez » (8:13). La mort est l’aboutissement d’une vie selon la chair, c’est-à-dire dans le péché. De même, la vie, la vie éternelle, est l’aboutissement d’une marche sous la conduite du Saint Esprit. Être « conduits par l’Esprit de Dieu » est même le signe distinctif de ceux qui « sont fils de Dieu » (v. 14).

« Si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez » (v. 13). L’Esprit, avec toute sa puissance, est dans le croyant. La chair aussi est là, avec tous ses mauvais désirs, et son inimitié contre Dieu. Le croyant va-t-il se considérer « débiteur... à la chair » (v. 12), va- t-il « prendre soin de la chair pour satisfaire à ses convoitises » (cf. 13:14) ? S’il est dans un bon état, dans un état normal, il se laissera conduire par l’Esprit. Dans la conscience de sa propre faiblesse, il s’appuiera sur la puissance divine. Il laissera l’Esprit accomplir son œuvre en lui. C’est ainsi qu’il « fera mourir les actions du corps » — c’est-à-dire de la chair.

Le livre des Actes nous a montré l’aspect pratique de la vie des croyants sous cette conduite de l’Esprit. Méfions-nous de ce que peut produire notre propre chair, parfois même sous de belles apparences, et soyons attentifs à cette voix intérieure qui nous montre le chemin dans lequel nous pourrons glorifier Dieu.

 

4.9        L’Esprit et notre esprit

Dans certains passages, l’Esprit lui-même et l’esprit du croyant caractérisé par sa présence et sa puissance sont souvent si intimement liés qu’il est difficile de les distinguer et de les séparer l’un de l’autre (cf. notes de la version Darby à Rom. 1:4 et 8:9). Par contre, dans d’autres passages, ils sont parfaitement distingués.

C’est le cas du verset suivant : « L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu » (8:16). Notre esprit saisit les déclarations des Écritures concernant notre salut par Jésus Christ, et les reçoit avec foi — par exemple le verset : « À tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu » (Jean 1:12). Nous nous appuyons sur cette déclaration, et cela remplit nos cœurs de joie. Mais de plus, l’Esprit qui demeure en nous met en nos cœurs la certitude de notre relation avec Dieu comme Père. Il rend témoignage avec notre esprit, et produit cette expression d’intimité : « Abba, Père » (v. 15).

En raison de cette action de l’Esprit en nous, il est appelé ici : « l’Esprit d’adoption ». Par lui nos cœurs peuvent s’adresser à Dieu dans la conscience qu’ils s’adressent à leur Père qui les aime.

Ceci rejoint ce que nous avons vu au chapitre 5 : « L’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (v. 5).

 

4.10   Les prémices de l’Esprit

Au verset 18, l’apôtre aborde le sujet des souffrances qui appartiennent à notre condition actuelle, et de l’état de « servitude » qui caractérise toute la création, depuis que le péché est entré dans le monde. Un jour, l’œuvre de Christ déploiera ses conséquences bénéfiques pour toute la création, qui actuellement « soupire », « est en travail » et « attend la révélation des fils de Dieu » (v. 22, 19).

Nous possédons dès maintenant le salut parfait de nos âmes et une relation inaltérable avec Dieu. Mais une partie de notre salut est encore future : nous attendons « la délivrance (ou la rédemption) de notre corps » (v. 23). En raison de la faiblesse et du péché qui sont liés à ce corps, « nous soupirons en nous- mêmes ». Mais nous possédons déjà les arrhes de la délivrance complète qui nous est réservée : « nous avons les prémices de l’Esprit ».

 

4.11   L’Esprit nous est en aide dans notre infirmité

Une dernière mention de l’Esprit dans ce chapitre place encore devant nous son action en notre faveur dans notre vie personnelle de croyants.

La faiblesse liée à notre condition humaine, de même que les difficultés des situations dans lesquelles nous pouvons nous trouver, sont telles que nous ne savons pas ce que nous devons demander à Dieu comme il convient. Mais l’Esprit lui-même, au- dedans de nous, « intercède par des soupirs inexprimables » (8:26). Même si le désir de notre cœur est confus, il monte vers Dieu, et « celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit » (v. 27).

Quelle richesse dans ce que nous présente ce chapitre 8, qui nous révèle l’activité de l’Esprit dans le croyant qui se tient pour mort au péché ! Le mot « Esprit » le remplit, en contraste avec les mots « je » et « moi » qui caractérisaient les débats du chapitre 7.

 

4.12   Fervents en esprit

Depuis le chapitre 12, l’épître aux Romains présente des exhortations pratiques fondées sur la doctrine qui a été exposée précédemment. Ceux qui ont été les objets des merveilleuses « compassions de Dieu » ont à vivre pour lui avec des cœurs réellement engagés (v. 1). Dès le verset 9, nous avons une série de brèves exhortations, parmi lesquelles nous trouvons :

« Quant à l’activité, pas paresseux ; fervents en esprit (ou : fervents par l’Esprit), servant le Seigneur » (12:11).

Nous sommes mis en garde ici contre la paresse spirituelle. Dieu a préparé de bonnes œuvres sur notre chemin. Lorsque nous les rencontrons, ne les évitons pas.

Mais il ne suffit pas d’être actif. Ce verset nous interpelle quant à l’esprit dans lequel nous accomplissons les diverses activités chrétiennes auxquelles nous sommes appelés ? Il est facile de se laisser gagner par la routine. Dans notre service, et même dans nos cantiques et nos prières, nous pouvons manquer de la ferveur qui caractérise des cœurs attachés au Seigneur.

David écrit : « Je célébrerai l’Éternel de tout mon cœur » (Ps. 9:1). L’Éternel rend témoignage à son sujet : « Mon serviteur David... gardait mes commandements et marchait après moi de tout son cœur » (1 Rois 14:8). Et il est dit d’Ézéchias : « Dans toute œuvre qu’il entreprit, dans le service de la maison de Dieu... il agit de tout son cœur, et prospéra (2 Chr. 31:21). Voilà la ferveur !

Une note à ce verset de Romains 12 attire notre attention sur le fait que le sens est aussi : « fervents par l’Esprit ». L’action de celui qui se laisse conduire par l’Esprit, de celui qui est « rempli de l’Esprit » sera nécessairement marquée par la ferveur. Non pas d’une excitation intempestive et fugitive, mais d’une saine et sobre ferveur qui manifeste un cœur rempli du Seigneur et engagé pour lui. C’est ainsi que nous pourrons le servir véritablement.

« Que le Dieu d’espérance vous remplisse de toute joie et paix en croyant, pour que vous abondiez en espérance par la puissance de l’Esprit Saint ! » (15:13).

 

5         Dans la première épître aux Corinthiens

Alors que l’épître aux Romains nous fournit les bases de notre relation individuelle avec Dieu, la première épître aux Corinthiens nous instruit au sujet de notre relation collective avec lui. Elle nous présente la doctrine de l’assemblée de Dieu, bien qu’elle contienne aussi des enseignements relatifs à notre vie individuelle. On y trouve plusieurs mentions du Saint Esprit.

 

5.1        La communication et la compréhension de la pensée de Dieu par le Saint Esprit

Sachant les Corinthiens en danger d’être contaminés par les raisonnements des hommes, des philosophes en particulier, l’apôtre leur montre qu’il y a incompatibilité entre la sagesse des hommes et celle de Dieu (chap. 1). Pour chacune de ces deux sagesses, l’autre est une folie. À ce sujet, il leur rappelle les caractères du service qu’il avait eu parmi eux. Ce service avait été marqué par la faiblesse, la crainte et le tremblement ; il n’avait rien eu du style des orateurs et des raisonneurs de ce monde. En revanche, il avait été « en démonstration de l’Esprit et de puissance », afin que leur foi « ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (2:4, 5).

L’apôtre présente ensuite une comparaison : « Qui des hommes connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? Ainsi personne ne connaît les choses de Dieu non plus, si ce n’est l’Esprit de Dieu » (v. 11). L’homme dans son état naturel, sans le secours de l’Esprit de Dieu, est incapable d’entrer dans les pensées de Dieu, elles lui sont folie (v. 14). Par contre, celui qui possède l’Esprit de Dieu, plus précisément celui qui est spirituel, les comprend. Ce que nous avons ici rejoint l’enseignement que le Seigneur avait donné à ses disciples en Jean 16:12, 13.

L’apôtre mentionne trois étapes : les pensées de Dieu étaient révélées par l’Esprit aux apôtres (v. 10), ceux-ci les communiquaient en paroles enseignées de l’Esprit (v. 13), et les croyants, du moins ceux qui étaient spirituels, pouvaient les saisir par l’Esprit (v. 14, 15).

Le terme « spirituel » se réfère à l’état pratique. Un croyant qui est conduit par les désirs et les pensées de la chair est un croyant « charnel ». Par contre, un croyant qui se laisse conduire par l’Esprit qui habite en lui est un croyant « spirituel ». Ce qualificatif s’applique de fait à un croyant habituellement « rempli » de l’Esprit. Au début du chapitre 3, les Corinthiens doivent subir le reproche d’être encore charnels. Dans cet état, ils étaient incapables de supporter une nourriture d’adulte — spirituellement parlant — et devaient être nourris de lait, comme « de petits enfants en Christ » (v. 1).

 

5.2        L’habitation du Saint Esprit

Deux passages de l’épître placent devant nous les différents aspects de cette habitation.

Au chapitre 3, alors qu’il parle de la maison de Dieu qui s’édifie progressivement, l’apôtre dit : « Ne savez- vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (v. 16). L’assemblée est considérée ici comme étant le temple dans lequel Dieu habite par son Esprit.

Au chapitre 6, l’apôtre attire très solennellement notre attention sur la nécessité de garder nos corps, qui sont des membres de Christ, dans la pureté. Et à ce sujet, il dit : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? » (v. 19). Dans ce verset, chaque croyant est considéré de façon individuelle comme étant le temple du Saint Esprit. D’où la conclusion : « Glorifiez donc Dieu dans votre corps » (v. 20).

L’Esprit de Dieu qui habite en nous dirige et forme nos pensées — lorsque nous sommes dans un état convenable — tandis que notre esprit est lui-même en activité. Nous ne percevons pas la voix du Saint Esprit comme une voix se distinguant clairement des pensées que fait naître notre esprit. Mais notre intelligence spirituelle et notre connaissance de la parole de Dieu doivent nous conduire à discerner si nos pensées sont formées par le Saint Esprit, ou si elles proviennent de notre moi.

Certains passages établissent clairement la différence entre l’Esprit qui demeure en nous et notre esprit (par exemple : Rom. 8:16). Mais d’autres passages nous présentent l’union entre l’Esprit et notre esprit. Il en est ainsi dans cet autre verset du chapitre 6 : « Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui » (v. 17) (*). Quand nous sommes dans un bon état spirituel, nos pensées sont à l’unisson de celles de l’Esprit qui demeure en nous.

 

(*) À ce sujet, voir la note de bas de page insérée à ce verset dans la version J.N. Darby.

 

5.3        Les dons de l’Esprit dans l’assemblée

C’est le sujet du chapitre 12. L’apôtre commence par donner un critère qui permet de discerner l’origine des « manifestations spirituelles ». L’Esprit de Dieu agit toujours de façon à glorifier le « Seigneur Jésus », et à lui reconnaître sa place d’autorité (v. 3). Toute action qui conteste à Jésus sa place de Seigneur vient nécessairement de la chair ou du diable.

La suite du chapitre parle des différents « dons de grâce » accordés aux croyants. « À l’un est donnée, par l’Esprit, la parole de sagesse ; et à un autre la parole de connaissance, selon le même Esprit ; et à un autre la foi, par le même Esprit ; et à un autre des dons de grâce de guérison, par le même Esprit ; et à un autre des opérations de miracles ; et à un autre la prophétie... » (v. 8-10). Ce passage mentionne non seulement les dons qui sont nécessaires à toute époque pour l’édification des croyants, mais également les dons miraculeux qui ont caractérisé le début de l’histoire de l’Église. Quoi qu’il en soit, les dons n’ont pas pour but de mettre le serviteur en évidence, mais « à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue de l’utilité », c’est-à-dire pour le bien de l’ensemble du corps de Christ (v. 7).

