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Croissez-vous dans la grâce ?

D’après Frank Binford Hole

 

1        Qu’est-ce que la croissance ?

1.1      La croissance n’a aucun rapport direct avec l’âge

1.2      La croissance n’est pas nécessairement liée à ce que nous faisons

1.3      La croissance ne dépend même pas de ce que nous savons

1.4      La croissance est donc absolument une question de ce que nous sommes

2        Grandissez-vous ?

3        En quoi croissons-nous ?

4        Comment grandir ?

5        Différents Caractères de Sa Relation avec nous

5.1      Sauveur, Libérateur

5.2      Le Seigneur, Celui qui commande

5.3      Le But — le contrôle de nos vies

5.4      Le Grand Sacrificateur — Celui qui soutient

5.5      La Tête ou  Chef — Celui qui dirige

 

 

La croissance est l’un des signes les plus sûrs d’une vie saine. Il en est ainsi, tant dans le règne végétal que le règne animal, et il n’en est pas autrement dans le domaine de la grâce. On s’attend donc à avoir de la croissance chez tous les chrétiens. Dans la nature, à un certain moment, la croissance s’arrête et la décadence s’installe, mais chez le croyant, elle devrait se poursuivre pendant tous les jours de sa vie terrestre.

Aucune personne sensée ne s’attend à ce que le converti d’hier soit autre chose qu’un bébé. Mais on ne s’attend pas à ce qu’il reste un bébé. Avec un appétit vif pour de la nourriture spirituelle saine, une bonne digestion, beaucoup d’air frais du Ciel et de l’exercice, il ne peut que croître. Et l’écriture «croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ» (2 Pierre 3:18), s’applique à chacun de nous.

 

1        Qu’est-ce que la croissance ?

1.1        La croissance n’a aucun rapport direct avec l’âge

Un homme peut avoir les cheveux blancs avec les années, et avoir franchi de nombreuses étapes depuis sa conversion, et être pourtant spirituellement un enfant rabougri. C’était le cas de certains des croyants hébreux. Ils trébuchaient sur les rudiments du christianisme alors qu’ils auraient dû être des docteurs, et ils avaient besoin de lait alors qu’ils auraient dû être aptes à manger de la viande solide (Héb. 5:12-14).

 

1.2        La croissance n’est pas nécessairement liée à ce que nous faisons

Il peut y avoir beaucoup de sérieux et d’activité, mais pas de croissance. Les chrétiens d’Éphèse en ont donné un triste exemple dans leurs dernières années. Lorsque l’apôtre Paul leur écrivit son épître, ils étaient comme un arbre planté près de rivières d’eau, vert et vigoureux ; mais lorsque le Seigneur Jésus s’est adressé à eux par l’intermédiaire de Son serviteur Jean, tout en reconnaissant leurs œuvres, leur travail et leur patience, Il dut leur dire : «Tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d’où tu es déchu». La pousse supérieure du bel arbre jeune avait été bloquée par la gelée, et la croissance s’était arrêtée (Apoc. 2:1-7).

 

1.3        La croissance ne dépend même pas de ce que nous savons

Notre développement mental peut dépasser de loin notre développement spirituel. Un «enfant prodige», par exemple dans le domaine musical ou scientifique, peut être un objet pitoyable dans la sphère chrétienne, et finir mal, dans cette hypothèse. Le novice, s’il est capable de saisir des abstractions, peut rapidement saisir beaucoup de vérités dans son esprit, mais qu’il ne s’imagine pas qu’il est pour autant devenu un géant capable d’instruire son grand-père. 

C’est sous cette illusion qu’étaient tombés certains croyants de Corinthe. Ils étaient enrichis en «toute connaissance» (1 Cor. 1:5) ; ils s’estimaient sages (1 Cor. 3:18) ; ils essayaient tous d’être des docteurs enseignants (1 Cor. 14:26) ; ils commençaient à faire carburer leur esprit sur la vérité majeure de la résurrection (1 Cor. 15:12, 35). En fait, ils étaient ignorants (« ne savez-vous pas ? » — 1 Cor. 6:2-3, 9, 15, 19 ; 8:2 ; 10:1 ; 12:1 ; 14:38 ; 15:36) ; ils étaient charnels et n’étaient que de petits enfants (1 Cor. 3:1-3). Ils utilisaient leur «connaissance» au détriment de certains de leurs frères (1 Cor. 8:11). Une telle connaissance ne fait que faire enfler. L’amour édifie (1 Cor. 8:1).

