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Christ est tout

Edward Dennett [ajouts bibliquest entre crochets]

Christian’s Friend, vol. 9, 1883, p. 200.

 

Table des matières :

1        [Avec Christ, nous avons tout]

2        [Connaître Christ]

3        [Christ dans l’Écriture]

4        [Christ révélé par l’Esprit dans la tranquillité]

5        [Nourris de Christ selon l’appétit]

6        [Le cœur concentré sur Christ. Le reste est une perte]

 

1        [Avec Christ, nous avons tout]

Dieu, dans Sa grâce, a centré pour nous toute bénédiction en Christ. Sans Christ, nous n’avons rien, rien que nos péchés ; avec Christ, nous avons tout, et nous ne désirons donc rien d’autre que Christ. Comme le dit l’apôtre : «Toutes choses sont à vous, et vous à Christ, et Christ à Dieu» (1 Cor. 3:23). D’où le dicton d’un ancien auteur : «Si tu ne connais pas Christ, il importe peu que tu saches tout le reste ; mais si tu connais Christ, il importe peu que tu ne saches rien du reste».

 

2        [Connaître Christ]

Or, ce ne sont pas tous les croyants qui connaissent Christ. Tous les croyants — c’est-à-dire, ceux qui ont la paix avec Dieu — connaissent Christ comme leur Sauveur. Ils Le connaissent dans ce caractère ou cette relation ; mais c’est autre chose de Le connaître en Lui-même ; d’avoir une connaissance de Lui au point d’être intimement familiers avec Ses pensées, Son caractère et Ses voies. Ceux qui Le connaissent ainsi trouvent leur plaisir quotidien à se délecter de Ses beautés et de Ses perfections. Ils L’apprécient pour ce qu’Il est, plus que pour ce qu’Il a fait si c’est possible, bien que ces deux choses ne puissent jamais être dissociées. L’apôtre Jean enseigne en effet que la connaissance de Celui qui est dès le commencement est le dernier et le plus haut degré que le croyant puisse atteindre. Cette connaissance est la caractéristique des pères dans la famille de Dieu (1 Jean 2).

 

3        [Christ dans l’Écriture]

Quelqu’un demandera-t-il peut-être : «Où puis-je rencontrer Christ — être dans Sa compagnie, pour ainsi dire, afin d’apprendre toujours plus sur Lui ?». La manière dont nous répondons à cette question fait ressortir la pensée spéciale qui se trouve dans notre esprit. Le seul endroit où nous pouvons entrer en contact avec Christ, c’est dans la parole écrite de Dieu. Le Seigneur disait aux Pharisiens : «Sondez les Écritures, car vous estimez avoir en elles la vie éternelle ; et ce sont elles qui rendent témoignage de moi» (Jean 5:39). Dans les Écritures, nous trouvons Christ — Christ sous tous les aspects, dans toutes les positions, tous les caractères et toutes les fonctions ; Christ dans l’humiliation et le rejet ; Christ dans l’exaltation et la gloire. Par conséquent, plus je lis et médite la parole de Dieu, plus j’apprendrai de Christ.

 

4        [Christ révélé par l’Esprit dans la tranquillité]

Il faut cependant se rappeler que Christ, bien que révélé dans les Écritures, ne peut être saisi par aucun effort de l’esprit humain. Nous pourrions lire les Écritures du matin au soir sans qu’un seul rayon de la gloire de Christ ne tombe sur nos âmes. C’est le Saint-Esprit seul qui prend de Christ et nous le communique. Beaucoup donc, pour ne pas dire tout, dépend de l’état de notre âme. Si je lis avec négligence ou précipitation, si j’ai dans mon cœur un péché non jugé, et que par conséquent l’Esprit est attristé, comment me serait-il possible de discerner Christ ? Si je veux que le Saint Esprit Le révèle à mon âme, je dois être comme Marie aux pieds du Seigneur, occupé de Lui, l’œil regardant en haut vers Lui et l’oreille ouverte à Sa voix. Le repos du cœur et la tranquillité d’esprit sont essentiels.

Mais direz-vous : «Comment est-il possible d’avoir cela, alors que nous sommes absorbés par nos occupations quotidiennes ?» C’est le Seigneur qui donne le sommeil à ses bien-aimés. Oui, Il peut donner à nos âmes la tranquillité et le repos dans Sa propre présence, même si elles sont entourées par la tempête et l’orage. Et alors, par le biais de certaines écritures cachées au fond de nos cœurs, Il peut les irradier de Sa propre gloire au point d’en faire le moyen d’une révélation élargie de Lui-même à nos âmes.

 

5        [Nourris de Christ selon l’appétit]

Permettez une question : «Désirez-vous en savoir davantage sur Christ, avoir davantage de Christ ?». Peu de gens hésiteraient à répondre : «Oui, nous le désirons». Et pourtant il est tout à fait vrai, comme on le dit souvent, que chacun possède autant de Christ qu’il le désire. Nous lisons que les Israélites dans le désert recueillaient de la manne chacun selon ce qu’il pouvait manger. L’appétit déterminait la quantité ramassée. Il en va de même pour nous. Christ ne prive jamais de Lui-même ceux qui Le cherchent vraiment ; en fait, Il nous répond bien au-delà de nos désirs. Le fait est que nous voulons avoir davantage de Christ, et quelque chose d’autre à côté. Ce n’est pas possible. Il faut que ce soit seulement Christ, Christ notre seul objet, et alors Il nous satisfera au-delà de nos attentes les plus grandes.

 

6        [Le cœur concentré sur Christ. Le reste est une perte]

Phil. 3 veut nous enseigner la vraie méthode pour courir après la connaissance de Christ en attendant de Le posséder dans la gloire et d’être pleinement conforme à Lui. Tout est considéré comme une perte à cause de l’excellence de Christ. Pour Lui, l’apôtre voulait bien souffrir la perte de tout, afin d’avoir Christ seul comme gain. Deux choses le caractérisaient alors : la concentration et le dessein du cœur. Une seule chose était devant son âme, et il la poursuivait résolument. Christ glorifié qui lui avait été révélé, agissait sur son âme comme un aimant puissant, l’éloignant de tout le reste pour l’attirer à Lui, faisant naître en lui le désir intense de Le connaître toujours plus pleinement, de participer à la communion de Ses souffrances et même d’être rendu conforme à Sa mort, en vue de la perspective glorieuse d’être ressuscité d’entre les morts, — pour être avec Lui, Le posséder et Lui ressembler pour toujours. Que le Seigneur accorde à chacun de nous d’avoir les pensées à cet égard que Son serviteur Paul.