Ces versets nous indiquent le rôle des personnes divines en relation avec ces dons et leur exercice. Les dons de grâce sont les dons de l’Esprit (v. 4) ; tous les services chrétiens s’effectuent sous l’autorité du Seigneur (v. 5) et c’est Dieu qui opère tout en tous » (v. 6). Cependant, les personnes de la déité ne peuvent pas être séparées les unes des autres, et quelques versets plus loin, nous lisons : « Le seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît » (v. 11).

 

5.4        Un seul Esprit pour être un seul corps

L’assemblée elle-même a été constituée par la venue du Saint Esprit sur la terre le jour de la Pentecôte : « Nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps » (v. 13). L’assemblée est vue comme corps, à l’image du corps humain : « Ainsi aussi est le Christ » (v. 12). L’harmonie du fonctionnement d’un corps humain en bonne santé nous donne une image du propos de Dieu quant au fonctionnement de l’assemblée, pour sa gloire et pour le bien de chaque membre en particulier.

Dans sa partie pratique, l’épître aux Romains mentionne aussi le « seul corps » et ses « plusieurs membres » et les « dons de grâce » qui s’y exercent, mais sans mentionner explicitement le Saint Esprit (Rom. 12:4-8).

 

5.5        L’action de l’Esprit et de l’intelligence

Les Corinthiens ne manquaient « d’aucun don de grâce » (1:7), mais ils manquaient de la sagesse nécessaire pour les exercer utilement. L’apôtre est obligé de les reprendre et de les exhorter à cet égard. C’est ce que nous trouvons au chapitre 14.

Entre l’exhortation qui termine le chapitre 12 : « Désirez avec ardeur les dons de grâce plus grands » et celle qui ouvre le chapitre 14 : « Désirez avec ardeur les dons spirituels », l’apôtre intercale ce qu’on appelle parfois le chapitre de l’amour. Si l’amour n’est pas le mobile de l’exercice des dons de l’Esprit, celui qui les possède « n’est rien », et son service n’a aucune valeur (13:1-3). « Poursuivez l’amour » est donc la phrase clé du chapitre 14.

Ce chapitre compare deux dons : celui des langues — don miraculeux accordé au début de la période de l’Église — et le don de prophétie. Ce dernier est défini au verset 3 : « Celui qui prophétise parle aux hommes pour l’édification, et l’exhortation, et la consolation ». De façon générale, et dans tous les temps, le prophète est celui qui communique aux hommes un message de la part de Dieu. Dans l’Ancien Testament, les messages prophétiques ont souvent pour objet l’avenir, mais cet aspect-là n’est pas celui du chapitre qui est devant nous.

Le désir de posséder des dons spirituels est en soi un bon désir ; l’apôtre exhorte même les Corinthiens à désirer cela « avec ardeur » (12:31 ; 14:1, 39), mais à une condition : « Puisque vous désirez avec ardeur des dons de l’Esprit, cherchez à en être abondamment doués pour l’édification de l’assemblée » (v. 12). En raison de ce qu’est la chair en nous, nous sommes toujours exposés à détourner à notre profit ce que Dieu nous donne pour le profit de l’assemblée, notamment à nous faire valoir nous-mêmes. Que le Seigneur nous exerce à cet égard !

Par des exemples concrets, tels le son d’une flûte, d’une harpe ou d’une trompette, l’apôtre fait comprendre qu’une action n’est utile dans l’assemblée que si elle est intelligible (v. 7-11). C’est une condition nécessaire pour qu’elle soit une action d’amour. Elle peut ne comporter que quelques paroles, mais si elle vient de Dieu, elle instruit et elle édifie (v. 17-19). « Que tout se fasse pour l’édification ! » (v. 26).

De plus, une action doit être intelligente (v. 14, 15). Ceci ne veut pas dire conforme aux normes de l’intelligence naturelle et de la sagesse de ce monde, mais produite par l’intelligence spirituelle et marquée par le sobre bon sens (cf. 2 Tim. 1:7). Dans la période chrétienne, les messagers de Dieu ne sont pas des instruments ignorants des pensées de Dieu, mais ils entrent d’abord pour eux-mêmes dans la vérité qu’ils transmettent. « Les esprits des prophètes sont assujettis aux prophètes » (v. 32). Personne ne peut justifier une action déplacée en prétendant que c’est l’Esprit de Dieu qui l’y a conduit. L’ouvrier conduit par l’Esprit agira nécessairement d’une manière conforme à l’enseignement général de la Parole, « avec bienséance et avec ordre » (v. 40).

Celui qui parle doit le faire en se laissant conduire par l’Esprit, mais il n’a jamais à prétendre qu’il en est effectivement ainsi. « Que les prophètes parlent, deux ou trois, et que les autres jugent ! » (ou : discernent) (v. 29). Selon leur mesure personnelle, ceux-ci peuvent juger si ce qui est dit est conforme aux Écritures et si cela apporte de l’édification, mais il ne leur appartient pas non plus de juger de façon péremptoire si l’action est par l’Esprit. Ils doivent éprouver toutes choses, ne pas mépriser les prophéties et bien se garder d’éteindre l’Esprit (cf. 1 Thess. 5:19-21). L’Esprit lui- même a toute la puissance d’une personne divine, mais il se manifeste dans l’homme qui est marqué par l’infirmité. Celle-ci est plus ou moins apparente, mais toujours présente. Cette pensée devrait nous rendre humbles relativement à notre propre activité, et indulgents à l’égard de celle de nos frères.

Pourtant, dans l’état normal des choses, la libre action de l’Esprit par ses instruments dociles devrait être ressentie, même par « des hommes simples ou des incrédules » qui entrent — et ressentie d’une manière si claire qu’ils soient convaincus que Dieu est véritablement présent (v. 24, 25).

 

6         Dans la seconde épître aux Corinthiens

6.1        Onction, sceau et arrhes

L’apôtre réunit dans une même phrase trois aspects du don du Saint Esprit fait au croyant : « Or celui qui nous lie fermement avec vous à Christ et qui nous a oints, c’est Dieu, qui aussi nous a scellés, et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs » (1:21, 22).

Dieu nous a liés ensemble, et liés à Christ lui- même, par l’Esprit qu’il nous a donné. Au début de son ministère, Jésus a été « oint de l’Esprit », ainsi que Pierre le dit dans son discours chez Corneille (Act. 10:38). La même expression est utilisée ici pour les croyants, et la première épître de Jean appelle l’Esprit : « l’onction que vous avez reçue » (2:20), onction grâce à laquelle même les « petits enfants » peuvent connaître la vérité (2:21, 27).

De plus, le Saint Esprit est un sceau. C’est la marque divine que Dieu a apposée sur ses rachetés, le signe qu’ils lui appartiennent et qui les distingue des hommes de ce monde. Nous retrouverons cette vérité, avec plus de détails, dans l’épître aux Éphésiens.

Finalement, le Saint Esprit est les arrhes, c’est-à-dire comme le merveilleux acompte, de l’héritage qui nous est réservé et que nous recevrons lorsque nous serons introduits dans la gloire. Alors le salut sera complet, incluant la transformation de nos corps mortels en des corps semblables à celui de Christ. Mais déjà maintenant l’Esprit nous rend capables de comprendre les richesses qui sont à nous comme résultat de l’œuvre de Christ, et d’en jouir.

On retrouve « les arrhes de l’Esprit » un peu plus loin dans l’épître (5:5).

 

6.2        Le ministère de l’Esprit

La présence et l’action de l’Esprit dans les croyants sont des caractéristiques si distinctives de la dispensation actuelle qu’elle est appelée « le ministère de l’Esprit », en contraste avec la dispensation de la loi qui l’a précédée et qui est appelée « le ministère de la mort » (3:7, 8). L’homme étant ce qu’il est, l’ancienne dispensation ne pouvait être que « le ministère de la condamnation », alors que la nouvelle est « le ministère de la justice » (v. 9). Le même contraste est exprimé par l’expression très condensée : « la lettre tue, mais l’Esprit vivifie » (v. 6).

 

6.3        Transformés à l’image de Christ

Toujours en contraste avec la dispensation de la loi, caractérisée par « un voile » sur le visage ou sur les cœurs (3:13-15) — c’est-à-dire par une connaissance très limitée de la gloire divine — le ministère de l’Esprit est caractérisé par la liberté. « Là où est l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté » (3:17). Et nous pouvons « contempler à face découverte la gloire du Seigneur ». Le Saint Esprit prend les choses de Christ et nous les communique, pour nous remplir de lui. Et quel est le résultat ? « Nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » (v. 18). Nous en avons vu un exemple dans la personne d’Étienne.

Si nos yeux étaient plus régulièrement fixés sur Christ dans la gloire, nos cœurs seraient davantage attachés à notre vraie patrie, davantage détachés du monde. Et, par l’opération du Seigneur et de son Esprit, il nous serait donné de refléter plus de sa gloire.

 

6.4        Ce qui recommande le serviteur de Dieu

Il y avait à Corinthe de mauvais ouvriers qui cherchaient à ébranler la confiance des croyants en Paul, qui était leur père spirituel, et par là même, à les détourner de la vérité. Cela conduit l’apôtre à leur présenter les caractères moraux que doit revêtir celui que le Seigneur emploie à son service. Ayant reçu du Seigneur la grâce particulière d’être fidèle, Paul pouvait attirer leur attention sur ce qu’il réalisait lui- même, en contraste avec ses détracteurs. Il le fait à regret, leur disant même à la fin de l’épître : « Je suis devenu insensé ; vous m’y avez contraint » (12:11).

L’épître contient plusieurs descriptions impressionnantes des circonstances éprouvantes que Paul connaissait dans l’accomplissement de son service. Et il nous montre de quelle manière il vivait ces circonstances. Dans l’une de ces descriptions, il dit : « En toutes choses nous recommandant comme serviteurs de Dieu, par une grande patience... (suit une liste des épreuves et des difficultés qui exerçaient sa patience), par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par l’Esprit Saint, par un amour sans hypocrisie, par la parole de la vérité, par la puissance de Dieu, par les armes de justice de la main droite et de la main gauche » (6:4-7). Une fois de plus, nous voyons que l’action du Saint Esprit dans un chrétien va de pair avec l’ensemble des vertus chrétiennes. L’Esprit est la seule puissance qui lui permette d’avoir une marche selon Dieu et un témoignage à sa gloire.

Et les difficultés du chemin sont souvent ce qui met à néant la confiance en soi, oblige à s’appuyer entièrement sur le Seigneur et permet à la puissance de l’Esprit de s’exercer (cf. 1:8, 9 ; 4:7-11 ; 12:7-10).

 

6.5        La communion du Saint Esprit

L’épître se termine par le souhait : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, et l’amour de Dieu, et la communion du Saint Esprit, soient avec vous tous ! » (13:13). Ce souhait, qui place devant nous les trois personnes de la déité, est en rapport avec les sujets dont l’apôtre a dû entretenir les Corinthiens en raison de leur état — divisions, esprit de parti, querelles, etc.

Il nous rappelle que l’Esprit qui est dans les croyants et dans l’assemblée établit un lien divin qui doit se montrer par une communion pratique. Que Dieu nous accorde une vie d’assemblée harmonieuse, à l’image d’un corps humain en bonne santé !

Dans le chapitre même qui nous rapporte la descente du Saint Esprit sur la terre (Actes 2), nous voyons les croyants persévérer « dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières » (v. 42). « Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes » (v. 44). Et un peu plus loin : « Et la multitude de ceux qui avaient cru était un cœur et une âme » (4:32).

