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Chaque Jour les Écritures

 

 

Livre des Actes des apôtres

 

 

 

Table des matières :

1     Actes 1 v. 1 à 14

2     Actes 1 v. 15 à 26

3     Actes 2 v. 1 à 21

4     Actes 2 v. 22 à 41

5     Actes 2 v. 42 à 47 ; 3 v. 1 à 11

6     Actes 3 v. 12 à 26

7     Actes 4 v. 1 à 22

8     Actes 4 v. 23 à 37

9     Actes 5 v. 1 à 16

10       Actes 5 v. 17 à 32

11       Actes 5 v. 33 à 42

12       Actes 6 v. 1 à 15

13       Actes 7 v. 1 à 19

14       Actes 7 v. 20 à 43

15       Actes 7 v. 44 à 60

16       Actes 8 v. 1 à 25

17       Actes 8 v. 26 à 40

18       Actes 9 v. 1 à 22

19       Actes 9 v. 23 à 43

20       Actes 10 v. 1 à 24

21       Actes 10 v. 25 à 48

22       Actes 11 v. 1 à 18

23       Actes 11 v. 19 à 30 ; 12 v. 1 à 6

24       Actes 12 v. 7 à 25

25       Actes 13 v. 1 à 12

26       Actes 13 v. 13 à 31

27       Actes 13 v. 32 à 52

28       Actes 14 v. 1 à 28

29       Actes 15 v. 1 à 21

30       Actes 15 v. 22 à 41

31       Actes 16 v. 1 à 15

32       Actes 16 v. 16 à 40

33       Actes 17 v. 1 à 15

34       Actes 17 v. 16 à 34

35       Actes 18 v. 1 à 11

36       Actes 18 v. 12 à 28

37       Actes 19 v. 1 à 22

38       Actes 19 v. 23 à 41

39       Actes 20 v. 1 à 16

40       Actes 20 v. 17 à 38

41       Actes 21 v. 1 à 14

42       Actes 21 v. 15 à 32

43       Actes 21 v. 33 à 40 ; 22 v. 1 à 11

44       Actes 22 v. 12 à 30

45       Actes 23 v. 1 à 15

46       Actes 23 v. 16 à 35

47       Actes 24 v. 1 à 21

48       Actes 24 v. 22 à 27 ; 25 v. 1 à 12

49       Actes 25 v. 13 à 27

50       Actes 26 v. 1 à 18

51       Actes 26 v. 19 à 32

52       Actes 27 v. 1 à 17

53       Actes 27 v. 18 à 44

54       Actes 28 v. 1 à 16

55       Actes 28 v. 17 à 31

 

 

 

1                        Actes 1 v. 1 à 14

 

Luc, auteur inspiré du livre des Actes, commence son récit par l'ascension de Jésus dans le ciel, bien qu'il ait déjà relaté cet événement à la fin de son évangile. Car la venue du Saint Esprit et toute l'œuvre qui devait en résulter «jusqu'au bout de la terre» découle de la présence de Christ dans la gloire (Jean 16 v. 7). De plus, ce début confirme que tout ce que feront les apôtres correspond aux ordres qu'ils ont reçus du Seigneur (v. 2, 8) et justifiera leur service. «Vous serez mes témoins», leur dit Jésus, car leurs pensées étaient encore tournées vers les choses de la terre (v. 6). Ils devenaient les dépositaires des vérités merveilleuses qui le concernaient: Celui qui avait souffert était maintenant vivant (v. 3). Élevé dans le ciel sous leurs yeux (v. 9), Il reviendrait de la même manière selon la promesse certaine communiquée par les anges (v. 11). Et eux auraient à annoncer ces choses par la puissance de l'Esprit qu'ils allaient bientôt recevoir (v. 8).

La première réunion après l'ascension du Seigneur est consacrée à la prière et tous les apôtres sont présents. Parvenus à la fin de l'histoire de l'Église sur la terre, faisons en sorte de ne pas être absents à celle qui sera la dernière avant Son retour (lire Héb. 10 v. 25).

 

2                        Actes 1 v. 15 à 26

 

Pierre — et c’est un Pierre pleinement restauré — prend la parole au milieu des premiers disciples. Il rappelle la fin misérable de Judas qui s'était pendu (Matt. 27 v. 5 à 8). Mort terrible, mais sort éternel infiniment plus terrible encore (v. 25)! Puis, se fondant sur la lumière et l'autorité des Écritures, Pierre montre la nécessité de remplacer le disciple déchu. Douze apôtres devaient être les témoins, en quelque sorte officiels, de ce fait fondamental du christianisme: la résurrection du Seigneur Jésus (comp. 1 Cor. 15 v. 5). Joseph et Matthias se trouvaient parmi ceux qui avaient eu le privilège d'accompagner Jésus durant son ministère ici-bas. Peut-être faisaient-ils partie des soixante-dix qu'Il avait jadis envoyés (Luc 10 v. 1). Après avoir demandé au Seigneur, qui connaît les cœurs de tous, de manifester son choix, ils jettent le sort et Matthias est désigné.

Jeter le sort aujourd'hui pour connaître la volonté de Dieu ne conviendrait plus, car le Saint Esprit est là, qui donne aux croyants le discernement dont ils ont besoin. Il est intéressant à cet égard de comparer cette scène avec Act. 13 v. 2 où l'Esprit commande: «Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l'œuvre à laquelle je les ai appelés».

 

3                        Actes 2 v. 1 à 21

 

Quelques jours se sont écoulés depuis l'ascension du Seigneur. Sa promesse, qui est aussi celle du Père, va s'accomplir (ch. 1 v. 4). Sous forme de «langues divisées, comme de feu», le Saint Esprit, personne divine, descend sur la terre et demeure sur les disciples. Aussitôt sa puissance se manifeste en eux: ils deviennent capables de s'exprimer dans des langues qu'ils ne connaissaient pas. Dieu remédie ainsi en grâce à la malédiction de Babel et confirme à tous que la bénédiction divine va s’étendre à la terre entière (Gen. 11 v. 1 à 9).

La fête juive de la Pentecôte amenait chaque année à Jérusalem une foule considérable d'entre les Israélites dispersés au milieu des nations. Cette affluence va être l'occasion de la première grande réunion d'évangélisation. Mais quels sujets d'étonnement pour cette multitude! Chacun peut entendre dans sa propre langue «les choses magnifiques de Dieu». Et ceux qui leur parlent sont des «Galiléens» sans instruction (comp. ch. 4 v. 13; Jean 7 v. 15). Il n'est nullement nécessaire de faire partie d'une élite, ni d'avoir fait certaines études pour être ouvrier du Seigneur. Dépendre de Lui, se soumettre à l'action de son Esprit, telles sont les seules conditions requises. Puisse chacun de nous les remplir!

