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[Peine du serviteur dans le ministère]

 

Un prophète qui pleure,

bien qu’« ayant les mêmes passions que nous »

 

Mark Grasso [ajouts bibliquest entre crochets]

 

Truth & Testimony, 2021-4, p.176

1        [Prier avec instance]

2        [Quand Élisée peinait à parler comme oracle de Dieu]

3        [Contraste avec le Seigneur]

4        [Nous ne sommes pas toujours en paix ?]

5        [Trouver le calme]

6        [Redresser les mains lassées]

7        [Pleurs de douleur dans le ministère de serviteurs de Dieu]

7.1      [Jérémie — comme le Seigneur]

7.2      [Élisée — comme le Seigneur]

7.3      [L’apôtre Paul avertissait avec larmes]

 

 

1         [Prier avec instance]

La Bible décrit Élie, le prédécesseur d’Élisée, comme «un homme ayant les mêmes passions que nous», afin de nous encourager à prier avec instance comme lui (Jacq. 5:17). Les prières d’Élie ont été exaucées non pas parce qu’il y avait en lui quelque chose de meilleur qu’en nous. Elles ont plutôt été exaucées parce qu’il a prié avec instance, bien que sa vie (comme la nôtre) ait comporté occasionnellement de la faiblesse de foi et de l’irritation à cause des circonstances et de son vécu (1 Rois 19:1-14).

 

2         [Quand Élisée peinait à parler comme oracle de Dieu]

Comme tous les autres hommes et femmes pieux que l’Écriture nous présente en exemple, Élisée était aussi «sujet aux mêmes passions que nous». En 2 Rois 3, le roi impie d’Israël, Joram, lui demanda conseil au sujet d’une guerre contre Moab qu’il était en train de mener avec l’aide de deux autres rois, le roi de Juda et le roi d’Edom,. Le fait que Joram l’ait approché uniquement dans son propre intérêt et sans aucune foi en Dieu ni désir de Lui plaire, et que Josaphat ait conclu une alliance profane avec Joram, avait causé à Élisée une telle douleur et une telle déception, et peut-être même frustration et irritation, qu’il se produisit quelque chose de sans pareil dans le reste de son ministère : il n’arrivait pas à discerner la pensée du Seigneur, et il fallut qu’un musicien joue de la musique pour apaiser ses sentiments avant qu’il soit en état de parler comme oracle de Dieu (2 Rois 3:15).

 

3         [Contraste avec le Seigneur]

À cette occasion, Élisée n’a pas été à la hauteur du Seigneur, l’homme de douleur (Ésaïe 53:3) qui a été confronté tout au long de Son ministère public à des circonstances et des faits vécus bien plus éprouvants ; le Seigneur était Celui dont l’oreille était ouverte de sorte qu’ayant été instruit chaque matin (Ésaïe 50:4-5), Il pouvait parler tout de suite, quand et comme il fallait, sans l’appui d’aucun musicien ou autre aide naturelle. Cependant, cet incident de la vie d’Élisée est écrit pour notre encouragement et notre instruction (1 Cor. 10:11 ; Rom. 15:4).

 

4         [Nous ne sommes pas toujours en paix ?]

Le Seigneur reconnaît que nos émotions et nos sentiments peuvent être affectés par les difficultés que nous traversons, par les effets du péché dont nous pouvons être témoins dans notre vie quotidienne, par la contradiction des pécheurs contre nous, ou aussi par nos faiblesses ou même nos défaillances. S’il est vrai que nous devons chercher à jouir de la paix que le Seigneur nous a donnée (c’est-à-dire de Sa propre paix en toutes circonstances, Jean 14:27), nous devons aussi reconnaître que nous ne sommes pas toujours bien en paix, et que notre aptitude à servir le Seigneur ou à avoir une marche digne de Lui peut en être affectée dans le mauvais sens.

 

5         [Trouver le calme]

S’il nous arrive de nous en rendre compte, prenons un court moment pour calmer nos sentiments et nos émotions, et faisons-le en entrant dans les sanctuaires de Dieu et en recherchant les choses d’en haut (Ps. 73 ; Col. 3:1). Les pensées de Christ adouciront l’amertume de la vie dans un monde impie (Ex. 15:23-25). Pour être sûrs d’avoir traité ces problèmes, même sans être conscients de l’avoir fait, prenons l’habitude d’avoir une période de méditation et de prière avant de commencer un acte de service.