 

7         Dans l’épître aux Galates

L’apôtre Paul a écrit cette lettre alors qu’il était en « grande perplexité » au sujet des croyants de Galatie. Ceux-ci avaient reçu l’évangile par son moyen, mais subissaient l’influence de docteurs judaïsants qui les troublaient et les bouleversaient (cf. 5:10, 12). Ces docteurs voulaient placer les chrétiens sous la loi, en particulier en leur imposant la circoncision. Cette tendance pernicieuse s’est souvent manifestée parmi les croyants juifs, au début du christianisme. On disait aux croyants des nations : « Si vous n’avez pas été circoncis selon l’usage de Moïse, vous ne pouvez être sauvés » (Act. 15:1). Ce qui était en cause, ce n’était pas simplement un rite extérieur, mais toute la vérité chrétienne. La circoncision étant le symbole de la loi, exiger des croyants qu’ils s’y soumettent revenait à les placer sous la loi entière, et par conséquent à les séparer « de tout le bénéfice qu’il y a dans le Christ (5:3, 4). C’était les priver de la bénédiction promise à Abraham pour toutes les nations (3:8, 9), et les mettre sous la malédiction (3:10). Malheureusement, les Galates n’avaient pas rejeté énergiquement ces mauvais enseignements.

Le revirement de ces croyants, qui avaient très bien commencé leur course chrétienne, conduit l’apôtre à leur dire : « Êtes-vous si insensés ? Ayant commencé par l’Esprit, achèveriez-vous maintenant par la chair ? » (3:3). L’Esprit, la chair — deux notions opposées sur lesquelles l’apôtre reviendra plusieurs fois dans l’épître.

 

7.1        La loi, les œuvres, la chair — la foi, l’Esprit

La loi — sous laquelle Dieu avait placé son peuple Israël depuis l’époque de Moïse jusqu’à la venue de Christ (3:19) — exigeait des œuvres. Elle s’adressait à l’homme dans la chair, le mettant à l’épreuve pour voir s’il pourrait acquérir la justice par son obéissance aux commandements de Dieu. Le résultat a été désastreux, mais éloquent. La loi ne peut être ni le moyen de justification du pécheur ni la règle de vie du croyant.

Alors, Christ est venu. « Il nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous » (3:13). Comment devenons-nous participants de cette délivrance ? Par la foi. Nous sommes sauvés « sur le principe de la foi » — expression répétée de nombreuses fois dans l’épître, notamment dans le chapitre 3.

Or la bénédiction caractéristique de la dispensation actuelle, en contraste avec celle de la loi, c’est le don du Saint Esprit. C’est ce qui ressort des questions que l’apôtre pose aux Galates. Il leur demande : « Avez-vous reçu l’Esprit sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de la foi ? » (v. 2). « Celui donc qui vous fournit l’Esprit et qui opère des miracles au milieu de vous, le fait-il sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de la foi ? » (v. 5). Le mot « ouïe » est utilisé ici parce que la foi vient de ce que l’on entend par la parole de Dieu (Rom. 10:17). C’est la réception du témoignage que Dieu a rendu.

La bénédiction promise à Abraham en faveur de toutes les nations se résume ici par : « afin que nous recevions par la foi l’Esprit promis » (3:14).

 

7.2        L’Esprit nous conduisant à crier : Abba, Père

Il y a beaucoup de similitude entre les thèmes de l’épître aux Galates et ceux de l’épître aux Romains.

La grande différence, c’est que l’une est l’appel pressant que l’apôtre anxieux adresse à des croyants en danger de s’égarer, tandis que l’autre est l’exposé calme et méthodique que l’apôtre fait à des croyants en bon état, afin de les instruire et de les fortifier dans la foi.

Au chapitre 4 de notre épître, nous trouvons : « Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père » (v. 6). Ceci correspond à ce que nous avons trouvé en Romains 8:15. C’est par l’Esprit qui habite en nous que nous avons conscience de notre relation filiale avec Dieu, et que nous nous adressons à lui dans une entière liberté.

 

7.3        Par l’Esprit, nous attendons

C’est aussi l’Esprit qui fortifie notre espérance chrétienne, qui nous fait jouir dès maintenant de ce que nous posséderons bientôt pleinement. « Car nous, par l’Esprit, sur le principe de la foi, nous attendons l’espérance de la justice » (5:5). Nous avons été justifiés sur le principe de la foi (3:24 ; cf. Rom. 5:1). Notre justice n’est pas une chose future, nous la possédons maintenant. Mais nous attendons ce que Dieu a promis à ceux qui la possèdent, la gloire qui appartient à ceux qui possèdent la justice. Et l’Esprit, fortifiant notre foi, nous soutient dans cette espérance.

 

7.4        Être conduits par l’Esprit

Nous retrouvons ici cette expression de Romains 8:14. Dans notre épître, elle est en rapport avec le besoin particulier de ceux auxquels l’apôtre écrit, et qui étaient en danger de se placer sous la loi. « Mais si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes pas sous la loi » (5:18). Les chrétiens sont conduits, non par des règles — « ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas » (Col. 2:21) — mais par l’Esprit qui leur fait discerner ce qui est agréable à Dieu et leur donne l’énergie de l’accomplir.

 

7.5        La chair et l’Esprit

« Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (5:25). Notre vie tire son origine de l’œuvre de l’Esprit en nous. Nous sommes « nés de l’Esprit » (Jean 3:5, 6, 8). Par cette action de l’Esprit en nous, conjointement à celle de la parole de Dieu, nous sommes rendus participants de la nature divine. De plus, nous sommes unis à Christ, vivant de sa vie. Son Esprit est en nous. Quelles raisons nous avons là de marcher par l’Esprit ! Il faut que les caractères de notre vie pratique soient en accord avec la vie de Dieu qui est en nous.

Mais nous avons un ennemi intérieur : la chair. L’épître aux Romains nous montre avec beaucoup de clarté quelle est la place que Dieu lui a donnée. Ici l’apôtre résume le même enseignement en un seul verset : « Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises » (v. 24). Ils ont accepté, ratifié pour eux-mêmes, le jugement que Dieu a prononcé sur elle (cf. Rom. 6:6).

Néanmoins, la chair est toujours présente dans le croyant, et toujours prompte à se manifester. « Car la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez » (v. 17). L’Esprit qui demeure en nous, si nous le laissons agir, si nous ne l’entravons pas, nous conduit à ne pas pratiquer les choses que la chair voudrait. Et ainsi ce ne sont pas les détestables « œuvres de la chair » qui caractérisent notre vie pratique (v. 19-21), mais ce qui porte l’empreinte divine : « Le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance » (v. 22). Ce que produit l’Esprit en nous n’a rien de spectaculaire. Ce sont les vertus chrétiennes, les caractères que Christ, l’homme parfait, a manifestés dans sa vie sur la terre.

Après cette description, l’apôtre ajoute : « contre de telles choses il n’y a pas de loi ». La loi n’a rien à objecter, elle est satisfaite. Mais ce n’est pas elle qui a amené ce résultat, c’est l’Esprit. Nous rejoignons ici l’enseignement de Romains 8:4:« ...afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l’Esprit ».

Cependant, des semailles impliquent des moissons, et cela non seulement dans le cours de la nature, mais dans nos vies, selon le gouvernement de Dieu. « Car celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle » (6:8). Une marche selon la chair aura de fâcheuses conséquences, et une marche selon l’Esprit amènera des bénédictions — dont le couronnement sera l’entrée dans la gloire. Ce qui est dit ici ne contredit en rien ce que d’autres passages nous enseignent, à savoir que celui qui croit en Jésus a maintenant la vie éternelle. Mais ce verset présente la vie éternelle comme l’aboutissement de notre vie de croyants. Cela attire notre attention sur le fait qu’une vie chrétienne normale est une vie dans laquelle nous sommes conduits par l’Esprit et, par conséquent, pratiquons le bien (cf. Jean 5:29).

 

8         Dans l’épître aux Éphésiens

8.1        Ayant cru, vous avez été scellés

Dans cette épître, l’apôtre s’adresse principalement à des croyants d’entre les nations, qu’il appelle plusieurs fois « vous » en contraste avec les Juifs qu’il désigne par « nous » (cf. 2:1-3, 11-13). Les premiers étaient « autrefois loin », « étrangers aux alliances de la promesse », « sans Dieu ». Mais ils avaient été « approchés par le sang du Christ » et introduits dans la plénitude des bénédictions du christianisme.

Les croyants juifs avaient « espéré à l’avance dans le Christ », grâce aux promesses de l’Ancien Testament (1:12). Lors de la prédication de l’évangile, des gens des nations avaient cru en Jésus et avaient mis en lui leur espérance. L’apôtre leur dit ici : « en qui vous aussi vous avez espéré, ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, qui est les arrhes de notre héritage » (1:13, 14). Le début du livre des Actes nous a montré comment les croyants — qui étaient pratiquement tous des Juifs — avaient reçu le Saint Esprit au commencement. Nous voyons ici que ceux qui croient ultérieurement sont rendus participants de cette bénédiction. « Ayant cru, vous avez été scellés ». Dieu met son sceau, sa marque de propriété, sur ceux qui croient en Jésus. Ceci est vrai pour toute la période de l’Église.

De même que dans la 2e épître aux Corinthiens, l’Esprit est ici aussi considéré comme les arrhes de la pleine bénédiction à venir, « les arrhes de notre héritage ».

 

8.2        Accès auprès du Père

Le Seigneur Jésus est venu ; il a proclamé « la bonne nouvelle de la paix » aussi bien à ceux qui étaient loin qu’à ceux qui étaient près — aussi bien aux nations qu’aux Juifs — et maintenant, « par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit » (2:18). Tout ceci est en contraste avec l’ancien état de choses. Les nations ne connaissaient pas le vrai Dieu. Les Juifs, bien qu’ayant au milieu d’eux un tabernacle ou un temple qui était la demeure de Dieu, n’avaient pas libre accès jusqu’à lui et ne le connaissaient pas comme Père. Maintenant, l’accès est entièrement ouvert jusqu’à Dieu révélé comme Père. Christ a accompli l’œuvre nécessaire pour cela. Et l’Esprit qui demeure en nous, par lequel nous avons conscience de notre relation avec notre Père et de son amour pour nous, nous donne la capacité et la liberté de nous approcher de Dieu.

 

8.3        Une habitation de Dieu par l’Esprit

Il y avait autrefois en Israël une maison de Dieu, mais les nations n’étaient que des « étrangers » qui devaient s’en tenir éloignés, et les Juifs eux-mêmes, s’ils n’étaient pas sacrificateurs ou lévites, n’y avaient pas accès. Mais maintenant, dit l’apôtre aux Éphésiens, « vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu » (2:19). Il ne s’agit plus d’une maison matérielle, mais d’une maison spirituelle. Les croyants eux-mêmes en sont les pierres — les « pierres vivantes » (1 Pierre 2:5). Et ainsi, « vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit » (2:22).

En 1 Corinthiens 3, ainsi que nous l’avons vu, les croyants collectivement constituent « le temple de Dieu » et « l’Esprit de Dieu habite » en eux. Dans ce passage-là, les hommes apportent leur contribution à l’édifice, et il se peut qu’ils apportent de mauvais matériaux que le feu consumera. Par contre, en Éphésiens 2, il n’est pas question de la faiblesse ou des manquements des ouvriers. C’est l’œuvre divine. Il s’agit d’un « temple saint » et il est « bien ajusté ensemble ». Au verset 21, il est considéré comme en croissance, et au verset 22 comme une maison dans laquelle Dieu habite par son Esprit.

Il est nécessaire de bien distinguer deux aspects des choses. D’une part il y a ce qui est l’œuvre de Dieu, et qui subsiste en dépit de la faillite de l’homme. L’assemblée est la maison dans laquelle Dieu habite. C’est à cela que notre foi s’attache, et c’est ce qui doit gouverner notre comportement. D’autre part il y a ce qui dépend de notre responsabilité. À cet égard, gardons-nous d’une prétention quelconque. Nous avons vu en 1 Corinthiens 14 que c’est à certaines conditions seulement que ceux qui entrent dans l’assemblée réunie peuvent donner gloire à Dieu en constatant qu’il est véritablement là.

 

8.4        Fortifiés par l’Esprit quant à l’homme intérieur

Le premier chapitre de l’épître, depuis le verset 16, contient une prière de l’apôtre en faveur des croyants. Le chapitre 3 en contient une seconde, à partir du verset 14. Il demande à Dieu de leur donner « d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur ; de sorte que le Christ habite, par la foi, dans leurs cœurs » (v. 16, 17).