 

4                        Actes 2 v. 22 à 41

 

À partir d'un texte du prophète Joël, Pierre a démontré aux Juifs que la puissance qui agit au milieu d'eux est d'origine divine. Lorsque nous entendons une lecture biblique quelle qu’elle soit, n'oublions jamais que Dieu nous parle. Maintenant Pierre rappelle le chemin merveilleux de Christ ici-bas, sa mort et sa résurrection annoncées par plusieurs passages des Écritures, attestées par les apôtres. Ainsi «ce Jésus» que le peuple avait crucifié, Dieu l'a fait asseoir à sa droite, le désignant comme Seigneur et Christ. Quel sujet d'épouvante pour ses meurtriers, convaincus d'un tel crime! Atteints dans leur conscience, les auditeurs sont saisis de componction c'est-à-dire à la fois de crainte et de confusion. Comment apaiser Dieu après un pareil outrage? En premier lieu par la repentance, répond Pierre. Celle-ci n'est pas un simple regret d'avoir mal agi mais un jugement que l'on porte avec Dieu sur ses actions passées et l'abandon de cette ancienne conduite; elle est déjà une première manifestation de la foi (c'est pourquoi l'apôtre n'a pas besoin de les inviter à croire). Trois mille personnes sont converties et baptisées à la suite de cette première prédication.

 

5                        Actes 2 v. 42 à 47 ; 3 v. 1 à 11

 

Le ch. 2 s'achève sur un admirable tableau de l'assemblée à ses débuts. Il y avait comme aujourd'hui des réunions pour l'édification, le culte et la prière (v. 42). Mais nous limitons souvent la à celles-ci la vie de l'assemblée alors qu'elle a son prolongement dans les maisons de ceux qui la composent (v. 46). — «Toute âme avait de la crainte», déclare le v. 43. La gravité et le sérieux peuvent parfaitement s'accorder avec la joie signalée à la fin du v. 46.

Au ch. 3 nous voyons la puissance du Saint Esprit se manifester non seulement dans les paroles des apôtres, mais aussi dans leurs œuvres.

En demandant l'aumône à Pierre et Jean, le pauvre boiteux assis à la Belle porte du temple était loin de s'attendre au don qu'il allait recevoir: une miraculeuse guérison par la foi au nom de Jésus. «Ce que j'ai, je te le donne» — dit Pierre (v. 6). Quand il s'agit de donner, nous pensons généralement d'abord à de l'argent (v. 6). Plus rarement à l'inépuisable trésor céleste c'est-à-dire la connaissance du Sauveur dont nous avons pourtant le privilège de faire part autour de nous.

Quel changement pour ce pauvre boiteux! Jusque là il était «à la porte». Il entre maintenant dans la présence de Dieu pour le louer (v. 8). L'un de nos lecteurs serait-il encore «à la porte»?

 

6                        Actes 3 v. 12 à 26

 

En apprenant la guérison de l'homme impotent, la foule curieuse s'est attroupée. Tous sont remplis d'étonnement et d'admiration (v. 10). Mais Pierre détourne immédiatement l'attention de lui-même et de Jean, pour attribuer le miracle au pouvoir du nom de Jésus. Cette œuvre démontrait d'une manière éclatante la vie et la puissance en résurrection de Celui qu'ils avaient mis à mort. «Vous avez renié le saint et le juste» leur déclare l'apôtre, non pour les condamner, mais comme quelqu'un qui comprend par expérience la honte de ce péché (v. 14; Luc 22 v. 57…). «Je sais que vous l'avez fait par ignorance» (v. 17), ajoute-t-il, confirmant la parole du Sauveur sur la croix: «Père, pardonne-leur, car ils se savent ce qu'ils font» (Luc 23 v. 34). Eh bien! L'occasion donnée encore ici aux Juifs d'entendre l'Évangile et de se repentir répond à cette prière du Seigneur. Ils ont au milieu d'eux le témoignage du Saint Esprit parlant par la bouche de Pierre et visible dans l'assemblée (ch. 2 v. 44 à 47). Si la nation, reconnaissant son péché, se tourne maintenant vers Dieu, le Seigneur pourra revenir. Sinon elle n'aura plus dorénavant l'excuse de l'ignorance.

 

7                        Actes 4 v. 1 à 22

 

Une œuvre aussi puissante ne peut manquer de provoquer l'opposition de Satan. Ses instruments nous sont connus: Anne, Caïphe, les sacrificateurs, les anciens et les scribes, bref les principaux responsables de la condamnation du Seigneur. En ménageant les disciples, ils auraient par là même avoué avoir été injustes en faisant mourir le Maître. L'orgueil les en empêche. Ils persévèrent dans leur haine contre le nom de Jésus. Lui-même devient dorénavant la pierre de touche par excellence: pour les uns la «maîtresse pierre de coin, élue, précieuse», pour les autres «une pierre d'achoppement et un rocher de chute» (comp. v. 11 et 1 Pier. 2 v. 4 à 8). Le v. 12 est fondamental; il affirme la valeur unique et la nécessité du nom de Jésus pour être sauvé.

Les disciples sont reconnus pour avoir été avec Jésus (v. 13). Si nous vivons habituellement dans la communion du Seigneur, cela se remarquera.

Toute l'opposition des chefs des Juifs ne peut arrêter l'action de l'évangile (v. 4), ni fermer la bouche des apôtres. Car ceux-ci ont reçu de Dieu Lui-même leur appel et leur mission (v. 19). Et la Parole est en eux «comme un feu brûlant» (v. 20; Jér. 20 v. 9).

 

8                        Actes 4 v. 23 à 37

 

Pierre et Jean retrouvent les autres disciples (appelés «les leurs» au v. 23) et ils leur répètent les propos des chefs du peuple. Puis, au lieu de délibérer sur ce qu'ils doivent faire, ils usent de leur ressource commune: la prière (voir aussi ch. 6 v. 4; 12 v. 5, 12; 14 v. 23). Ils reconnaissent dans la révolte des Juifs et des nations contre Dieu et contre son «saint serviteur Jésus» l'accomplissement des Écritures (encore partiel, c'est pourquoi les apôtres omettent en citant le Ps. 2, la terrible réponse divine à ces provocations des hommes).

La hardiesse est un mot caractéristique de ce chapitre (v. 13, 29, 31). Elle n'a rien de commun avec l'énergie charnelle qui jadis poussait Pierre en avant… et l'abandonnait le moment d'après. Les disciples l'obtiennent en réponse à leur prière. Imitons-les, lorsque nous sentons que nous manquons de courage.

Suit, dans les v. 32 à 37, une nouvelle description magnifique de l'Assemblée dans la fraîcheur de son premier amour. Sans prétendre revenir à cet heureux commencement, efforçons-nous d'en réaliser l'esprit en mettant de côté notre égoïsme et en saisissant toutes les occasions de nous dévouer pour nos frères.

