[ page principale | nouveautés | La Bible | la foi | sujets | études AT | études NT | Index auteurs + ouvrages + sujets ]

 

Citations d’auteurs divers

 

Ce document comprend principalement des extraits des études bibliques ; il a été réalisé pour permettre un accès rapide à des explications sur des points particuliers sans avoir à charger la totalité de l’étude biblique

 

*      *      *

Repentance — Ps.80 — Jér. 31:18-19 — 2 Cor. 7:10

En rapport avec notre sujet, je voudrais ajouter quelques mots sur le retour personnel à Dieu et la repentance, tels que nous les trouvons dans les passages de Jérémie cités plus haut. Ainsi, au chap. 31:18, il est dit : «Convertis-moi» ou : ramène moi «et je serai converti». Nous avons donc en premier lieu l’action de Dieu en grâce, ramenant le pécheur, le convertissant. Ce dernier ne regardait pas à Dieu, il lui avait tourné le dos ; et maintenant, de coeur et de volonté, il se retourne vers Lui. La repentance vient après : «Car, après que j’ai été converti, je me suis repenti». — Mon coeur, ayant été tourné vers Dieu et amené dans la lumière, je me mis à l’oeuvre ; je jugeai tout, aussi bien l’état de mon coeur que mes voies pendant mon éloignement de Lui. Alors, introduit dans la vraie bénédiction, possédant la pensée de Dieu quant au bien, on reste confondu d’avoir pu désirer et poursuivre des choses si vaines et si mauvaises.

L’épître aux Corinthiens nous présente une autre pensée. La conversion que Dieu opère produit la tristesse (2 Cor. 7). La première lettre de l’apôtre avait pénétré, par la puissance de l’Esprit, dans leurs âmes. Ce n’était pas encore le jugement complet de leur état dans la lumière, mais, leur propre volonté étant retenue par l’action divine, il y avait chez eux de l’affliction dans le sentiment qu’ils s’étaient écartés du droit chemin. Alors la conscience commença à agir et non plus la volonté ; peut-être le moi y avait-il encore part en quelque mesure. Néanmoins c’était une tristesse selon Dieu, une volonté brisée, un coeur contrit ; il y avait le sentiment que l’on avait suivi sa propre volonté et oublié Dieu. Les illusions d’une volonté perverse s’en sont allées, et dès lors commence l’action de la nature divine en nous, résultat du fait que nous avons affaire à Dieu. Cette action n’est pas accompagnée de frayeur lorsqu’elle est bien sentie ; il n’y a nulle idée que Dieu veuille nous imputer le péché, ou nous condamner, mais bien la tristesse et l’affliction du coeur à la pensée que l’on a suivi la perversité et les tromperies de sa propre volonté. Cette tristesse produit un jugement du mal bien plus actif et plus décidé, et ce jugement est appelé ici la repentance. «La tristesse qui est selon Dieu, opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret». Par cette conversion dont nous venons de parler, l’âme ayant été amenée, par l’opération de la grâce de Dieu, à s’affliger pour avoir écouté sa propre volonté, rentre maintenant (ou plutôt entre pour la première fois) sous l’influence naturelle et sous l’action du nouvel homme non contristé. Elle juge, par l’énergie spirituelle, tout le mal, comme Dieu le juge en principe. Le sentiment de la culpabilité n’a point disparu, mais, ce qui caractérise cet état c’est le jugement de la faute — le jugement du moi en tant que celui-ci y est impliqué. Le coeur est pur du mal, lorsqu’il le juge comme Dieu le fait et s’en sépare comme d’une chose qui lui est extérieure, à laquelle il est étranger. Or ceci est la sainteté, laquelle gagne souvent en profondeur à mesure que l’on connaît mieux le moi.

Nous voyons un exemple dans le discours de Pierre au chap. 2 des Actes. L’apôtre venait de mettre devant leurs yeux le péché du peuple. «Alors ils eurent le coeur saisi de componction et ils dirent à Pierre : Que ferons-nous ?» Il n’était plus question de leur volonté qui leur avait dicté ce cri furieux : «Crucifie-le, crucifie-le !» Le péché a accompli son acte et ne peut plus se changer. La folie d’un tel acte se présente à eux, apportant l’angoisse à leurs coeurs. «Que ferons-nous ?» Ils sont convertis ; ils en sont arrivés à l’affliction et à la tristesse selon Dieu. Que leur dit Pierre ? «Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés». Ils étaient convertis, saisis de componction en songeant à la folie de leur péché ; ils avaient encore à se repentir. Il y a une chose plus grande, plus profonde, plus complète qu’une âme amenée à la lumière ; c’est lorsque le nouvel homme exerce son jugement sur ce que le moi avait été. Il ne s’agit plus d’une âme convaincue de la part de Dieu et se soumettant, dans le sentiment de sa culpabilité, à l’effet de sa grâce et de sa présence, mais il s’agit d’une âme qui rejette spirituellement, en communion avec Dieu, le mal comme tel, du terrain où le nouvel homme se tient avec Dieu. La contrition et l’humilité de coeur accompagnent cet acte, mais l’âme est rentrée dans sa liberté devant Dieu. Il y a une vraie repentance, du moment que le moi est mis de côté et que la nouvelle nature, s’étant emparée du jugement et de la volonté, juge librement, comme une chose rejetée, tout ce qui avait séduit la chair et ce en quoi elle prenait plaisir.

Citation de JND, Réflexions pratiques sur les Psaumes (Ps. 80)

 

*      *      *

Confession : il faut de la réalité

La confession des lèvres n’a aucune valeur, si le cœur ne sent pas le péché. Un auteur moderne l’a dit avec beaucoup de justesse: «C’est une chose facile de dire «nous avons péché», mais que de fois il nous faut apprendre qu’une prompte et brusque confession du péché n’est pas ce qui prouve que le péché est senti! Elle est plutôt une preuve de la dureté de cœur. La conscience sent qu’un certain acte de confession est nécessaire, mais il n’y a peut-être rien qui endurcisse autant le cœur que l’habitude de confesser le péché sans le sentir. Un des grands pièges de la chrétienté est l’habitude de répéter au moyen d’une formule, une confession stéréotypée des péchés. Nous l’avons probablement tous fait d’une manière ou d’une autre; car, sans posséder une formule écrite, le cœur naturel peut toujours s’en composer quelqu’une à son usage».

Citation de CHM, Deutéronome, chapitre  1