 

1.4        La croissance est donc absolument une question de ce que nous sommes

L’épître même qui nous exhorte à «croître dans la grâce» commence par une belle déclaration de ce que c’est réellement : «En vous appliquant avec tout empressement, ajoutez à votre foi la vertu, et à la vertu la connaissance, et à la connaissance la tempérance, et à la tempérance la patience, et à la patience la piété, et à la piété l’affection fraternelle, et à l’affection fraternelle l’amour» (2 Pierre 1:5-7).

Nous avons tous commencé par la foi. Mais il faut y joindre la vertu ou le courage, si l’on veut qu’elle compte beaucoup. Le courage doit être contrôlé par la connaissance. La connaissance doit être tempérée par la modération. La modération doit se développer en patience (ou endurance). L’endurance engendre la piété. La piété produit et développe l’affection fraternelle. L’amour, l’amour divin, couronne le tout, et soude tout l’ensemble dans le cœur du croyant.

Notez que ces choses doivent être «en nous et y abonder» (2 Pierre 1:8). Il ne s’agit pas de les revêtir comme on revêt un manteau, mais de les produire intérieurement par la puissance du Saint Esprit, de sorte qu’elles deviennent partie intégrante de nous-mêmes.

L’apôtre Pierre désirait vraiment que les caractéristiques de la belle vie de Christ soient reproduites chez ces croyants. 

La croissance est donc une question de caractère. Au fur et à mesure qu’on grandit, on se conforme de plus en plus à CHRIST. 

 

2        Grandissez-vous ?

Demandez-vous donc vous-même : Y a-t-il ce genre de chose chez moi ? Sous le couvert de mon activité chrétienne et de l’accroissement de ma connaissance de la Bible, y a-t-il un développement solide du caractère chrétien ? Après vous être posé la question, répondez avec franchise et très soigneusement.

En agissant ainsi, cependant, un danger vous guette. Tandis que rien n’est plus utile qu’un jugement de soi-même honnête devant Dieu, rien n’est plus nuisible que de laisser cette introspection nécessaire dégénérer en occupation de soi.

Prenez garde de ne pas laisser vos pensées tomber dans un égocentrisme maladif.

 

Évitez les deux extrêmes suivants :

●         Que notre bon Seigneur vous délivre de cette religion d’insouciance et de laisser-aller qui ne permet jamais de se poser honnêtement la question : «est-ce que je fais réellement ma croissance dans la grâce ?»… craignant d’être dérangé dans sa tranquillité.

●         Que le Seigneur vous délivre aussi de cette préoccupation maladive de soi qui VOUS amène à vous poser sans cesse cette question et à tout déraciner dans votre pauvre cœur pour tenter d’y répondre.

 

Trouvez le juste milieu en affrontant la question avec le cœur au soleil de l’amour de Jésus, et si vous êtes amenés à conclure que votre croissance n’est que faible, que cela vous pousse de bon gré dans une connaissance plus profonde de Christ.

 

3        En quoi croissons-nous ?

Il est important de se rappeler qu’en tant que croyants, nous sommes dans la grâce (ou la faveur) de Dieu (Rom. 5:2), et c’est pourquoi l’apôtre Pierre nous dit de «croître dans la grâce». 

La grâce est donc le sol dans lequel le croyant est planté. Ce n’est pas le monde, bien qu’on pourrait presque le penser si l’on jugeait par les manières de faire de certains chrétiens. Bien que tous les croyants se tiennent dans la grâce, beaucoup s’entourent d’une telle atmosphère mondaine que tout progrès est arrêté.

Il est très facile pour nous d’abjurer le monde en théorie tout en tolérant ses plaisirs dans le détail. — Les vignes de Salomon étaient ravagées par les «petits renards» (Cant. 2:15). Ils étaient nombreux et, étant petits, ils se glissaient dans les vignes sans attirer l’attention.

 

De nombreux chrétiens souffrent eux aussi de vivre dans une atmosphère de loi. Ils vivent et se déplacent, lisent et prient, servent et adorent, selon des règles. Personne ne peut espérer grandir s’il est enfermé dans un cadre en fer !

 

Qu’elle est douce la liberté que donne la grâce ! La liberté, dis-je, et non la licence. Car la grâce qui apporte le salut enseigne aussi «que, renonçant à l’impiété et aux convoitises du monde, nous vivions sobrement, justement et pieusement dans le monde présent» (Tite 2:12). 