 

9                        Actes 5 v. 1 à 16

 

Le ch. 4 commençait par un «mais», qui annonçait l'action de l'ennemi depuis le dehors contre la vérité. Le ch. 5 débute par un autre «mais» qui introduit son œuvre au dedans pour corrompre l'Assemblée. Nous savons que Satan n'a cessé depuis lors d'être actif de cette double manière. L'esprit d'imitation et le désir de se donner une apparence de piété ont entraîné au mensonge Ananias et Sapphira. Pierre les reprend avec une sainte indignation et ils sont aussitôt frappés par la main de Dieu. Leur sort éternel n'est pas ici en question. Il s'agit d'une manifestation du gouvernement de Dieu. Sous prétexte que nous sommes les objets de sa grâce ne pensons pas que Dieu ait le péché moins en horreur. Il est saint, et tels doivent être ses enfants (1 Pier. 1 v. 15 à 17).

Une grande crainte s'empare des assistants. C'est un sentiment que nous devons aussi cultiver vis-à-vis de Celui qui lit nos pensées les plus secrètes.

Les v. 12 à 16 nous parlent des miracles d'amour accomplis «par les mains des apôtres» et nous montrent aussi qu'il ne suffit pas d'admirer les croyants; il faut faire soi-même le pas et se joindre au Seigneur (v. 13, 14). En Apoc. 21 v. 8 les timides sont les premiers nommés parmi ceux qui sont éternellement perdus.

 

10                  Actes 5 v. 17 à 32

 

Le souverain sacrificateur et ceux qui sont avec lui sont remplis de jalousie en voyant des hommes sans instruction et qui ne faisaient pas partie du clergé, obtenir un tel succès auprès des foules. De plus les sadducéens, niant la résurrection, sont particulièrement excités contre les apôtres qui annoncent celle du Seigneur Jésus (v. 17; ch. 4 v. 1, 2). Incapables d'imposer leur autorité d'une autre manière, ils jettent en prison ces hommes qu'ils ne sont pas parvenus à faire taire. Mais le Seigneur envoie un ange pour délivrer ses serviteurs qui retournent aussitôt enseigner dans le temple. Les chefs en sont avertis et les font comparaître devant le sanhédrin. «Vous voulez faire venir sur nous le sang de cet homme», leur disent-ils; alors que, devant Pilate, ils ont eux-mêmes réclamé avec le peuple que son sang soit sur eux et sur leurs enfants (Matt. 27 v. 25). Puis ils leur enjoignent encore de se taire. — «Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes», répondent Pierre et les apôtres (voir ch. 4 v. 19). Et ils rendent une fois de plus un éclatant témoignage à la résurrection glorieuse de Jésus, «prince et Sauveur», ainsi qu'à la rémission des péchés par son moyen.

 

11                  Actes 5 v. 33 à 42

 

Après son ange, Dieu se sert pour délivrer les siens d'un éminent pharisien (secte opposée à celle des sadducéens) nommé Gamaliel. C'était un docteur connu et respecté parmi les Juifs. Avec modération, en se servant d'exemples que chacun connaissait, il exhorte ses collègues à la patience. La fin montrerait si cette œuvre était des hommes ou si elle était de Dieu. Il n'est par ailleurs jamais difficile de discerner à quel bord appartiennent ceux qui se disent être quelque chose (v. 36). Mais il n'en était pas ainsi des apôtres. En reconnaissant que par eux-mêmes ils n'étaient rien, ils donnaient toute la gloire au nom de Jésus qu'ils ne cessaient d'annoncer (ch. 3 v. 12; 4 v. 10).

Le Seigneur avait jadis prévenu ses disciples qu'on mettrait les mains sur eux, qu'ils seraient persécutés, livrés aux synagogues et emprisonnés (Luc 21 v. 12). En effet toutes ces épreuves n'avaient pas tardé à leur arriver (v. 17 à 32), et depuis elles n'ont pas cessé d'être la part des croyants ici ou là. Nous remercions souvent le Seigneur de nous épargner les persécutions qui sévissent dans d'autres pays. Mais n'oublions pas que souffrir pour son Nom est un honneur. Les apôtres se réjouissent d'en avoir été estimés dignes (v. 41; comp. 1 Pier. 4 v. 19; Matt. 5 v. 11, 12).

 

12                  Actes 6 v. 1 à 15

 

Déjà l'harmonieux tableau des ch. 2 v. 42 et 4 v. 32 se trouve assombri. Un murmure (une réclamation qu'on n'ose pas formuler à haute voix) s'est élevé au milieu des disciples. Veillons à faire taire en nous de tels murmures de mécontentement ou de jalousie, car par eux «le destructeur» s'efforce de troubler la communion des enfants de Dieu (lire 1 Cor. 10 v. 10).

Pour remédier à cet état de choses, des serviteurs sont choisis. Nous n'aurions pas pensé que, même pour servir aux tables, il convenait d'être «pleins de l'Esprit Saint» (v. 3). Eh bien! C'est l'état normal du chrétien et il peut être le nôtre si nous le désirons! Non pas, comme certains le croient, en demandant une nouvelle venue du Saint Esprit; Il est déjà dans le croyant. Mais en Lui laissant toute la place dans le temple de notre cœur.

Chez Étienne en particulier, l'Esprit brille sous ses trois caractères: «de puissance, d'amour et de conseil» (ou de sagesse: v. 8 et 10; comp. 2 Tim. 1 v. 7). Les œuvres (v. 8) et les paroles (v. 10) de cet homme de Dieu ferment la bouche à tous ses adversaires qui en sont réduits à soudoyer contre lui de faux témoins (comp. Matt. 26 v. 59). Mais déjà son visage rayonne d'une beauté céleste (v. 15).

 

13                  Actes 7 v. 1 à 19

 

Étienne ne profite pas de ce que le souverain sacrificateur lui donne la parole pour se justifier des fausses accusations dont il est l'objet. Le Saint Esprit dont il est rempli, lui dicte «à l'heure même» ce qu'il doit répondre (Luc 12 v. 11, 12). Il va se servir de l'histoire d'Israël pour exposer les voies de Dieu et Sa fidélité, en même temps que l'infidélité de son peuple. En effet ce récit qui occupe une telle place dans la Parole de Dieu contient sous forme de «types» des enseignements destinés à servir d'avertissement (1 Cor. 10 v. 11). Abraham avait été appelé et il avait obéi (Héb. 11 v. 8). Il avait saisi par la foi les promesses que Dieu lui avait faites dès avant la naissance d'Isaac. Ses descendants devaient séjourner en Égypte, en subir le joug, puis en sortir et servir l'Éternel dans la terre de la promesse. Ils me serviront (v. 7): parole propre à atteindre la conscience de ce peuple indocile et rebelle.