Nous avons ici une description de l’opération puissante de l’Esprit dans le cœur du croyant. Non seulement l’Esprit habite en lui et peut se manifester dans ses actes ou dans ses paroles, mais il forme le cœur de celui dans lequel il habite. Et le fait que l’apôtre prie pour qu’il en soit ainsi nous montre qu’il ne s’agit pas d’une chose automatiquement réalisée pour chaque croyant. Cette formation dépend aussi de nous, de notre état spirituel et moral, et de la manière dont nous laissons l’Esprit faire son œuvre en nous. Elle se fera dans la mesure où nous serons habituellement remplis de l’Esprit.

Il en est de même de ce qui est ajouté immédiatement ensuite : « de sorte que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs ». L’habitation du Saint Esprit dans un croyant est une chose vraie depuis le jour où, ayant cru, il a été scellé. Mais ce croyant peut être — ou ne pas être — dans un état pratique caractérisé par la libre action de l’Esprit en lui. Si c’est le cas, il est « rempli de l’Esprit ». Et c’est alors seulement qu’on peut véritablement dire que Christ habite dans son cœur. Cette habitation-là est un état pratique. Christ remplit le cœur, il est le centre des pensées et des affections, et une transformation de l’être moral du croyant à l’image de Christ s’opère, par la puissance du Saint Esprit (cf. 2 Cor. 3:18). Lorsqu’il en est ainsi, Dieu peut voir dans ses enfants quelques caractères de son Fils bien-aimé.

 

8.5        L’unité de l’Esprit

Au début du chapitre 4, l’apôtre adresse des exhortations aux croyants en ce qui concerne leur vie collective. Il leur dit notamment : « Vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix » (v. 3). Il ne s’agit pas de garder l’unité du corps ; celle-ci existe en raison du travail de Dieu lui-même, et elle est à l’abri de tout dommage. Ce à quoi nous sommes exhortés ici, c’est à garder une unité pratique, une unité de pensée résultant du fait d’avoir tous la pensée de Christ. L’Esprit, qui forme nos pensées, peut seul réaliser cela. Cette unité est gardée « par le lien de la paix ».

Combien facilement nos pensées personnelles, notre manque d’amour et de support pour nos frères et sœurs, notre dureté, notre orgueil caché ou apparent, la recherche de nos intérêts personnels ou de notre propre gloire, amènent des divergences et des dissensions entre nous ! C’est pourquoi l’apôtre nous exhorte instamment à marcher « avec toute humilité et douceur, avec longanimité, nous supportant l’un l’autre dans l’amour » (v. 2). Ne passons pas légèrement sur cela.

 

8.6        N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu

L’apôtre revient ici à un enseignement qui nous concerne individuellement. « Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption » (4:30). Il nous rappelle que le Saint Esprit en nous est le sceau de Dieu, sa marque, en vue du jour de la rédemption. Notre rédemption a été acquise par le sang de Christ (1:7). Le jour de la rédemption, c’est le jour de notre délivrance finale, à la venue du Seigneur, lorsque nos corps seront transformés à la ressemblance du sien (cf. Rom. 8:23).

Nous apprenons ici une vérité solennelle : c’est que nos manquements attristent le Saint Esprit qui est en nous. Nous en serons nous-mêmes attristés, à moins que nous ne soyons dans un grave état d’égarement, ayant perdu toute communion avec le Seigneur. Si nous avons manqué, la tristesse est bien de saison. Et « la tristesse qui est selon Dieu opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret » (2 Cor. 7:10).

Est-il besoin de souligner le fait que nos manquements, si humiliants soient-ils, n’amènent pas le Saint Esprit à se retirer de nous ? Le passage que nous avons sous les yeux, tout en nous disant que le Saint Esprit est attristé par nos fautes, nous rappelle qu’il est la marque indélébile que Dieu a apposée sur nous en vue de notre délivrance finale, en vue de ce jour glorieux où il n’y aura plus de manquements.

 

8.7        Soyez remplis de l’Esprit

Les exhortations pratiques générales des chapitres 4 et 5 se concluent par celle-ci : « Ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit » (5:18). Le contraste est frappant. Si le vin peut gouverner le comportement d’un homme et le mettre hors de lui-même, à sa honte, le croyant doit cultiver une autre source de pensées et d’actions, d’origine divine, et qui porte l’empreinte de la sagesse et du sobre bon sens. Il vaut la peine de remarquer la liaison entre ce verset et ceux qui précèdent. L’action du Saint Esprit va de pair avec l’intelligence spirituelle qui amène le croyant à comprendre quelle est la volonté du Seigneur.

 

8.8        La parole de Dieu, l’épée de l’Esprit

Le chapitre 6 nous engage à nous revêtir de l’armure complète de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les artifices du diable. Après nous avoir indiqué quelles sont les pièces de cette armure qui servent à nous protéger — cuirasse, bouclier, casque — l’apôtre nous dit : « Prenez... l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu » (v. 17). L’Esprit qui demeure en nous ne nous conduit jamais à utiliser des armes charnelles, telles la violence, la ruse, l’habileté ou le raisonnement. Non, « les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses, détruisant les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu » (2 Cor. 10:4, 5). Évitons soigneusement d’utiliser les mêmes armes que les ennemis de Christ, et utilisons cette épée de l’Esprit avec foi et simplicité. La parole de Dieu a sa propre puissance en elle-même. Citée avec discernement et à propos, elle produira ses résultats dans les cœurs.

 

8.9        La prière par l’Esprit

L’apôtre ajoute : « priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance » (6:18). Aucun passage de l’Écriture ne nous engage à adresser une prière au Saint Esprit. Par contre, l’Esprit nous aide à discerner nos besoins, ou les besoins de ceux qui nous entourent, et à les exprimer dans nos prières à Dieu ou au Seigneur Jésus. S’il s’agit de la prière en assemblée, il est nécessaire qu’elle soit « avec l’esprit » et « avec l’intelligence » (1 Cor. 14:15), afin que ceux qui écoutent puissent comprendre ce qui est dit et ajouter leur « Amen ». S’il s’agit de la prière dans le particulier, la grâce de Dieu vient au-devant de notre plus extrême faiblesse ; l’Esprit nous est en aide, même quand nous ne savons pas demander comme il convient (Rom. 8:26, 27).

Jude parle aussi de la prière par le Saint Esprit (v. 20), et l’épître aux Philippiens, de rendre culte par l’Esprit (3:3).

 

9         Récapitulation par sujets

9.1        Introduction

Quelques jours après l’élévation de Jésus dans le ciel, le Saint Esprit est venu sur la terre pour être avec les croyants et en eux. Il y demeurera aussi longtemps que l’assemblée de Dieu sera sur la terre. Cette présence est un privilège immense, dont nous ne saisissons peut-être pas toute l’importance. Elle donne à l’époque actuelle son caractère tout particulier.

Les sept premiers chapitres de cet ouvrage ont présenté l’enseignement de l’Écriture concernant l’action et la présence du Saint Esprit en suivant sept livres consécutifs du Nouveau Testament, depuis l’évangile de Jean jusqu’à l’épître aux Éphésiens. Ce dernier chapitre présente le même enseignement, mais par sujets, et de façon plus succincte. On y trouve néanmoins quelques éléments qui ne figuraient pas dans les chapitres précédents, en particulier des passages tirés d’autres livres de la Bible.

Chacun des sujets est présenté de la façon suivante. D’abord une brève introduction indiquant les grandes lignes, et parfois quelque point particulier. Ensuite, sur la page de gauche, un certain nombre de points, brièvement exprimés, et marqués 1, 2, 3... Puis, sur la page qui lui fait face, les passages bibliques où ces points sont enseignés, classés dans l’ordre des livres de la Bible, et marqués A, B, C... Le lecteur est invité à trouver lui-même les passages correspondant à chaque point. Pour lui faciliter la tâche, les correspondances sont indiquées au bas de la page de gauche. Dans certains cas, les réponses indiquées ne sont pas les seules possibles.

En écoutant la prédication de l’apôtre Paul, les Juifs de Bérée « examinaient chaque jour les Écritures pour voir si les choses étaient ainsi » (Actes 17:11). C’est un bon exemple à imiter.

 

9.2        La promesse du Seigneur Jésus au sujet de la venue du Saint Esprit sur la terre

 

Durant son ministère sur la terre, le Seigneur Jésus a plus d’une fois annoncé à ses disciples son rejet, ses souffrances, sa mort et sa résurrection. Mais ils n’ont que très peu saisi ce qu’il leur a dit.

 

Au moment où il va les quitter, juste avant sa mort, il leur annonce qu’il s’en va auprès du Père, mais qu’il ne les laissera pas seuls sur la terre. Il leur enverra le Saint Esprit, qu’il appelle « le Consolateur », pour être éternellement « avec eux » et « en eux ». Seul l’évangile de Jean nous rapporte ces communications (chap. 13 à 16). Le Saint Esprit sera le lien vivant entre le Christ glorifié dans le ciel et ses rachetés sur la terre.

 

Encore après sa résurrection, le Seigneur Jésus rappelle à ses disciples qu’ils ont à attendre la très prochaine venue du Saint Esprit.

 

Jean le Baptiseur, dont le ministère s’était exercé juste avant la venue de Christ, avait annoncé que Celui qui viendrait après lui baptiserait de l’Esprit Saint. Les quatre évangiles le mentionnent.

 

L’Ancien Testament avait également annoncé la venue du Saint Esprit, mais plutôt dans le cadre du peuple juif. L’apôtre Pierre y fait allusion dans sa prédication en Actes 2.

 

9.2.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

Jésus quitte ses disciples, mais il ne les laissera pas seuls. Il leur enverra le Saint Esprit. A & C

 

Ce sera pour eux un privilège encore plus grand que d’avoir le Seigneur avec eux sur la terre. C

 

Le Saint Esprit sera éternellement avec eux et en eux. A

 

Sa venue aura lieu seulement après l’élévation de Jésus dans la gloire. B & C

 

Les disciples doivent attendre à Jérusalem l’accomplissement de la promesse. D

 

Le Saint Esprit sera la puissance par laquelle ils pourront rendre témoignage de Jésus et annoncer l’évangile sur toute la terre. E

 

La venue de l’Esprit sur la terre pour habiter dans les croyants est présentée comme un baptême. D

 

9.2.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents :

A Jean 14:16-18 — « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour être avec vous éternellement, l’Esprit de vérité... et... il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins »

 

B Jean 15:26 — « Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi »

 

C Jean 16:7 — « Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai »

 

D Actes 1:4, 5 — « Il leur commanda de ne pas partir de Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père... car Jean a baptisé avec de l’eau ; mais vous, vous serez baptisés de l’Esprit Saint, dans peu de jours »

 

E Actes 1:8 — « Vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous ; et vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre »

 

9.3        Encore quelques points concernant la promesse du Seigneur

Dans son dernier entretien avec les disciples, quelques heures avant sa mort, le Seigneur leur annonce brièvement quelle va être l’action du Saint Esprit en leur faveur.

 

La vérité chrétienne complète ne pouvait être communiquée aux croyants avant la mort de Christ, sa résurrection et son élévation dans la gloire. Et les conséquences glorieuses de ces trois grands faits ne pouvaient être révélées pleinement qu’après leur accomplissement. Elles le seraient par le moyen du Saint Esprit.

 

D’une part, des révélations complétant l’enseignement de Jésus seraient faites par l’Esprit, par le moyen des apôtres.

 

Et d’autre part, la compréhension de ces choses nécessiterait l’action du Saint Esprit dans les cœurs. L’Esprit habitant dans les croyants leur permettrait de saisir toute la vérité.

 

Le Seigneur annonce aussi que le Saint Esprit leur apporterait des communications prophétiques plus complètes que ce qu’il avait annoncé.

 

En lisant les évangiles, nous sommes frappés de voir la peine qu’avaient les disciples à saisir ce que leur disait le Seigneur. Nous avons une ressource qu’ils ne possédaient pas : le Saint Esprit. Laissons-le agir en nous pour former nos pensées.