 

6         [Redresser les mains lassées]

Si nous reconnaissons ce que nous sommes par nature, cela devrait nous amener à chercher à redresser les mains lassées de ceux que nous voyons tomber (comme nous sommes exhortés à le faire pour nos propres mains, en Héb. 12:12). Quand le serviteur d’Élisée manqua à partager sa foi et sa vision spirituelle de ce que Dieu faisait à l’armée syrienne, Élisée ne le réprimanda pas, mais pria avec grâce pour que les yeux de ce serviteur soient ouverts afin de l’encourager (2 Rois 6:15-17).

 

7         [Pleurs de douleur dans le ministère de serviteurs de Dieu]

7.1        [Jérémie — comme le Seigneur]

L’un des prophètes qui ont suivi Élisée, Jérémie, a été surnommé «le prophète qui pleure», probablement en raison de la douleur fréquemment exprimée dans le livre qui porte son nom et dans celui des Lamentations. Par ses lamentations sur les expériences passées et futures des Juifs, Jérémie préfigure le prophète que Dieu allait spécialement susciter, à savoir le Seigneur Jésus Christ (Deut. 18:15 ; Actes 3:22). À de nombreuses reprises au cours de son ministère public, le Seigneur a été ému de compassion pour les foules (cf. Matthieu 9:36) et a éprouvé de profonds sentiments pour les individus en difficulté spirituelle (cf. Marc 10:21). Il alla même jusqu’à pleurer en pensant à ce qui arriverait à Jérusalem et à la destruction qui allait s’abattre sur la ville et ses habitants à la suite de ce qui Le rejetteraient (Luc 19:41-44).

 

7.2        [Élisée — comme le Seigneur]

Élisée aussi a été un prophète qui pleure. En 2 Rois 8:11-12, il a pleuré en considérant les actes de génocide qu’Hazaël allait commettre contre Israël une fois qu’il serait roi de Syrie. Bien qu’Hazaël agissait en serviteur de Dieu en exécutant le jugement sur Son peuple à cause de son infidélité (Nebucadnetsar aussi a pu être décrit de manière similaire en Jérémie 25:9), Élisée avait raison de ressentir une grande tristesse face aux choses terribles qu’allait subir le peuple de Dieu, qui était aussi son propre peuple. Il préfigure le Seigneur à cet égard, et on ne saurait critiquer les pleurs du Seigneur sur Jérusalem — en fait, le récit de l’homme parfait aurait été incomplet sans cela.

 

7.3        [L’apôtre Paul avertissait avec larmes]

Quels sont nos sentiments à l’égard du peuple du Seigneur ? Pour ceux à qui il est donné de temps en temps des occasions de prêcher la Parole de Dieu, considérons-nous l’état spirituel de ceux à qui nous parlons ? demandons-nous l’aide du Seigneur pour être capables de présenter ce qui leur est nécessaire d’entendre à ce moment-là ? gardons-nous à l’esprit que le Seigneur se tient au milieu de Ses assemblées comme un juge (Apoc. 1:12-16), et que le jugement commence maintenant par la maison de Dieu (1 Pierre 4:17) et que, le moment venu, tous comparaîtront devant le tribunal de Christ (2 Cor 5.10) ? Un ministère de nature encourageante peut être facilement reçu. Bien sûr, de telles paroles sont, à leur place, utiles et nécessaires. Mais considérez le ministère de Paul à Éphèse : il était structuré et systématique, il couvrait la repentance envers Dieu et la foi envers notre Seigneur Jésus-Christ, la bonne nouvelle de la grâce de Dieu, le royaume et tous les conseils de Dieu. En outre, Paul n’a pas cessé d’avertir les chrétiens d’Éphèse avec des larmes (Actes 20:17-31). C’est un triste état si certains d’entre nous ne se souviennent jamais d’avoir eu le privilège de bénéficier d’un ministère de ce caractère. Que ceux qui ont l’occasion de parler au peuple du Seigneur se souviennent qu’il n’y a pas de honte à être un prophète qui pleure.