L'histoire de Joseph, rejeté par ses frères puis exalté par le Pharaon, illustre remarquablement la haine des Juifs contre Christ ainsi que la position glorieuse que Dieu Lui a donnée après l'avoir délivré «de toutes ses afflictions» (v. 10).

 

14                  Actes 7 v. 20 à 43

 

On avait accusé Étienne de proférer des paroles blasphématoires contre Moïse (ch. 6 v. 11). Mais voyez avec quelle vénération au contraire, il parle de ce patriarche! La beauté que Dieu discernait dans l'enfant dès sa naissance (v. 20), plus tard sa puissance en paroles et en actions (v. 22), son amour pour ses frères qui l'a poussé à les visiter (v. 23), l'incompréhension qu'il a rencontrée de leur part quand il a voulu les délivrer (v. 25, 35), autant de traits qui devraient porter les regards du peuple sur le Sauveur précieux qu'il a rejeté. Moïse avait d'ailleurs lui-même annoncé Sa venue en exhortant à L'écouter (v. 37). Et Pierre, avant Étienne, avait déjà cité ce v. 15 du ch. 18 du Deutéronome dans son discours du ch. 3 (v. 22). Double témoignage à l'accomplissement des Écritures! Mais ce peuple s'est montré insoumis et idolâtre dès le commencement de son histoire, et malgré les plus grands témoignages d'amour et de patience de la part de Dieu, son caractère naturel n'a pas changé. Il en est ainsi de nos pauvres cœurs. Aussi loin que nous pouvons remonter dans nos souvenirs, dans notre plus petite enfance même, nous retrouvons la désobéissance et la convoitise. Et seule la puissance de Dieu a pu nous donner une autre nature.

 

15                  Actes 7 v. 44 à 60

 

Étienne achève son récit. Comparaissant comme accusé devant le sanhédrin, c'est au contraire lui, qui de la part de Dieu, fait le terrible procès de ce peuple au cou roide (voir déjà Ex. 32 v. 9; 33 v. 3…). «Vous résistez toujours à l'Esprit Saint» leur dit-il, lui qui en était rempli. Ne nous arrive-t-il pas souvent, à nous aussi, de résister à l'Esprit Saint, qu'il s'agisse de faire la volonté du Seigneur ou de ne pas faire la nôtre?

Quel contraste entre la paix du disciple, absorbé par la vision glorieuse de Jésus debout à la droite de Dieu et la rage de ses adversaires. Elle les pousse sans même un simulacre de jugement, au crime qui va entraîner pour bien des siècles le rejet des Juifs comme nation et leur dispersion par toute la terre. En comparant les derniers mots de cet homme de Dieu (v. 56, 60) à ceux du Seigneur sur la croix (Luc 23 v. 46 et 34), nous remarquons encore une fois combien le disciple ressemble au Maître sur lequel il fixait les yeux. Ce meurtre est la conclusion tragique de l'histoire du peuple rebelle racontée par Étienne. Il la signe de son propre sang, devenant après la longue liste des prophètes persécutés (v. 52) le premier martyr de l'Église (lire 1 Thess. 2 v. 15, 16). Et justement cette scène introduit magistralement la dispensation de l’Église. Celle-ci est caractérisée par la présence du Saint Esprit sur la terre (Étienne en est rempli) et celle de Christ glorifié à la droite de Dieu tel que le décrit le fidèle témoin.

 

16                  Actes 8 v. 1 à 25

 

Le Seigneur avait commandé aux disciples: «vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'au bout de la terre» (ch. 1 v. 8). Ils n'avaient accompli jusqu'ici que la première partie de cet ordre. Afin de leur faire franchir l'étape suivante, le Seigneur recourt dans sa sagesse à un moyen pénible: la persécution (dont la mort d'Étienne a donné le signal). Elle a pour résultat de disperser les croyants et par conséquent de porter l'évangile ailleurs. C'est ainsi qu'un vent désagréable a souvent l’effet heureux de semer au loin des graines utiles.

Philippe l'évangéliste (nommé au ch. 6 v. 5) se rend en Samarie pour prêcher «le Christ»: non une doctrine, mais une Personne (v. 5; comp. v. 35). Quelle puissance aurait notre témoignage si, au lieu de présenter seulement des vérités, nous parlions autour de nous de Celui dont notre cœur est (…ou devrait être) rempli!

Ainsi ces Samaritains, détestés et méprisés par les Juifs, participent désormais avec eux au baptême et au don du Saint Esprit. Ni la naissance, ni les mérites, ni l'argent — comme se l'imaginait Simon le magicien — ne donnent accès à un tel privilège. Tout provient de la pure grâce de Dieu.

 

17                  Actes 8 v. 26 à 40

 

Philippe venait d'être l'instrument d'une grande œuvre en Samarie. Aussi quel dut être son étonnement en recevant l'ordre de quitter son champ de travail pour se rendre sur un chemin désert! Étrange endroit vraiment pour y annoncer l'évangile! Il obéit cependant sans discuter. Et voici que passe le char d'un noble ministre africain qui a fait un long voyage pour adorer à Jérusalem. Mais comment aurait-il trouvé Dieu dans cette ville d'où Son Fils avait été rejeté? Cet homme rapporte pourtant un trésor, infiniment plus grand que ceux de sa souveraine (v. 27): une portion des saintes Écritures. Et Dieu l'a conduit dans sa lecture jusqu'au cœur du livre d'Ésaïe, le ch. 53. Ainsi tout a été préparé devant le serviteur du Seigneur. L'Éthiopien apprend par lui à connaître Jésus. Il peut être baptisé et continuer son chemin «tout joyeux» pour devenir, on aime à le pense, un messager de la grâce dans son lointain pays.

Ne sont pas évangélistes seulement ceux qui s'adressent à des foules. Commençons par être obéissants, en particulier dans nos déplacements. Le Seigneur permettra alors que nous nous trouvions aussi, juste au bon moment, sur le chemin de quelqu'un à qui nous aurons l’occasion d’annoncer Jésus.

 

18                  Actes 9 v. 1 à 22

 

Le ch. 8 v. 3 mentionnait un jeune homme appelé Saul comme étant un adversaire particulièrement acharné des chrétiens. Selon ses propres paroles, il était «un blasphémateur, et un persécuteur, et un outrageux», bref le premier des pécheurs (1 Tim. 1 v. 13, 15). Mais la puissance de Dieu va arracher à Satan un de ses meilleurs instruments et l'enrôler à Son service. Non content de tourmenter les chrétiens de Jérusalem, Saul, dans sa fureur et son fanatisme va porter la persécution jusque dans les villes où l'œuvre s'est étendue (comp. ch. 26 v. 11). Le voici qui se rend à Damas ayant dans les mains une procuration du souverain sacrificateur et dans le cœur une haine implacable contre les disciples du Christ. Mais sur la route, en plein midi, il est soudain aveuglé par une clarté éblouissante, jeté à terre, et il apprend, nous imaginons avec quel saisissement, que Celui qui l'interpellait du haut de la gloire était ce Jésus qu'il combattait dans ses disciples. Car le Seigneur s'identifie avec ses chers rachetés; ils font partie de Lui-même.