 

Dans nos contacts avec les incrédules, nous pouvons constater que la vérité chrétienne leur paraît être une folie. Il en est toujours ainsi, lorsque la parole de Dieu n’est pas reçue avec simplicité et avec foi. Pour comprendre vraiment la pensée de Dieu, l’action de l’Esprit de Dieu en nous est nécessaire.

 

9.3.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

Le Seigneur avait encore beaucoup de choses à dire à ses disciples, mais à ce moment ils n’auraient pas pu les comprendre. C

 

En effet, l’Esprit de Dieu est seul capable de saisir les choses de Dieu dans leur profondeur. E

 

Le Saint Esprit aura la fonction d’enseigner les disciples, de leur rappeler les enseignements du Seigneur, et de les guider dans toute la vérité. A & C

 

Par toute son action, le Saint Esprit glorifiera Christ. Il prendra les choses de Christ pour les communiquer aux siens. D

 

Le Saint Esprit rendra témoignage de Christ, et en même temps, ses disciples rendront témoignage de lui. B

 

Le Saint Esprit fera des communications prophétiques touchant les événements à venir. C

 

9.3.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A Jean 14:26 — « Mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites »

 

B Jean 15:26, 27 — « Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi »

 

C Jean 16:12, 13 — « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les supporter maintenant. Mais quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité... et il vous annoncera les choses qui vont arriver »

 

D Jean 16:14 — « Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera »

 

E 1 Cor. 2:11 — « Car qui des hommes connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? Ainsi personne ne connaît les choses de Dieu non plus, si ce n’est l’Esprit de Dieu »

 

9.4        L’accomplissement de la promesse du Seigneur, le jour de la Pentecôte

Peu avant sa mort, puis de nouveau après sa résurrection, le Seigneur avait promis à ses disciples la venue du Saint Esprit sur la terre. Cette promesse s’est accomplie le jour de la Pentecôte, dix jours après l’élévation de Jésus dans le ciel. Le Saint Esprit restera toujours avec eux.

 

Le jour de la Pentecôte est le point de départ d’une période caractéristique, celle de l’assemblée de Dieu (ou de l’Église) sur la terre. Cette période se terminera lorsque le Seigneur Jésus reviendra et prendra tous les siens auprès de lui.

 

Le rejet et la crucifixion de Christ ont mis fin à la période précédente, celle de la loi, dans laquelle Israël était le seul peuple de la terre auquel Dieu s’était révélé et avait communiqué abondamment ses pensées et ses desseins. Avec ce peuple, Dieu a fait l’épreuve de l’homme. Et l’homme dans son état naturel a été démontré incapable de faire ce qui plaît à Dieu.

 

L’œuvre de Christ à la croix ayant été accomplie, le fondement est posé pour que la grâce de Dieu puisse être annoncée à toutes les nations — le salut par la foi en Jésus Christ. Cette bonne nouvelle est proclamée par la puissance du Saint Esprit agissant par le moyen des messagers de Christ.

 

Selon l’ordre du Seigneur (Actes 1: 8), l’évangile a été prêché d’abord à Jérusalem, puis en Samarie, puis parmi les nations. Et la venue du Saint Esprit sur les croyants a eu lieu successivement à Jérusalem, en Samarie, et au-delà (2:1-4 ; 8:16, 17 ; 10:44-48).

 

Les bénédictions caractéristiques de la période actuelle résultent de la présence de Christ glorifié dans le ciel, et de la présence du Saint Esprit sur la terre. Elles sont :

— d’ordre individuel : c’est ce dont le croyant peut jouir personnellement,

— et d’ordre collectif : ce sont les privilèges de l’assemblée de Dieu, constituée de tous les croyants de l’époque actuelle.

 

Nous nous occuperons d’abord des bénédictions individuelles (Sujets 5 à 14), puis des bénédictions collectives (Sujets 15 à 17).

 

9.4.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

Le jour de la Pentecôte, alors que les disciples sont réunis, la promesse du Seigneur se réalise. A

 

Ils sont tous remplis de l’Esprit Saint. A

 

La présence de l’Esprit se manifeste immédiatement par un déploiement de puissance qui permet aux disciples de proclamer la vérité chrétienne dans des langues qu’ils n’ont pas apprises et que les auditeurs peuvent comprendre. A & B

 

Ce même déploiement de puissance caractérise tout le début du christianisme et conduit les apôtres à réaliser de nombreux miracles. C & D & E

 

C’était un témoignage de Dieu pour confirmer l’évangile. D

 

9.4.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A Actes 2:1-4 — « Comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. Et il se fit tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux... Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’énoncer »

 

B Actes 2:11 — « Nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu »

 

C Actes 5:12 — « Et beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient parmi le peuple, par les mains des apôtres »

 

D Actes 14:3 — « Le Seigneur... rendait témoignage à la parole de sa grâce, accordant que des miracles et des prodiges se fassent par leurs mains »

 

E Actes 19:11, 12 — « Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, de sorte que même on portait de dessus son corps des mouchoirs et des tabliers sur les infirmes ; et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient »

 

9.5        L’habitation du Saint Esprit dans le croyant

Le Saint Esprit habite dans ceux qui ont reçu l’évangile de la grâce — ceux qui ont cru en Jésus et sont ainsi devenus chrétiens. C’est le grand privilège de l’époque actuelle.

 

L’Écriture nous dit que le croyant est « né de Dieu », qu’il a été « engendré de lui » (1 Jean 5:1), et qu’il est « né de l’Esprit » (Jean 3:6, 8). Il y a donc une œuvre de l’Esprit dans un homme pour produire en lui la vie divine, pour l’amener à naître de nouveau (Jean 3:3). En même temps, il y a une œuvre de la parole de Dieu, de sorte qu’il peut être dit que Dieu « nous a engendrés par la parole de la vérité » (Jacq. 1:18).

 

Mais cette œuvre de base du Saint Esprit et le fait que l’Esprit vient habiter dans celui qui est né de nouveau sont deux choses distinctes.

 

Un grand nombre de passages établissent formellement que ceux qui ont cru en Jésus comme Sauveur reçoivent le Saint Esprit.

 

Cependant, le livre des Actes nous montre un exemple — tout à fait exceptionnel — de personnes qui croyaient en Jésus, mais n’avaient pas reçu l’Esprit Saint (19:1-6). Ils en étaient encore au stade de la prédication de Jean le Baptiseur. Ensuite, ayant entendu et cru la vérité de l’évangile, ils ont reçu l’Esprit Saint.

 

Aucun passage ne nous permet de penser que le Saint Esprit peut être retiré à une personne qui l’a reçu. Par contre, il est certain que l’on peut commencer une vie chrétienne en étant conduit par l’Esprit et la poursuivre en étant conduit par la chair. L’apôtre dit aux Galates : « Ayant commencé par l’Esprit, achèveriez-vous maintenant par la chair ? » (3:3).

 

Le Seigneur a encouragé ses disciples à demander le Saint Esprit (Luc 11:13). Cette demande était à sa place jusqu’au jour où l’Esprit a été donné pour habiter dans les croyants. Aujourd’hui, cette demande n’est plus à faire. En revanche, nous pouvons prier pour que nous soyons « remplis du Saint Esprit » (voir sujet 8).

 

9.5.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

Ceux qui ont cru « reçoivent » le Saint Esprit. A & B & F

 

Le Saint Esprit « habite » en eux. C & D & G

 

Ainsi, le corps du croyant est « le temple » du Saint Esprit. E

 

Par le fait que l’Esprit habite en lui, le croyant est devant Dieu dans une nouvelle condition (ou nouvelle position). Il n’est plus « dans la chair », mais il est « dans l’Esprit ». C

 

Le fait que cet hôte divin habite aujourd’hui dans le croyant est un motif pour que son corps mortel soit un jour vivifié par la puissance de Dieu. D

 

9.5.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A Jean 7:39 — « Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui »

 

B Actes 2:38 — « Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit »

 

C Rom. 8:9 — « Or, vous n’êtes pas dans la chair, mais dans l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui »

 

D Rom. 8:11 — « Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous »

 

E 1 Cor. 6:19 — « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous ? »

 

F Gal. 3:2 — «Avez-vous reçu l’Esprit sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de la foi ? »

 

G 2 Tim. 1:14 — « Garde le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous »

 

9.6        Le sceau, l’onction, les arrhes, les prémices de l’Esprit

La parole de Dieu utilise plusieurs termes pour caractériser la venue du Saint Esprit dans le croyant. Chacun de ces termes s’applique à chaque croyant.

 

Ils sont scellés du Saint Esprit. Ce sceau est la marque que Dieu appose sur les siens, la marque distinctive qu’ils lui appartiennent.

 

Les croyants ont été oints du Saint Esprit. L’onction, dans la Bible, exprime une mise à part dans une position particulière. C’est ainsi qu’en Israël, les hommes appelés à la fonction de sacrificateurs ou de rois étaient oints. En ce qui nous concerne, l’onction du Saint Esprit est présentée en rapport avec la capacité de comprendre la pensée de Dieu et d’en jouir.

 

Les croyants reçoivent l’Esprit comme arrhes, c’est-à-dire comme gage ou acompte. Le Saint Esprit qui nous est donné lorsque nous avons cru est un acompte et un gage de l’héritage glorieux que nous recevrons à la venue du Seigneur.

 

Les prémices sont les premiers fruits. Le don de l’Esprit est le premier des fruits de l’abondante moisson qui résulte de l’œuvre de Christ et de son élévation dans la gloire. Cette moisson ne sera complète que lors de son retour en gloire.

 

Il est dit de Jésus : « C’est lui que le Père, Dieu, a scellé » (6:27). Il est dit aussi qu’il a été « oint » par Dieu (Actes 4:27), « oint de l’Esprit et de puissance » (10:38). L’Esprit est descendu sur lui sous la forme d’une colombe, après son baptême par Jean (Mat. 3:16). Jésus a été scellé — ou oint — en raison de sa perfection personnelle, et les croyants le sont en raison de la perfection que leur donne l’œuvre de Christ.

 

Nous avons été scellés en vue du jour de la rédemption, c’est-à-dire en vue du jour de notre délivrance complète, lors de la venue du Seigneur. « Si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous » (Rom. 8:11).

 

9.6.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

Le Saint Esprit est le sceau de Dieu apposé sur les croyants. B & C & D

 

Il est aussi l’onction que nous avons reçue. Nous avons été oints du Saint Esprit. B & E & F

 

Il est les arrhes de l’héritage glorieux qui nous est destiné. B & C

 

Nous avons reçu les prémices de l’Esprit. A

 

Les « petits enfants » en Christ, c’est-à-dire les personnes réellement converties mais encore au début de leur vie chrétienne, sont déjà au bénéfice de cette onction divine. E

 

Le sceau de l’Esprit est apposé sur le croyant en vue du jour de la rédemption, c’est-à-dire de la délivrance finale, lors du retour du Seigneur. D

 

Le Saint Esprit — l’onction que nous avons reçue de la part de Dieu — nous donne la capacité de comprendre les choses de Dieu. E & F

 

9.6.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A Rom. 8:23 — « Nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit... nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps »

 

B 2 Cor. 1:21, 22 — « Celui... qui nous a oints, c’est Dieu, qui aussi nous a scellés, et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs »

 

C Éph. 1:13, 14 — « Ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, qui est les arrhes de notre héritage »

 

D Éph. 4:30 — « Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption »

 

E 1 Jean 2: 20 — « Et vous [petits enfants], vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses »

 

F 1 Jean 2:27 — « L’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et... la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses »

 

9.7        L’Esprit nous donne la certitude d’être des enfants de Dieu et nous met en liberté avec lui

Si nous sommes des croyants, nous avons reçu avec foi ce que nous dit la parole de Dieu. Notre esprit et notre cœur se sont soumis à ses déclarations. Cette parole nous a fait comprendre que nous étions des pécheurs perdus, méritant le jugement de Dieu. Elle nous a appris que Jésus « a porté nos péchés en son corps sur le bois » et qu’il a été là notre substitut sous le jugement de Dieu.