 

Enracinons-nous profondément dans la grâce. Laissons-nous nous réchauffer à son soleil. Oh ! combien il se produit de l’humiliation et de la soumission de l’âme, quand on sait que, malgré tout ce que nous trouvons en nous-mêmes, la douce et parfaite faveur de Dieu repose sur nous à cause de Christ, et que rien ne peut nous séparer «de l’amour de Dieu qui est dans…» — non pas en nous-mêmes mais «en Jésus Christ notre Seigneur» (Rom. 8:39).

 

4        Comment grandir ?

Pour le corps physique, ce dont on a besoin avant tout pour grandir, c’est une bonne alimentation régulière.

Si vous voulez grandir comme croyant, choisissez de la bonne nourriture spirituelle. De la bonne nourriture, rappelez-vous. Pas des romans, de la littérature légère ou d’autres détritus du monde. Ensuite digérez-la. Prenez le temps de méditer et de retourner les choses dans votre esprit. Lorsque le bœuf rumine, il se couche en général. De la même manière, la digestion spirituelle est grandement favorisée par un peu de calme, les genoux pliés en prière.

La nourriture du chrétien tient en un mot — CHRIST — «croissant par la connaissance de Dieu» (Col. 1:10) — et puisque c’est en Christ que Dieu nous est connu, Pierre dit : «Croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ».

Il est bon d’avoir de la connaissance à Son sujet, et tout ce qui nous aide dans cette direction est profitable, mais le point d’importance suprême est de connaître le Seigneur Jésus-Christ Lui-même ; de jouir de cette sainte intimité qui est le fruit de la vie quotidienne et de la marche en Sa présence ; et même ici sur terre, d’être «en confiance à son côté, dans une communion divine».

Puis, petit à petit, nous découvrirons tous les multiples côtés de Ses gloires, et nous apprécierons

 

5        Différents Caractères de Sa Relation avec nous

Dans les lignes qui suivent, nous allons essayer d’en suggérer quelques-uns.

 

Le commencement de notre connaissance de Jésus, c’est en tant que

5.1        Sauveur, Libérateur

Pour le pécheur anxieux, chargé de sa culpabilité, gémissant sous le péché et tremblant devant la mort et le jugement, Jésus se présente comme le Sauveur. Il a combattu contre le péché, Il est mort et ressuscité. Quelle perfection, combien cela nous attire ! Il n’est pas étonnant que le pécheur nouvellement pardonné ne se soucie de personne d’autre et de rien d’autre.

Pouvez-vous vous souvenir d’un moment où vous avez goûté la joie du salut, comme Israël l’a fait lorsque, sur la rive de la mer Rouge après le jugement par le flot de son eau, ils ont chanté en disant : «Je chanterai à l’Éternel, car Il s’est hautement élevé... et Il a été mon salut» ? (Ex. 15:1-2). Ou comme ce fut le cas pour Israël, des siècles plus tard, lorsque David rencontra Goliath de Gath, et qu’au nom de l’Éternel, il opéra une grande délivrance ? Alors la tension et le suspense terribles prirent fin. Un puissant frisson parcourut les armées qui regardaient le spectacle, «et les hommes d’Israël et de Juda se levèrent et poussèrent des cris» (1 Sam. 17:52).

Il en a été ainsi pour nous. Nous avons été délivrés. Nos jours de lamentations et d’attente anxieuse sont terminés. La victoire est remportée, et Jésus est vivant ! Bien que des années se soient écoulées depuis que nous L’avons connu, le frisson de ce moment reste dans nos cœurs jusqu’à aujourd’hui.

 

Nous n’allons pas loin, avant de voir le même Jésus sous un autre caractère. Il est

5.2        Le Seigneur, Celui qui commande

L’Évangile, bien sûr, Le présente comme Seigneur (2 Cor. 4:5). Non seulement nous croyons de cœur à la justice, mais nous Le confessons comme Seigneur à salut avec la bouche (Rom. 10:9-10). Mais il faut un peu de temps avant que nous réalisions ce que cela signifie.

Jésus est dans la place de l’autorité. C’est à Lui de commander, à nous d’obéir de bon cœur, —  cela signifie l’abandon de nos volontés à la Sienne.

La conversion de l’apôtre Paul a été idéale. Il a atteint très vite le point d’abandon (Actes 9:5-6). Dans la poussière du chemin de Damas, il a reconnu Jésus comme son Seigneur, et sa vie entière a été transformée. La plupart d’entre nous sont loin derrière lui. Pourtant, nous devons tous arriver à ce point.

L’autre jour, nous parlions avec un jeune homme chrétien, et au cours de notre conversation, il a fait plusieurs fois référence au «temps d’autrefois» quand il était un croyant mondain, dans une vie facile, n’ayant qu’un intérêt nonchalant pour les choses de Dieu. Il disait : «Je croyais vraiment au Seigneur Jésus-Christ pour le pardon de mes péchés, et si j’étais mort, je suis sûr que je serais allé au ciel».