Saul est conduit à Damas, cependant qu'un travail profond s'accomplit dans son âme. Le Seigneur charge Ananias de visiter le nouveau converti, de lui ouvrir les yeux et de le baptiser.

 

19                  Actes 9 v. 23 à 43

 

Aussitôt converti, Saul s'est mis à prêcher le nom qu'il avait tant combattu jusque là (v. 20). Cependant bien des années vont encore être nécessaires pour le préparer au ministère qui sera le sien d'après le v. 15. Jeunes croyants, n'attendez pas d'avoir beaucoup de connaissance pour parler à d'autres du Seigneur Jésus. Mais en même temps ne pensez pas qu'il suffise d'être sauvé pour entreprendre immédiatement n'importe quel service. Il a fallu à Paul un temps de retraite en Arabie (Gal. 1 v. 17), puis une nouvelle période d'effacement à Tarse (Act. 9 v. 30; 11 v. 25), avant d'être appelé à porter l'évangile aux nations en compagnie de Barnabas. Ce n'est que quatorze ans après sa conversion que les autres apôtres lui donnèrent «la main d'association» pour l'œuvre parmi les nations. Quatre beaux traits signalent les assemblées dans ces temps du commencement: la paix, l'édification, une sainte crainte, enfin des progrès dus à l'action du divin «Consolateur» (v. 31). Le Saint Esprit est toujours avec nous pour nous faire réaliser ces caractères.

Le chapitre se termine sur la guérison d'Énée et la résurrection de Dorcas: deux miracles, accomplis par Pierre, qui sont le moyen d'amener des âmes au Seigneur et de faire jouir les disciples de la consolation du Saint Esprit.

 

20                  Actes 10 v. 1 à 24

 

Ce chapitre a une grande importance pour nous qui appartenons aux nations. En effet, nous y voyons Pierre ouvrir à celles-ci les portes du royaume des cieux (Matt. 16 v. 19). Il faut remarquer avec quel soin et quelle grâce Dieu a préparé d'un côté son serviteur, de l'autre Corneille, à la rencontre qui aura, pour ce dernier et pour nous, des conséquences aussi bénies. La révélation de Dieu les trouve l'un et l'autre dans la même heureuse occupation: la prière. Mais aux réticences de Pierre pour manger du contenu de la grande toile dévalée du ciel, nous pouvons comprendre combien les préjugés juifs étaient enracinés même chez les disciples et quel était l'esprit de supériorité d'un Israélite vis-à-vis d'un païen. Par cette vision Dieu voulait apprendre à son serviteur à ne plus distinguer entre un peuple «pur» et des nations impures. Tous, Juifs et nations, sont des pécheurs souillés «renfermés dans la désobéissance» pour devenir les «objets d'une même miséricorde» (Rom. 10 v. 12 et 11 v. 30 à 32). Que Dieu nous garde donc de faire «acception de personnes» (ou de partialité v. 34) en considérant certains comme moins dignes que d'autres de recevoir l'évangile! Nous n'avons pas à choisir, mais à obéir.

 

21                  Actes 10 v. 25 à 48

 

Dieu emploie des moyens différents pour amener les âmes à sa connaissance. La conversion de l'Éthiopien (ch. 8), celle de Saul (ch. 9) et celle de Corneille (ch. 10) ne se ressemblent pas. Dans ces trois hommes nous reconnaissons les descendants des trois fils de Noé: Cham: les races africaines et asiatiques; Sem: Israël et certains peuples orientaux; Japheth enfin: les nations du Nord et de l'Occident. «Quiconque croit» en Jésus Christ «reçoit la rémission des péchés»: tel est dorénavant le message universel adressé à toute tribu et langue et peuple et nation (v. 43; Apoc. 5 v. 9). En la personne de Corneille, «ceux qui étaient loin» entendent donc à leur tour «la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ» (v. 36; ch. 2 v. 39; Éph. 2 v. 17).

Glorieuses visites, en vérité, pour cette maison jadis païenne ! : un ange (v. 3); Pierre et les frères qui l'accompagnent, porteurs du message de l'Évangile; enfin, et par-dessus tout, le Saint Esprit qui vient sceller ces nouveaux convertis, témoignant de leur foi et de leur qualité d'enfants de Dieu. Comment ne pas reconnaître à ce signe public la volonté de la grâce de Dieu? Pierre ne peut que la sanctionner par le signe du baptême chrétien (v. 48).

 

22                  Actes 11 v. 1 à 18

 

Ne jugeons jamais sur les apparences ni sur des circonstances que nous ne connaissons qu'imparfaitement. Un chrétien dont le comportement nous a surpris peut avoir agi par obéissance au Seigneur. Il en était ainsi de Pierre lorsqu'il était entré chez Corneille et avait mangé avec lui. Ces détails étaient tout ce qu'avaient voulu retenir «ceux de la circoncision» (v. 2). Alors qu'il s'était passé dans cette maison des événements extraordinaires que l'apôtre va raconter maintenant! Le salut des nations était annoncé dans l'Ancien Testament (par ex. És. 49 v. 6 et 65 v. 1). Pierre lui-même y avait fait allusion dès son premier discours (ch. 2 v. 21, 39). Cependant pour faire disparaître les préventions des frères de Jérusalem, il fallait des preuves formelles. Elles leur sont apportées par ce récit de Pierre, confirmé par les six témoins qui l'ont accompagné. En apprenant comment l'apôtre a été éclairé et conduit chez Corneille et surtout comment le Saint Esprit est descendu sur ces Gentils, tous reconnaissent la volonté de Dieu et Lui donnent gloire. Réjouissons-nous de cette faveur qui s'est étendue jusqu'à nous et, si nous ne l'avons pas encore fait, hâtons-nous de recevoir nous aussi «la repentance pour la vie» (v. 18).

 

23                  Actes 11 v. 19 à 30 ; 12 v. 1 à 6

 

La porte de la grâce, fermée aux Juifs en tant que peuple de Dieu par la mort d'Étienne, s'est trouvée ouverte aux nations. Des Grecs se tournent en grand nombre vers le Seigneur (v. 20, 21). Jésus avait vu d'avance ce fruit de son œuvre lorsque des Grecs précisément, avaient désiré le voir (Jean 12 v. 20…). À Antioche se forme alors une assemblée prospère où pendant une année, Barnabas et Saul exercent leur ministère. Et, en voyant vivre ces croyants, on leur donne le nom de leur Seigneur: pour la première fois ils sont appelés chrétiens. C'est un honneur… et une responsabilité que de porter le nom même de Christ. Sur la multitude de personnes baptisées qui se réclament du beau titre de chrétiens, combien le sont véritablement?