 

Les témoignages de Dieu concernant notre salut sont nombreux. Citons-en quelques-uns. « À tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom » (Jean 1:12). « Qui croit au Fils a la vie éternelle » (3:36 ; cf. 5:24 ; 6:47). « Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ » (Rom. 5:1). Ainsi, en nous attachant aux déclarations de la parole de Dieu, en lui faisant une entière confiance, nous avons la certitude de notre salut.

 

Mais à ce témoignage que nous donne notre esprit dès qu’il a reçu la parole de Dieu s’ajoute le témoignage que rend l’Esprit de Dieu au-dedans de nous : « L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu » (Rom. 8:16). Le Saint Esprit produit en nous la conviction profonde de notre relation avec Dieu, lui étant notre Père et nous étant ses enfants. L’Esprit nous met en liberté entière avec Dieu, et nous aide à nous approcher de lui comme d’un Père qui nous aime.

 

Les croyants d’autrefois ne connaissaient pas ce privilège. Dans le système sacerdotal institué pour Israël, les Israélites ne pouvaient pas s’approcher vraiment de Dieu. Même les plus pieux d’entre eux, comme David par exemple, ne connaissaient pas Dieu comme Père. Cela est possible seulement depuis que le Fils de Dieu est venu sur la terre pour nous le révéler, et pour accomplir l’œuvre qui nous a mis en relation avec lui.

 

9.7.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

Par Jésus Christ et par le Saint Esprit, les croyants ont une entière liberté de s’approcher de Dieu. D

 

L’Esprit nous donne conscience d’avoir été adoptés par Dieu et d’être ses enfants. C’est pourquoi il est appelé l’Esprit d’adoption. A

 

Devant Dieu, nous ne sommes pas dans la position d’esclaves, mais de fils, et c’est l’Esprit qui nous donne la capacité d’en jouir. A & C

 

Les croyants peuvent s’adresser à Dieu dans la liberté et l’intimité qu’avait le Seigneur Jésus avec son Père (voir Marc 14:36). A & C

 

Dans un passage, c’est « nous » qui crions « Abba, Père » et dans un autre, c’est « l’Esprit » en nous qui crie les mêmes paroles. A & C

 

L’Esprit de Dieu qui habite en nous et notre esprit rendent ensemble un même témoignage : que nous sommes enfants de Dieu. B

 

9.7.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A Rom. 8:15 — « Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être de nouveau dans la crainte, mais vous avez reçu l’Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! »

 

B Rom. 8:16 — « L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu »

 

C Gal. 4:6, 7 — « Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père : de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils »

 

D Éph. 2:18 — « Car par lui (par Christ) nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit. »

 

9.8        Être remplis de l’Esprit — Ne pas l’attrister

« Être rempli de l’Esprit Saint » est autre chose que d’avoir l’Esprit en nous. Si nous sommes des croyants, l’Esprit habite en nous, mais nous ne sommes pas nécessairement « remplis de l’Esprit ». Cette expression, comme aussi être « plein de l’Esprit », désigne un état pratique où le Saint Esprit gouverne entièrement le croyant et donne son caractère propre à ses actes et à ses paroles.

 

Déjà avant l’époque chrétienne, avant la venue de l’Esprit pour habiter dans les croyants, on voit des hommes et des femmes remplis de l’Esprit : Betsaleël, lors de la construction du tabernacle (Ex. 31:3 ; 35:31), Élisabeth et Zacharie, les parents de Jean le Baptiseur (Luc 1:41, 67), et ce dernier « déjà dès le ventre de sa mère » (1:15).

 

Le Seigneur Jésus lui-même, juste après son baptême par Jean, nous est présenté comme étant « plein de l’Esprit Saint », étant « mené par l’Esprit dans le désert », et s’en retournant en Galilée « dans la puissance de l’Esprit » (Luc 4:1, 14).

 

Le jour de la Pentecôte, nous voyons tous les disciples « remplis de l’Esprit Saint » et annonçant en de multiples langues « les choses magnifiques de Dieu » (Actes 2:4, 11).

 

En ce qui nous concerne, nous avons l’exhortation de l’apôtre Paul à être remplis de l’Esprit, ce qui montre bien qu’il s’agit d’un état pratique. Nous pouvons demander à Dieu qu’il nous accorde de le réaliser davantage. Cet état implique une conscience à l’aise et la communion avec le Seigneur.

 

C’est un état fragile, que perturbe facilement hélas ! l’activité de notre chair. Si nous nous comportons d’une manière charnelle, l’Esprit qui habite en nous est attristé et ne peut agir librement.

 

L’union intime de l’Esprit avec notre esprit fait que si nous attristons le Saint Esprit qui est en nous, notre joie chrétienne n’est plus là.

 

9.8.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

Prenons garde à ne pas attrister l’Esprit qui est en nous. F

 

L’apôtre Paul nous exhorte à rechercher un état pratique tel que l’Esprit soit libre d’agir en nous, et que nous soyons remplis de l’Esprit. G

 

Le livre des Actes nous donne plusieurs exemples d’hommes « remplis de l’Esprit Saint ». A & B & C & D & E

 

L’action de l’Esprit dans un croyant est toujours en harmonie avec la parole de Dieu et les vertus chrétiennes : la foi, la sagesse, l’amour, la bonté, etc. Ceux qui sont remplis de l’Esprit manifestent nécessairement ces vertus. B & C & D & E

 

Être remplis de l’Esprit fait le plus grand contraste avec la situation d’un homme dominé par le vin ou d’autres influences charnelles. G

 

Dans certains exemples du livre des Actes, « être rempli (ou plein) de l’Esprit » est présenté comme un état habituel de ces croyants. B & C & D & E

 

9.8.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A Actes 4:8 — « Alors Pierre, étant rempli de l’Esprit Saint,... »

 

B Actes 6:3 — « Jetez donc les yeux... sur sept hommes d’entre vous, qui aient un bon témoignage, pleins de l’Esprit Saint et de sagesse »

 

C Actes 6:5 — « Étienne, homme plein de foi et de l’Esprit Saint »

 

D Actes 11:24 — « [Barnabas] était homme de bien et plein de l’Esprit Saint et de foi »

E Actes 13:52 — « Et les disciples étaient remplis de joie et de l’Esprit Saint »

 

F Éph. 4:30 — « N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption »

 

G Éph. 5:18 — « Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l’Esprit »

 

9.9        Par l’Esprit, comprendre la pensée de Dieu

Le Seigneur n’a pas communiqué à ses disciples toute la vérité chrétienne. Comme ils ne possédaient pas encore le Saint Esprit, ils n’auraient pas pu la comprendre dans son entier et dans sa profondeur. La révélation divine a été complétée par le ministère des apôtres, et nous avons l’immense privilège de la posséder.

 

L’esprit de l’homme naturel, si intelligent, instruit ou cultivé qu’il soit, est incapable de saisir les choses profondes de Dieu. Et nous avons besoin de l’action de l’Esprit en nous, pour nous faire comprendre la pensée divine.

 

Laissons-nous enseigner par la Parole et par l’Esprit. Quand nous lisons les Écritures, si nous sommes dans un état où l’Esprit est libre d’agir en nous, notre lecture sera d’autant plus profitable.

 

Nous avons sans doute à utiliser pour le Seigneur nos facultés intellectuelles, mais soyons en garde contre les raisonnements des hommes et veillons à ne pas mettre ce que Dieu nous a révélé dans les schémas de la pensée et de la logique humaines.

 

Lorsque nous présentons la Parole, que ce soit pour la prédication de l’évangile ou pour l’édification des croyants, comptons sur la puissance de la parole de Dieu elle-même, et sur la puissance de l’Esprit pour l’appliquer aux âmes qui l’entendent.

 

Dieu qualifie des serviteurs pour présenter sa Parole et la faire comprendre à d’autres. Et s’ils sont fidèles, ils peuvent être bien utiles. Mais l’opération de la Parole elle-même et du Saint Esprit dans les cœurs est plus importante que le ministère de ces serviteurs. Si ceux-ci font défaut, Dieu fera son œuvre sans leur moyen (1 Jean 2:27).

 

9.9.1        Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

De même que l’esprit de l’homme est seul capable de saisir les choses humaines, l’Esprit de Dieu est seul capable de saisir les choses de Dieu. B & C

 

Ayant reçu l’Esprit de Dieu, nous pouvons comprendre les choses merveilleuses que Dieu s’est proposées pour nous. B & D

 

Même les petits enfants dans la foi peuvent comprendre les pensées de Dieu, grâce au Saint Esprit qui est en eux. Il n’est pas indispensable qu’un homme les enseigne. F

 

Dans sa prédication, Paul avait entièrement renoncé aux argumentations humaines pour laisser place à l’action de l’Esprit de Dieu. A

 

Aux yeux de l’homme naturel, la sagesse de Dieu apparaît comme une folie. Mais c’est la seule vraie sagesse, et elle nous est révélée par l’Esprit. E

 

9.9.2        Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A 1 Cor. 2:4 — « Ma parole et ma prédication n’ont pas été en paroles persuasives de sagesse, mais en démonstration de l’Esprit et de puissance »

 

B 1 Cor. 2:10 — « L’Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu »

 

C 1 Cor. 2:11 — « Car qui des hommes connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? Ainsi personne ne connaît les choses de Dieu non plus, si ce n’est l’Esprit de Dieu »

 

D 1 Cor. 2:12 — « Mais nous, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Esprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont été librement données par Dieu »

 

E 1 Cor. 2:14 — « Or l’homme animal ne reçoit pas les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car elles lui sont folie ; et il ne peut les connaître, parce qu’elles se discernent spirituellement »

 

F 1 Jean 2: 27 — « Pour vous [petits enfants], l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais... la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses »

 

9.10   Être conduit par l’Esprit

Être conduit par l’Esprit concerne tout d’abord notre vie individuelle, même s’il est vrai que cela doit aussi caractériser notre vie d’assemblée. Nous nous occuperons plus loin de cet autre aspect du sujet.

 

Les Israélites étaient tenus d’obéir aux commandements divins sans qu’ils puissent beaucoup comprendre les pensées et la volonté de Dieu. Le chrétien est dans une situation incomparablement meilleure. Il possède une nouvelle nature qui aime accomplir ce qui plaît à Dieu. Et il possède de nouvelles facultés qui lui permettent de discerner la volonté de Dieu. L’apôtre dit : « Soyez transformés par le renouvellement de votre entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite » (Rom. 12:2).

 

L’Esprit de Dieu nous permet de comprendre, non seulement la vérité chrétienne telle qu’elle est révélée dans la Bible, mais la volonté de Dieu quant à notre marche personnelle.

 

Les Écritures nous fournissent les principes généraux qui doivent gouverner notre marche, mais elles ne nous donnent pas d’instructions pour tous les détails pratiques de notre vie. C’est le Saint Esprit qui nous dirige dans l’application journalière des principes divins. Notre discernement spirituel — c’est-à-dire notre discernement de la pensée et de la volonté de Dieu — se développe par la lecture attentive de la parole de Dieu, par une vie de communion avec le Seigneur et par l’action de l’Esprit en nous.

 

Déjà dans l’Ancien Testament, Dieu avait promis : « Je t’instruirai, et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi » (Ps. 32:8). Dieu utilise toute sorte de moyens pour conduire les siens. À l’époque du christianisme, il y a en plus ce moyen suprême : l’Esprit de Dieu habitant dans les croyants.

 

Le livre des Actes nous donne des exemples d’hommes conduits par l’Esprit de Dieu. Ils étaient dans un état spirituel tel que l’Esprit pouvait agir en eux.