Pourtant, c’était «le temps d’autrefois», car un jour nouveau s’était levé avec la découverte que Jésus était son Seigneur, un Maître pour lequel il faut vivre et servir. En passant sous cette nouvelle direction, un grand changement s’est produit. Il était un homme différent.

Ce jour nouveau s’est-il levé dans votre histoire ? Si non, qu’il vienne rapidement ! Il se trouve au tout début de la croissance chrétienne.

L’un des premiers résultats d’une reconnaissance de cœur de la seigneurie de Christ est que le converti est plongé dans un bon nombre de problèmes et d’exercices d’âme, car ses efforts pour faire la volonté de son nouveau Maître l’amènent à entrer en conflit avec sa propre volonté.

Trois choses au moins doivent être apprises.

●         Premièrement, le vrai caractère de la chair (c’est-à-dire la vieille nature mauvaise qui est encore en nous), désespérément mauvaise. «Je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, n’habite aucun bien» (Rom. 7:18). Si «il n’y a rien de bien», c’est qu’il n’y a pas même un bon désir. Pourtant, combien de temps faut-il à la plupart d’entre nous pour abandonner toute attente de bien ou même d’amélioration de l’intérieur !

●      Deuxièmement, la terrible puissance de la chair. Une puissance telle que même le fait d’être né de nouveau, et donc de posséder une nouvelle nature, ne nous permet pas en soi de la surmonter. Nous sommes comme celui qui dit : «Le bien que je voudrais, je ne le fais pas ; mais le mal que je ne voudrais pas, je le fais» (Rom. 7:19). Il désire le bien, prouvant ainsi l’existence de la nouvelle nature en lui ; cependant, la puissance de l’ancienne nature est telle qu’elle l’emporte sur la nouvelle, le rendant captif (Rom. 7:23) et faisant de lui un homme profondément misérable (Rom. 7:24). 
N’avez-vous jamais commencé à vivre, comme vous le supposiez, une vie chrétienne courageuse pour le Seigneur, puis vous vous êtes retrouvé vaincu, non pas par des ennemis géants à l’extérieur, mais par la «chair» traîtresse à l’intérieur ?

●         Voilà alors (troisièmement) la leçon qu’on apprend sur ce que Dieu a fait quant à la chair, à la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. «Dieu a envoyé Son propre Fils en la ressemblance d’une chair pécheresse, et pour le péché, et Il a condamné le péché dans la chair» (Rom. 8:3). Quel soulagement de savoir cela ! Dieu traite maintenant la chair comme une chose condamnée, et Il en a fini avec elle. Il ne nous reste plus qu’à nous aligner sur Dieu, et à la traiter à notre tour comme une chose condamnée, avec laquelle on en a fini. Nous pouvons le faire, dans la mesure où, ayant cru en Jésus, nous avons reçu l’Esprit Saint, la nouvelle force, et Lui est plus que capable de vaincre la force de la chair.

 

Conduits par le Saint-Esprit, nous levons les yeux vers le ciel, et Jésus devient alors pour nous

5.3        Le But — le contrôle de nos vies

C’est là le vrai secret de la délivrance pratique du croyant de la puissance du monde, de la chair et du diable.

Satan, l’adversaire rusé et l’accusateur, s’occupe à attaquer la foi des saints (2 Cor. 11:3 ; 1 Thess. 3:5 ; 1 Pierre 5:9), et c’est pourquoi le bouclier de la foi est nécessaire pour résister (Éph. 6:16).

La chair nous fournit tous les désirs les plus vils que chacun de nous ne connaît que trop bien, ainsi que tout ce qui n’est pas conforme à la volonté de Dieu. 

Le monde — le gigantesque système qui nous entoure, que Satan et l’homme ont créé à eux deux dans le vain espoir de rendre ce dernier heureux et content sans Dieu —contient en lui-même des attractions convenant à tous les goûts et à tous les tempéraments, et toutes font appel aux convoitises de la chair.

Bien qu’on puisse écrire des volumes entiers sur la délivrance du croyant de ce triple ennemi, et sur la manière d’y parvenir, cette délivrance elle-même est simplement et doucement goûtée par ceux qui ont suffisamment appris du monde et du Moi pour en être dégoutés, et qui se tournent vers Jésus et trouvent en Lui « ... le But ou Objet possédé, brillant et beau qu’on contemple avec plaisir, pour remplir et satisfaire le cœur».