L'amour fraternel de ces croyants d'Antioche s'exprime par des dons «pour le service des frères» de Judée qui sont sur le point de souffrir encore (v. 27 à 30). Car Hérode Agrippa (ch. 12 v. 1) est le digne successeur de son oncle Hérode Antipas (Luc 13 v. 31, 32; 23 v. 11 etc.) et de son grand-père Hérode le grand (Matt. 2). La cruauté et le désir de plaire (comp. v. 3 et Marc 6 v. 26) l'incitent à tuer Jacques, le frère de Jean, puis, à mettre Pierre en prison.

 

24                  Actes 12 v. 7 à 25

 

Ni les chaînes, ni les seize soldats, ni les intentions meurtrières d'Hérode ne peuvent empêcher Pierre de dormir paisiblement dans sa prison. Et aucun obstacle ne peut empêcher non plus le Seigneur de délivrer son cher serviteur (Ps. 121 v. 4). Un ange le réveille puis le fait sortir avec puissance (v. 7 et 10) et sollicitude (v. 8). Comme tout est facile lorsque c'est Dieu qui agit! Il connaissait la criminelle «attente du peuple des Juifs» (v. 11), mais Il avait aussi entendu les «instantes prières» de l'Assemblée pour Pierre (v. 5) et ce sont celles-ci qui ont le dessus. Choses triste à dire, quand l'exaucement arrive, avec l'apôtre en personne, la foi manque pour le reconnaître. Combien souvent nous prions des lèvres, sans attendre réellement l'objet de notre demande! Que de fois nous doutons encore… alors que la réponse est déjà à la porte!

Sourd à tous les avertissements divins, Hérode va prêter une oreille complaisante aux flatteries des Tyriens et des Sidoniens qui, pour des raisons politiques, recherchent l'amitié de ce meurtrier. Il est frappé soudainement devant tous d'une mort horrible. Tandis que la Parole de Celui auquel il s'était attaqué dans sa folie va se répandre plus que jamais (v. 24).

 

25                  Actes 13 v. 1 à 12

 

Ici commence une nouvelle division du livre des Actes. L'Assemblée d'Antioche devient le point de départ de l'œuvre qui va s'accomplir parmi les nations. Barnabas et Saul sont appelés, mis à part, et s'en vont accompagnés par les prières de l'Assemblée. Leur première étape est l'île de Chypre dont Barnabas était originaire (ch. 4 v. 36). Arrivant à Paphos, les apôtres sont convoqués par le proconsul Serge Paul, le plus haut fonctionnaire romain de l'île. Cet «homme intelligent» connaissait le Dieu des Juifs et désirait entendre sa Parole. Mais il était conseillé par un personnage inquiétant: Élymas, magicien juif (exerçant donc une activité abominable aux yeux de Dieu: voir Deut. 18 v. 9, 10), qui profitait des besoins spirituels de Serge Paul pour exercer sur lui une influence néfaste. L'opposition de cet homme produit précisément ce qu'il cherchait à empêcher. Elle permet à Paul (ainsi nommé pour la première fois) de donner au proconsul, en châtiant le faux prophète, une preuve de la puissance du Seigneur.

Élymas est un type du peuple juif qui, à cause de sa résistance à l'Esprit de Dieu, a été rendu aveugle spirituellement «pour un temps» au profit des nations.

 

26                  Actes 13 v. 13 à 31

 

Les apôtres, poursuivant leur voyage, abordent en Pamphylie. Mais là, Jean (nommé aussi Marc: ch. 12 v. 12) les abandonne et retourne à Jérusalem. Sa foi n'était pas à la hauteur du service dans lequel il s'était engagé, ni des difficultés qu'il entrevoyait. Il ne suffit pas d'accompagner ou d'imiter un serviteur de Dieu. Même dans une œuvre commune, chacun a sa responsabilité propre devant le Seigneur et ne peut marcher qu'avec sa foi personnelle.

S'adressant aux Juifs dans la synagogue d'Antioche de Pisidie, Paul, comme Étienne, rappelle l'histoire d'Israël et montre comment Dieu a accompli en Jésus les promesses faites à David (Ps. 132 v. 11). Ce dernier n'était-il pas lui-même un type précieux du Sauveur qui devait descendre de lui (v. 23)? Car en contraste avec Saül, roi selon la chair, Dieu s'était choisi en David un homme selon son cœur qui ferait toute sa volonté (v. 22).

Tout concordait bien pour désigner Jésus comme le Messie: le témoignage de Jean après celui de tous les prophètes; l'accomplissement des Écritures dans Sa mort, alors qu'aucun crime n'avait été trouvé en Lui (v. 28; És. 53 v. 9). Et, par-dessus tout, Sa résurrection (v. 30).

 

27                  Actes 13 v. 32 à 52

 

«Si Christ n'a pas été ressuscité, notre prédication… est vaine» écrira l'apôtre aux Corinthiens (1 Cor. 15 v. 14). Ne nous étonnons donc pas de l'entendre insister tellement sur la résurrection du Seigneur Jésus. Aux Juifs elle démontrait qu'Il était bien le Messie promis, Celui dont parlait le Ps. 16 et d'autres écritures (v. 34, 35). Aux païens elle confirmait la puissance de Dieu et l'imminence de son jugement (ch. 17 v. 31). À nous croyants la présence dans la gloire de notre Rédempteur vivant garantit que son œuvre a été acceptée par Dieu pour notre justification (Rom. 4 v. 25), que notre part est céleste (Col. 3 v. 1, 2) et notre espérance «sûre et ferme» (Héb. 6 v. 18 fin à 20).

Hélas! «La bonne nouvelle» (v. 32) ne rencontre de la part des malheureux Juifs que contradiction et blasphème (v. 45). Alors, sur l'ordre du Seigneur, les apôtres se tournent solennellement vers les nations, confirmant que la rémission des péchés est pour quiconque croit (v. 38, 39).

Ces Juifs se jugeaient indignes de la vie éternelle (v. 46). C'était de l'incrédulité, nullement de l'humilité! Le Seigneur les avait désignés sous l'image du fils aîné de la parabole (Luc 15 v. 25…) qui par son égoïsme et sa propre justice se privait lui-même volontairement des joies de la maison du père.