 

9.10.1    Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

Le chrétien est encouragé à comprendre la volonté de Dieu, et à l’accomplir. Cela est possible grâce à l’action de l’Esprit en lui. E & H

 

Le croyant n’est pas conduit par un ensemble de commandements de loi, mais par l’Esprit qui habite en lui. F

 

Lorsqu’un croyant est conduit par l’Esprit, on peut voir qu’il est « fils de Dieu ». D

 

Apprenons donc à discerner la volonté de Dieu. E & H

 

La parole de Dieu nous montre des serviteurs de Dieu à l’écoute de la voix du Saint Esprit en eux, disposés à aller quelque part ou à ne pas y aller, selon la volonté de Dieu. A & B & C

 

À l’époque chrétienne, l’action de l’Esprit ne place jamais quelqu’un dans une situation où il n’est plus maître de lui-même. G

 

9.10.2    Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A Actes 8:29 — « Et l’Esprit dit à Philippe : Approche-toi et joins-toi à ce char »

 

B Actes 10:19, 20 — «L’Esprit lui dit : Voilà, trois hommes te cherchent... va avec eux sans hésiter »

 

C Actes 16:6, 7 — « Et ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie, ayant été empêchés par le Saint Esprit d’annoncer la parole en Asie ; et étant venus jusqu’en Mysie, ils essayèrent de se rendre en Bithynie, mais l’Esprit de Jésus, ne le leur permit pas »

 

D Rom. 8:14 — « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu »

 

E Rom. 12:2 — « Que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite »

 

F Gal. 5:18 — « Mais si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes pas sous la loi »

 

G Gal. 5:22 — « Le fruit de l’Esprit est... la tempérance (ou la maîtrise de soi) »

 

H Éph. 5:17 — « Ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur »

 

9.11   L’Esprit Saint, puissance du nouvel homme

Le début de la période chrétienne a été marqué par un déploiement glorieux de puissance. Il en a déjà été ainsi dans les débuts d’autres périodes que nous rapportent les Écritures (*). Elles ont été inaugurées en gloire. Pour accréditer le message de l’évangile qui devait être prêché sur toute la terre, il a plu à Dieu que de nombreux miracles soient accomplis par ses témoins.

 

(*) — À ce sujet, on peut citer:

Quand le tabernacle a été achevé, la gloire de Dieu l’a rempli, de sorte que Moïse lui-même ne pouvait pas y entrer (Ex. 40:34, 35).

Quand Aaron et ses fils ont été établis dans leurs fonctions sacerdotales, le feu est sorti de devant l’Éternel et a consumé l’holocauste (Lév. 9:23, 24).

Lorsque Israël est entré en Canaan, la première conquête (Jéricho) a été réalisée d’une manière absolument exceptionnelle (Josué 6).

Quand le service divin a commencé dans le temple nouvellement construit à Jérusalem, le feu est descendu du ciel et a consumé l’holocauste (2 Chron. 7:1-3)

 

Le « grand salut » révélé par l’évangile de la grâce, « ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté » (Héb. 2:3, 4; cf. Marc. 16:20).

 

Même si nous ne sommes plus dans cette période exceptionnelle du début, la puissance du Saint Esprit reste toujours ce qu’elle est. Elle demeure la seule puissance du chrétien, pour sa vie spirituelle, pour sa marche et pour son service.

 

Dieu n’a pas jugé bon de douer ses enfants d’une réserve de puissance. Ils demeurent faibles quant à eux-mêmes, et cette faiblesse tend à les maintenir dans la dépendance et l’humilité. Mais Dieu a mis en eux son Esprit, et la puissance de cet Esprit se manifeste en eux, dans la mesure où ils le laissent agir.

 

Même si notre faiblesse est telle que nous ne savons pas comment prier, l’Esprit qui demeure en nous est notre secours. « L’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit » (Rom. 8:26, 27).

 

9.11.1    Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

Au début du christianisme, la puissance de l’Esprit s’est particulièrement manifestée par des miracles. C

 

Cette puissance agit en notre faveur, que ce soit dans notre vie personnelle ou dans notre vie d’assemblée. Elle produit croissance, joie, paix, espérance, consolation... A & B & E

 

Par nous-mêmes, nous sommes faibles. Mais la puissance de Christ — ou la puissance du Saint Esprit en nous — donne de la force à notre vie spirituelle. D

 

Que Dieu nous fortifie par l’Esprit quant à l’homme intérieur, afin que nous soyons capables de comprendre la plénitude de ses richesses ! E

 

9.11.2    Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A Actes 9:31 — « Les assemblées donc... étaient en paix, étant édifiées, et marchant dans la crainte du Seigneur ; et elles croissaient par la consolation du Saint Esprit »

 

B Rom. 15:13 — « Que le Dieu d’espérance vous remplisse de toute joie et paix en croyant, pour que vous abondiez en espérance par la puissance de l’Esprit Saint ! »

 

C Rom. 15:19 — « Par la puissance de miracles et de prodiges, par la puissance de l’Esprit de Dieu... depuis Jérusalem... jusqu’en Illyrie, j’ai pleinement annoncé l’évangile du Christ »

 

D 2 Cor. 12:9 — « Il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité. Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi »

 

E Éph. 3:16-19 — « Que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d’être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur... afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur... »

 

9.12   Par l’Esprit

L’Esprit est la puissance de la vie nouvelle. C’est par les ressources qu’il nous fournit que nous pouvons jouir des bénédictions du christianisme, accomplir les tâches que Dieu place devant nous, et réaliser une vie pratique à sa gloire.

 

Plusieurs passages comportent l’expression « par l’Esprit », ou expriment cette pensée-là. Ils nous montrent l’importance de l’action de l’Esprit dans notre vie chrétienne.

 

Quant à notre relation avec Dieu, c’est par l’Esprit que nous savons qu’il demeure en nous, et c’est par lui que nous avons conscience de l’amour de Dieu.

 

Quant à nos contacts journaliers avec Dieu, c’est par l’Esprit que nous avons à le prier et à le louer. L’Esprit nous donne le discernement de nos besoins, et nous conduit à les exprimer librement. Il produit dans nos cœurs la reconnaissance et la louange, et nous aide à les présenter à Dieu d’une manière qui lui plaise.

 

Quant à notre service chrétien, en particulier la prédication de l’évangile ou l’enseignement des croyants, c’est l’Esprit qui nous donne — si nous sommes dépendants de lui — la parole à propos.

 

Le secours de l’Esprit est notre ressource dans les situations difficiles que nous pouvons connaître. Par exemple, si nous devons comparaître en tribunal à cause de notre foi, nous pouvons être tranquilles, et ne pas préparer à l’avance notre discours. Nous pouvons compter sur le Saint Esprit qui nous enseignera au moment même ce qu’il faudra dire. Jésus a dit à ce sujet : « Ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire » (Luc 12:11, 12).

 

Remarquons encore que l’action du Saint Esprit dans un serviteur de Dieu — et dans tout vrai croyant — est toujours en accord avec l’ensemble des caractères chrétiens. L’apôtre Paul pouvait dire : « Nous recommandant comme serviteurs de Dieu par une grande patience... par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par l’Esprit Saint, par un amour sans hypocrisie » (2 Cor. 6:4-6).

 

9.12.1    Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

L’Esprit remplit nos cœurs de l’amour de Dieu et nous donne d’en jouir. B

 

Par l’Esprit, nous savons que Dieu demeure en nous. G

 

C’est par l’Esprit qui habite en nous que nous pouvons garder ce que Dieu nous a confié. F

 

Nous sommes exhortés à prier par l’Esprit. Il nous enseigne à exprimer des demandes qui sont en accord avec la volonté de Dieu. D & H

 

Nous avons aussi à rendre culte par l’Esprit. E

 

L’Esprit nous enseigne à utiliser de façon juste la parole de Dieu, qui est comme une épée. C

 

Dans notre service comme témoins de Christ, l’Esprit est là pour nous donner la sagesse et les paroles appropriées. Alors, nous parlons par l’Esprit. A

 

9.12.2    Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A Actes 6:10 — « Ils ne pouvaient pas résister à la sagesse et à l’Esprit par lequel il parlait »

 

B Rom. 5:5 — « L’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné »

 

C Éph. 6:17 — « Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu »

 

D Éph. 6:18 — « Priant... en tout temps, par l’Esprit »

 

E Phil. 3:3 — « Nous... rendons culte par l’Esprit de Dieu, et... nous glorifions dans le Christ Jésus, et... n’avons pas confiance en la chair »

 

F 2 Tim. 1:14 — « Garde le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous »

 

G 1 Jean 3:24 — « Par ceci nous savons qu’il demeure en nous, savoir par l’Esprit qu’il nous a donné »

 

H Jude 20 — « Mais vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint Esprit »

 

9.13   Marcher par l’Esprit

Cette expression résume les sujets dont nous venons de nous occuper : être conduits par l’Esprit, prier et rendre culte par l’Esprit, agir par l’Esprit, parler par l’Esprit, etc. Elle englobe toute notre vie pratique — notre comportement, nos paroles, nos actions. L’exhortation à marcher par l’Esprit place devant nous ce que Dieu attend des siens, depuis les détails jusqu’aux choses les plus importantes de la vie.

 

L’Esprit qui demeure en nous et la parole de Dieu sont les ressources suffisantes pour connaître la volonté de Dieu en ce qui concerne notre marche, et pour l’accomplir fidèlement.

 

L’expérience faite avec le peuple d’Israël a montré l’incapacité complète de la nature humaine à accomplir la loi de Dieu. L’œuvre de Christ, non seulement efface nos transgressions et nous délivre de l’assujettissement à la loi, mais nous rend capables d’accomplir la volonté de Dieu.

 

L’Esprit de Dieu qui habite en nous est la puissance par laquelle notre vieil homme peut être tenu dans la mort et par laquelle notre nouvel homme peut accomplir le bien. Ne comptons pas sur nos propres forces, elles n’existent pas. Comptons sur la puissance du Saint Esprit qui habite en nous. N’entravons pas son action par notre volonté propre ou nos pensées charnelles, mais laissons-le agir en nous.

 

Si nous marchons par l’Esprit, quelques reflets de la vie de Jésus seront vus dans nos vies.

 

9.13.1    Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

La vie nouvelle que nous possédons résulte de l’œuvre de l’Esprit en nous. Et Dieu veut qu’il y ait accord entre cette vie et notre marche pratique. Nous vivons par l’Esprit ; marchons donc par l’Esprit. D

 

Lorsque nous marchons selon l’Esprit, et non selon la chair, tout ce que demandait la loi — et bien au-delà — est accompli en nous. A

 

Si nous marchons par l’Esprit, nous n’accomplirons pas les convoitises de la chair. B

 

Une marche par l’Esprit produit des caractères moraux magnifiques, en grand contraste avec une marche selon la chair. C

 

9.13.2    Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A Rom. 8:3, 4 — « Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché, a condamné le péché dans la chair, afin que la juste exigence de la loi soit accomplie en nous, qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l’Esprit »

 

B Gal. 5:16 — « Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair »

 

C Gal. 5:19-23 — « Or les œuvres de la chair sont manifestes, lesquelles sont la fornication, l’impureté, l’impudicité, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les intrigues, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les orgies... Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance »

 

D Gal. 5:25 — « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit »

 

9.14   La chair et l’Esprit

Lors de notre conversion, nous sommes « nés de nouveau » (Jean 3:3), « nés de l’Esprit » (3: 6, 8). Nous recevons ainsi une nouvelle nature. Mais notre vieille nature, notre vieil homme, subsiste en nous aussi longtemps que nous vivons sur la terre. Nous recevrons un nouveau corps, semblable à celui de Christ ressuscité, lors de sa venue (Phil. 3:21).

 

À la croix, Dieu a « condamné le péché dans la chair », lorsque Christ a été « fait péché pour nous ». Alors, notre vieil homme a été crucifié avec lui. Dieu le considère ainsi.

 

Christ étant « mort une fois pour toutes au péché », nous avons à nous tenir nous-mêmes « pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus » (Rom. 6:10, 11). Par l’Esprit, nous pouvons tenir dans la mort le vieil homme et ses convoitises.

 

Dans le Nouveau Testament, le mot « chair » est souvent utilisé conjointement au mot « esprit » (ou « Esprit »). On peut remarquer que ce mot chair n’a pas toujours la même signification.

Lorsqu’il est employé en relation avec la venue de Jésus sur la terre comme homme, ce mot n’a rien de péjoratif. « Dieu a été manifesté en chair » (1 Tim. 3:16). « La Parole devint chair, et habita au milieu de nous » (Jean 1:14).