Est-ce que Jésus est cela pour votre âme — un But ou une Possession à aimer et à vivre ? Paul a dit : «La loi [ou le contrôle] de l’esprit de vie dans le Christ Jésus m’a affranchi (libéré) de la loi [ou du contrôle] du péché et de la mort» (Rom. 8:2).

La nouveauté d’une chose attire, mais avec Jésus, c’est différent. Celui qui L’a aimé le plus longtemps et qui Le connaît très bien, ressent le mieux Son attrait permanent et béni. Pour résumer en un mot, tout est centré sur Son AMOUR puissant et éternel. Tout comme un aimant puissant extrait une aiguille d’un tas de sciure, l’amour magnétique de Jésus délivre une âme de n’importe quelle masse de détritus mondains et charnels. Que Dieu fasse en sorte que le lecteur et l’auteur soient de plus en plus soumis à Sa puissance.

 

Si tout cela est maintenu, nous connaîtrons et apprécierons le Seigneur Jésus sous un autre aspect, à savoir en tant que

5.4        Le Grand Sacrificateur — Celui qui soutient

Un grand nombre de chrétiens voudraient être plus dévoués, ou vivre une vie de qualité supérieure. Mais bien que leurs désirs soient bons, leurs circonstances sont éprouvantes, et leurs performances médiocres. Êtes-vous comme eux ?

Il est possible que vous connaissiez l’épître aux Hébreux et que vous sachiez que Jésus est votre Grand Sacrificateur dans le ciel (Héb. 4:14), mais la question est la suivante : Le connaissez-vous vraiment et pratiquement comme votre Grand Sacrificateur qui soutient votre âme jour après jour, au milieu des nombreuses épreuves et difficultés de la vie ?

Seuls ceux dont le visage est orienté dans la bonne direction doivent s’attendre à l’aide du Sacrificateur. Aider un homme qui fait fausse route n’aide pas vraiment. C’est pourquoi le croyant négligent ou à l’esprit mondain, n’a pas besoin de l’aide du Sacrificateur ; il a besoin des services de Jésus comme l’Avocat (ou représentant légal) pour toucher sa conscience et le remettre dans le droit chemin. Le croyant à l’esprit sérieux qui reconnaît de tout cœur Jésus comme Seigneur, et L’aime comme son But ou Objet qu’il possède, celui-là sent le besoin de l’aide du Grand Sacrificateur, et il l’obtient ; le résultat est que dès maintenant il est non seulement transporté en toute sécurité au ciel, mais aussi transporté dans le lieu très saint, le lieu de la présence de Dieu consciemment réalisée (Héb. 10.19-22). 

Cependant, rien de ce que l’on peut dire sur le sujet ne donne autant le sens de la grâce et de la puissance de Jésus notre Souverain Sacrificateur, qu’un peu d’expérience pratique acquise en se tournant vers Lui dans des moments de difficulté et de besoin. Faites donc bien attention à l’exhortation : «Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin de recevoir miséricorde, et de trouver grâce pour avoir du secours dans le besoin» (Héb. 4:16).

 

Tout cela nous apprendra à lever joyeusement les yeux vers le Seigneur Jésus, en tant que

5.5        La Tête ou  Chef — Celui qui dirige

Christ est la tête ou chef de l’Église, comme le mari pour sa femme (Éph. 5:23).

C’est aussi de Lui, en tant que tête ou chef, que viennent toute la nourriture et les provisions pour le corps (Éph. 4:15-16). 

La sagesse, la direction et la nourriture sont des besoins quotidiens, et la satisfaction de ces besoins n’est pas en nous-mêmes, mais en Lui. En tant que Tête ou Chef, Il est la source débordante de tout. «Tenir ferme le chef» (Col. 2:19), c’est L’apprécier et s’attacher à Lui comme tel, et trouver ainsi réellement en Lui ce qui nous rend heureusement indépendants de la sagesse de l’homme sur la voie de la simple raison (Col. 2:8), ou de sa religion faite de rites (Col. 2:20-23).

Le Christ est tout, et ainsi Il devient tout pour le cœur du croyant. Nous ne cherchons rien en dehors de Lui.

 

Encore un mot d’avertissement. Ne pensez pas qu’aucune de ces étapes dans la connaissance de Christ se suffise à elle-même. Elles sont étroitement liées et s’imbriquent les unes dans les autres dans l’histoire du croyant. Le grand but est que nous soyons complètement établis et affermis, — non plus comme des enfants, mais en adultes, Christ étant tout pour nous.