 

28                  Actes 14 v. 1 à 28

 

À Iconium, la parole produit le même double effet que précédemment: la foi chez un grand nombre, l'opposition chez les autres. Quant aux apôtres, ils parlent hardiment; et quel est le secret de leur courage? Ils sont «appuyés sur le Seigneur», qui aussi coopère avec eux, confirmant leur parole par des miracles et des prodiges (comp. v. 3 et Marc 16 v. 20). La guérison opérée à Lystre — après que les apôtres ont été chassés d'Iconium — produit la plus forte impression sur ces pauvres païens. Ils s'apprêtent à adorer comme des dieux ces hommes qu'hier on cherchait ailleurs à lapider. Aux yeux des apôtres, cela était bien pire. Horrifiés, ils invitent ces idolâtres à se tourner vers le Dieu vivant (comp. ch. 12 v. 22, 23). Mais les sentiments des foules tiennent à peu de chose! Les Juifs arrivés d'Iconium ont tôt fait de les gagner et de lapider Paul avec l'assentiment de tous. Préservé par le Seigneur, le fidèle serviteur n'est ni effrayé ni découragé. Il poursuit calmement son ministère, repassant par les villes dans lesquelles l'évangile a déjà été annoncé. Ce premier voyage pour l’évangile se termine. Les apôtres sont prompts à raconter à l'assemblée toutes les choses glorieuses que Dieu a faites avec eux.

 

29                  Actes 15 v. 1 à 21

 

Les croyants d'origine juive qui composaient les assemblées de Jérusalem et de la Judée avaient éprouvé une grande joie en apprenant la conversion des nations; mais certains pensaient qu'avant de devenir chrétien il fallait d'abord se faire juif: être circoncis et obéir à la loi. Paul et Barnabas comprennent aussitôt le danger de ce raisonnement, le même qui plus tard obligera l'apôtre à écrite aux Galates une lettre sévère. Retourner à l'esclavage de la loi, leur dira-t-il, ce n'est rien d'autre qu'être déchu de la grâce (Gal. 5 v. 1 à 6). Cette question risquait de diviser Jérusalem et Antioche. Dieu conduit tout pour qu'elle soit débattue à Jérusalem et sauvegarde l'unité de l'assemblée. Pierre, puis Jacques prennent la parole et confirment que nations et Juifs sont sauvés d'une seule et même manière: par la grâce du Seigneur Jésus (v. 11). Et il faut se garder d'asservir ou d'inquiéter (v. 19) de nouveaux convertis par ce que Gal. 4 v. 9 appelle de «faibles et misérables éléments». Il existe cependant des ordonnances que Dieu maintient parce qu'elles sont antérieures au peuple d'Israël; elles sont valables pour tous les temps et pour toutes ses créatures. Ainsi l'abstention du sang remonte au déluge (Gen. 9 v. 4) et le respect du mariage à la création (Matt. 19 v. 4 à 8).

 

30                  Actes 15 v. 22 à 41

 

Les apôtres et les anciens réunis à Jérusalem se sont occupés avec diligence de la question dont on les avait saisis. Toute l'assemblée s'est trouvée d'accord avec les conclusions de Jacques (v. 22 et 25). Et la lettre qu'ils envoient par les mains de Judas et de Silas vient rassurer et consoler les frères d'Antioche qui avaient été bouleversés (v. 24). En même temps la visite des deux serviteurs de Dieu contribue beaucoup à l'édification de l'Assemblée (v. 32). Ainsi les efforts de l'Ennemi pour jeter le trouble et pour diviser ont finalement produit des effets opposés. La foi des disciples a été fortifiée et les liens de la communion entre les assemblées ont été resserrés. Une fois de plus le méchant a été trompé par son œuvre (Prov. 11 v. 18).

Toute difficulté étant réglée, le travail du Seigneur peut reprendre. La sollicitude de Paul pour les assemblées constituées lors de son premier voyage l'engage à en entreprendre un second pour voir «comment vont» spirituellement les frères (comp. 2 Cor. 11 v. 28). Mais cette fois Barnabas n'ira pas avec Paul. Un désaccord au sujet de Marc son neveu en est la cause. Plus tard ce dernier retrouvera la confiance de l'apôtre et lui sera «utile pour le service» (Col. 4 v. 10; 2 Tim. 4 v. 11).

 

31                  Actes 16 v. 1 à 15

 

Paul se retrouve à Derbe et à Lystre où des assemblées s'étaient formées lors de son premier passage. Nous y faisons la connaissance du jeune Timothée dont le nom signifie «honoré par Dieu». Il avait été élevé dans la connaissance des saintes Écritures par une mère et une grand-mère pieuses (2 Tim. 1 v. 5 et 3 v. 15). Heureuse préparation au service qu'il va désormais accomplir avec l'apôtre «comme un enfant sert son père» (Phil. 2 v. 22)! Le «nous» employé à partir du v. 10 montre que Luc, l'auteur du livre, est dès lors avec eux. En regardant la carte, on s'aperçoit qu'après avoir essayé d'aller à gauche dans la province d'Asie (la région d'Éphèse), puis à droite en Bithynie, l'apôtre et ses compagnons ont été appelés par l'Esprit droit devant eux, en Macédoine, de l'autre côté de la mer Égée. En présence de portes fermées, le serviteur obéissant doit se garder d'insister, et attendre les directions d'en haut.

Philippes est donc la première ville d'Europe à entendre l'Évangile. Et la première conversion mentionnée est celle de Lydie. Le Seigneur avait ouvert son cœur pour qu'elle soit attentive… Demandons-Lui d'ouvrir aussi le nôtre et de nous garder de toute distraction chaque fois que la Parole nous est présentée.

 

32                  Actes 16 v. 16 à 40

 

La guérison de la servante animée d'un esprit satanique entraîne pour les deux serviteurs de Dieu les tortures et la prison. Étrange accueil en Macédoine, étaient-ils en droit de penser, après y avoir été appelés à l'aide (v. 9)! Mais Paul met en pratique ce que plus tard il recommandera aux chrétiens de cette ville: «Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur» (Phil. 4 v. 4). Couvert de plaies, il est capable avec Silas de chanter dans la prison. Jamais certainement ces murs sinistres n'avaient répercuté des échos semblables. Aussi quel témoignage que ces cantiques pour ceux qui les écoutaient! Plus nos circonstances seront difficiles, plus notre paix et notre joie parleront à ceux qui nous entourent. Et c'est souvent pour cela que le Seigneur nous envoie des tribulations.

À ce témoignage fidèle, Dieu ajoute le sien en délivrant les prisonniers. Tout tremblant, le geôlier s'écrie: «Que faut-il que je fasse pour être sauvé?». La réponse merveilleusement simple, s'adresse à chaque âme angoissée: «Crois au Seigneur Jésus…» (v. 30, 31). Alors la joie remplit cette maison.