 

De même, en relation avec les hommes, le mot « chair » a parfois simplement la signification de « nature humaine », sans que cela évoque quelque chose de mauvais. « Toute chair verra le salut de Dieu » (Luc 3:6). « Que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle » (2 Cor. 4:11).

 

Mais dans les passages qui suivent, « la chair » désigne la nature humaine essentiellement mauvaise parce que le péché lui est attaché. « Ceux qui sont selon la chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon l’Esprit, aux choses de l’Esprit » (Rom. 8:5). « Car celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle » (Gal. 6:8).

 

9.14.1    Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

Dans le croyant, la chair et l’Esprit sont en lutte continuelle. E

 

Notre ancienne nature, la chair, subsiste en nous et reste ce qu’elle est. Elle ne s’améliore jamais. A & D

 

La chair restera toujours insoumise à Dieu. D

 

Ne faisons jamais confiance à la chair. Suivons l’exemple que nous donne l’apôtre Paul. F

 

L’œuvre de l’Esprit en nous a pour résultat que nous sommes affranchis de la loi du péché, c’est-à-dire délivrés de l’obligation de pécher. B

 

L’action du Saint Esprit en nous produit une marche dans laquelle les justes exigences de la loi sont réalisées, sans que nous soyons sous son autorité. C

 

9.14.2    Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A Jean 3:6 — « Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit »

 

B Rom. 8: 2 — « La loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort »

 

C Rom. 8:4 — « afin que la juste exigence de la loi soit accomplie en nous, qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l’Esprit »

 

D Rom. 8:7 — « La pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas »

 

E Gal. 5:17 — « Car la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre »

 

F Phil. 3:3 — « Nous... rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le Christ Jésus, et... n’avons pas confiance en la chair »

 

9.15   Le Saint Esprit et l’assemblée

Au cours de son ministère, Jésus avait dit, parlant au futur : « Je bâtirai mon assemblée » (Mat. 16:18). Et en Actes 2 nous lisons : « Le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés » (v. 47). L’assemblée de Dieu a commencé son existence le jour où le Saint Esprit est venu demeurer sur la terre, dix jours après l’élévation de Christ dans le ciel.

 

Font partie de l’assemblée tous ceux qui, dans l’époque actuelle, croient en Jésus comme Sauveur. Ils ont été retirés, soit d’Israël (autrefois le peuple de Dieu) soit des nations païennes, pour constituer le peuple de Dieu actuel. L’assemblée est constituée de tous les vrais croyants, et non de tous ceux qui portent le nom de chrétien.

 

Elle nous est présentée sous divers caractères, qui tous expriment son unité :

 

Le corps de Christ. On trouve cela notamment en 1 Corinthiens 12 : « Or vous êtes le corps de Christ, et ses membres chacun en particulier » (v. 27), et en Éphésiens 5 : « Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os » (v. 29, 30).

 

L’épouse de Christ. Il en est parlé dans la suite du passage d’Éphésiens 5 cité ci-dessus, les deux pensées du corps et de l’épouse étant intimement liées (v. 31, 32).

 

La maison de Dieu. L’assemblée est présentée ainsi par l’apôtre Paul en 1 Corinthiens 3 et en Éphésiens 4, comme aussi par l’apôtre Pierre, dans sa première épître : « Vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ » (2:5).

 

9.15.1    Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

C’est le baptême du Saint Esprit, le jour de la Pentecôte, qui a réalisé l’unité de tous les croyants en un seul corps. C

 

L’assemblée est le « corps » de Christ, et les croyants sont ses membres. C & F

 

L’assemblée est la « maison » de Dieu sur la terre, faite de pierres vivantes. Elle est le « temple » de Dieu et il y habite par son Esprit. B & D & E

 

Dans un même passage, l’assemblée est présentée d’une part comme un édifice en croissance, et d’autre part comme une maison dans laquelle Dieu habite par son Esprit. E

 

Les symboles désignant l’assemblée parlent d’unité. Cette unité résulte du « seul Esprit » qui en est le lien divin. C & F

 

Cette unité devrait se manifester pratiquement dans les relations fraternelles comme elle s’est montrée au début de la période chrétienne. A

 

9.15.2    Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A Actes 4:32 — « Et la multitude de ceux qui avaient cru étaient un cœur et une âme »

 

B 1 Cor. 3:16 — «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? »

 

C 1 Cor. 12:13 — « Nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres »

 

D 2 Cor. 6:16 — « Car vous êtes le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu a dit : J’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai, et je serai leur Dieu »

 

E Éph. 2:19-22 — « Vous êtes... gens de la maison de Dieu... Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; en qui vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit »

 

F Éph. 4:4 — « Il y a un seul corps et un seul Esprit »

 

9.16   Les dons de l’Esprit — ou dons de Christ —faits à l’assemblée

L’Esprit est le lien qui unit tous les croyants à Christ et qui fait d’eux son corps. Ils sont « membres de Christ », et « membres les uns des autres ». En attendant le retour du Seigneur, l’assemblée se réunit en divers lieux, pour la louange et l’adoration, pour la prière et pour l’édification.

 

Le Saint Esprit est la grande ressource de la vie de l’assemblée, comme il est celle de tout chrétien dans sa vie personnelle.

 

Le Seigneur, après avoir été élevé dans la gloire, a fait « des dons aux hommes » (Éph. 4:8). Ce sont des « dons de grâce » (Rom. 12:6 ; 1 Cor. 12:4).

 

Ils sont présentés comme étant des « dons de l’Esprit » ou des « dons de Christ », selon les passages. Le Seigneur les utilise, dans sa grâce, pour le bien de son corps. Ces dons sont la capacité donnée à des hommes — à des croyants, bien sûr — d’accomplir un service pour Dieu, soit pour la prédication de l’évangile, soit pour l’édification des croyants.

 

Ainsi ce n’est pas l’appartenance à une famille privilégiée qui introduit dans le service, comme c’était le cas autrefois en Israël. Et ce n’est pas une formation dans une école spécialisée (comme on le pense souvent dans la chrétienté) qui rend le croyant capable de l’accomplir. Les dons de l’Esprit ne doivent pas être confondus avec les dons naturels que les hommes, croyants ou incrédules, peuvent avoir reçus.

 

Nous sommes exhortés à « désirer avec ardeur les dons spirituels » (1 Cor. 14:1), et cela non pour avoir une place en vue, mais « pour l’édification de l’assemblée » (v. 12).

 

Ces dons peuvent se développer au cours du temps, et s’affermir par leur exercice dans la dépendance du Seigneur. Nous sommes ainsi exhortés à « désirer avec ardeur les dons de grâce plus grands » (1 Cor. 12:31).

 

9.16.1    Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

Le vrai service chrétien résulte de l’opération du Saint Esprit qui distribue les tâches comme il lui plaît. B & C

 

Les services sont multiples, mais doivent être réalisés avec application et sur un principe de foi. A

 

Les épîtres nous donnent trois listes de dons. Chacune d’elles est faite d’exemples. A & B & D

 

Christ a donné — et il donne — à son assemblée tout ce qui lui est nécessaire pour son édification et sa croissance. D

 

Tout doit provenir d’un « seul et même Esprit ». Ainsi, il y a harmonie entre les diverses actions dans l’assemblée. B & C

 

9.16.2    Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A Rom. 12:6-8 — « Or ayant des dons de grâce différents, selon la grâce qui nous a été donnée, soit la prophétie, prophétisons selon la proportion de la foi ; soit le service, soyons occupés du service ; soit celui qui enseigne, qu’il s’applique à l’enseignement ; soit celui qui exhorte, à l’exhortation ; — celui qui distribue, qu’il le fasse en simplicité ; celui qui est à la tête, qu’il conduise soigneusement ; celui qui exerce la miséricorde, qu’il le fasse joyeusement »

 

B 1 Cor. 12:7-9 — « Or à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue de l’utilité. Car à l’un est donnée, par l’Esprit, la parole de sagesse ; et à un autre la parole de connaissance, selon le même Esprit ; et à un autre la foi, par le même Esprit »

 

C 1 Cor. 12: 11 — « Le seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît »

 

D Éph. 4:11-12 — « Il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs ; en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ »

 

9.17   L’action de l’Esprit dans l’assemblée

Nous bénéficions de l’action du Saint Esprit dans la mesure où nous le laissons agir. Et inversement, nous sommes privés de son action si l’autorité humaine, l’organisation ou la routine s’installent dans notre vie d’assemblée.

 

Les dons de l’Esprit peuvent être là, mais il faut encore qu’ils s’exercent sous la direction de l’Esprit. C’est comme dans notre vie personnelle. L’Esprit habite en nous, mais il peut arriver que nous ne nous laissions pas conduire par lui, que nous n’en soyons pas « remplis ».

 

Tout le déroulement des réunions de l’assemblée devrait avoir lieu sous la direction de l’Esprit.

 

Nous sommes exhortés à prier ou à louer Dieu par l’Esprit. Ces exhortations ont une portée générale. Elles concernent déjà notre vie personnelle et familiale. À plus forte raison s’appliquent-elles lorsque nous sommes réunis autour du Seigneur. Et celui qui exprime une prière ou une louange le fait de la part de l’assemblée, comme étant la bouche de l’assemblée. Tous doivent pouvoir dire un « amen » de cœur à ce qui est dit. Tout ce qui est fait doit concourir à l’édification, même les prières (cf. 1 Cor. 14:17). Exprimer une prière ou indiquer un cantique n’est pas l’exercice d’un don, mais devrait toujours être fait sous la conduite de l’Esprit.

 

Lorsqu’il s’agit du ministère de la Parole, ceux qui ont reçu un don pour cela ont la première responsabilité, mais cela n’exclut pas que tous les frères peuvent lire quelques versets appropriés, si le Seigneur le leur met à cœur.

 

L’Esprit fournit à chaque moment ce qui est utile : « Or à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue de l’utilité... Le seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît » (1 Cor. 12:7-11).

 

Dans le cadre de la vie d’assemblée, la Parole nous montre aussi l’Esprit communiquer la volonté de Dieu concernant un appel au service. « Comme ils servaient le Seigneur et jeûnaient, l’Esprit Saint dit : Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés... » (Actes 13:2). Ainsi, les serviteurs ont été « envoyés par l’Esprit Saint » (v. 4).

 

9.17.1    Sujets / affirmations à étayer par un passage Biblique

Appliquons-nous à réaliser de façon pratique l’unité de l’assemblée, telle que l’Esprit l’a constituée — en particulier par le lien de la paix. A & E

 

Cette unité pratique implique le soin des membres du corps les uns pour les autres. A

 

L’action de l’Esprit dans l’assemblée, tout comme dans notre vie personnelle, n’est jamais en contradiction avec l’intelligence spirituelle et la sagesse d’en haut. B & G

 

Ceux qui agissent dans l’assemblée ne doivent jamais être dans une situation où ils ne sont plus maîtres d’eux-mêmes. Ils doivent être maîtres de leur esprit, et agir avec sobriété et bon sens. D & G

 

Toute action dans l’assemblée doit avoir pour but et pour résultat l’édification. C

 

Prenons garde à ne pas éteindre l’action du Saint Esprit, et à ne pas mépriser ce qu’il donne pour le bien de l’assemblée. F

 

9.17.2    Passages Bibliques étayant les sujets / affirmations précédents

A 1 Cor. 12:25 — « ...qu’il n’y ait point de division dans le corps, mais que les membres aient un égal soin les uns des autres »

 

B 1 Cor. 14:15 — « Je prierai avec l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence ; je chanterai avec l’esprit, mais je chanterai aussi avec l’intelligence »

 

C 1 Cor. 14:26 — « Quand vous vous réunissez, chacun de vous a un psaume, a un enseignement... que tout se fasse pour l’édification ! »

 

D 1 Cor. 14:32 — « Les esprits des prophètes sont assujettis aux prophètes »

 

E Éph. 4:3 — « ...vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix »

 

F 1 Thess. 5:19-21 — « N’éteignez pas l’Esprit ; ne méprisez pas les prophéties, mais éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon »

 

G 2 Tim. 1:7 — « Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, et d’amour, et de sobre bon sens »