Après cette nuit mémorable, les apôtres sont libérés officiellement et quittent la ville non sans avoir encore exhorté «les frères».

 

33                  Actes 17 v. 1 à 15

 

De Philippes, Paul et ses compagnons se rendent à Thessalonique, autre ville de la Macédoine. Quelques Juifs et de nombreux Grecs, parmi lesquels des femmes distinguées, reçoivent la parole qui leur est annoncée (1 Thess. 1 v. 5). Mais la plupart des Juifs, eux-mêmes poussés par Satan, excitent le peuple contre les évangélistes. Ils n'hésitent pas à se servir pour cela de gens sans aveu, qu'ils méprisaient par ailleurs, ni à reprendre devant les magistrats l'argument utilisé jadis devant Pilate: «nous n'avons pas d'autre roi que César» (v. 7; Jean 19 v. 15).

Le séjour de Paul à Thessalonique a donc été bref: trois semaines environ. Mais Dieu l'a permis ainsi pour notre profit. Car l'apôtre s'est trouvé de ce fait obligé de compléter son enseignement par deux épîtres, si riches en instructions pour nous tous.

À Bérée les Juifs ont plus de noblesse et de droiture. Au lieu d'être aveuglés par la jalousie (comp. v. 5), ils cherchent à assurer leur foi en étudiant chaque jour la Parole dont ils reconnaissent l’autorité souveraine (v. 11; comp. Jean 5 v. 39). Nous ne saurions trop engager chacun de nos jeunes lecteurs à suivre cet exemple (en particulier en se reportant aux passages que nous citons). C'est le but — comme c'est le titre — de ces petites méditations quotidiennes.

 

34                  Actes 17 v. 16 à 34

 

Resté seul à Athènes, Paul n'est pas distrait par ses monuments et ses sculptures. Il a le cœur serré et indigné en découvrant que cette cité, célèbre par sa culture, est remplie de l’idolâtrie la plus affreuse. Sur l'agora (la place publique), il rencontre les philosophes de différentes écoles, universellement réputées pour leur sagesse. L'intelligence a été donnée à l'homme pour discerner la puissance éternelle et la divinité de son Créateur (Rom. 1 v. 20). Or l'ignorance de ces esprits éminents confirme que «le monde, par la sagesse, n'a pas connu Dieu» (1 Cor. 1 v. 21). Il est au milieu d'eux un «Dieu inconnu». Commençant par le commencement, Paul leur parle du «Seigneur du ciel et de la terre» (v. 24) qui s'est désormais révélé non seulement dans la création mais aussi dans la rédemption. Ce Dieu souverain «ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent» (v. 30). Ainsi personne, ni vous non plus, ne peut prétendre que cet ordre divin n'est pas pour lui.

La curiosité intellectuelle n'a rien de commun avec le vrai besoin de l'âme. Certains des auditeurs de Paul se moquent ouvertement; les autres remettent à plus tard l'examen de ces choses. Mais quelques-uns croient. Triple effet de l'évangile lorsqu'il est prêché encore aujourd'hui !

 

35                  Actes 18 v. 1 à 11

 

À Corinthe, Paul fait l'heureuse rencontre d'un couple juif: Aquilas et Priscilla. Amenés à Christ, ils sont devenus particulièrement chers à l'apôtre, ayant été jusqu'à exposer leur vie pour lui dans une circonstance qui ne nous est pas rapportée (Rom. 16 v. 4). Corinthe était réputée pour la corruption de ses mœurs et pour son luxe. L'apôtre et ses amis, qui ne veulent pas dépendre de cette richesse, y donnent l'exemple en travaillant manuellement (1 Cor. 9 v. 15 et 18; 2 Cor. 11 v. 8, 9).

Devant l'opposition des Juifs, Paul dégage sa responsabilité vis-à-vis d'eux et leur déclare qu'il se tourne vers les nations (v. 6). Mais Rom. 9 v. 2 à 5 nous permet de comprendre combien il souffre de devoir leur parler ainsi. Aussi le Seigneur encourage-t-il son cher serviteur. Il lui révèle que, si son peuple terrestre ne répond pas à son attente, Il a dans cette ville «un grand peuple» pour le ciel (v. 10). Oui, dans cette cité dissolue, Il se plaira à rassembler un grand nombre de croyants, comme le confirment les deux épîtres qui leur seront adressées. Preuve que ni les richesses ni les plaisirs, dans cette ville où rien ne manquait, ne peuvent satisfaire les vrais besoins du cœur de l'homme.

 

36                  Actes 18 v. 12 à 28

 

Les menées des Juifs et leurs accusations devant Gallion n'empêchent pas Paul de poursuivre son œuvre à Corinthe. Le Seigneur le protège selon sa promesse (v. 10).

Puis il se remet en route, passe à Éphèse où il laisse Aquilas et Priscilla, descend à Jérusalem par Césarée, achève enfin à Antioche son second voyage missionnaire (voyez la carte à la fin de votre Bible). Et, dès le v. 23 commence le troisième voyage de l'apôtre infatigable. Il traverse de nouveau la Phrygie et la Galatie (voir ch. 16 v. 6) où s'étaient formées des assemblées qui lui donnèrent beaucoup de souci (Gal. 1 v. 2; 4 v. 11).

Sur ces entrefaites, un autre serviteur de Dieu est arrivé à Éphèse. C'est Apollos, ouvrier remarquable par son éloquence et sa puissance pour présenter la Parole: conséquences de sa ferveur (v. 25) car on ne parle bien que de ce qui remplit le cœur (Matt. 12 v. 34, 35). De plus, il enseigne diligemment et avec hardiesse «les choses qui concernaient Jésus». Mais ses dons n'empêchent pas Apollos de se laisser humblement expliquer par Aquilas et Priscilla les vérités qu'il ignore. Il est prompt à écouter et son service en Achaïe, où il se rend ensuite, n'en sera que plus utile.

 

37                  Actes 19 v. 1 à 22

 

Fidèle à sa promesse (ch. 18 v. 21), l'apôtre arrive à Éphèse, capitale de la province d'Asie. Il y séjournera trois ans (ch. 20 v. 31), succédant à Apollos, tandis qu'à Corinthe c'est ce dernier qui «arrose» là où l'apôtre a planté (ch. 18 v. 27, 28; 1 Cor. 3 v. 6). Nous ne voyons entre ces serviteurs de Dieu ni jalousie, ni revendication d'un champ particulier de travail.

Le baptême de Jean, seul connu de ces Éphésiens, préparait les Juifs repentants à recevoir un Messie régnant sur la terre. Le chrétien au contraire a une position céleste, il est mis en relation par le Saint Esprit avec un Christ mort et ressuscité. Vérité que souligne tout particulièrement l'épître aux Éphésiens!

Or la parole du Seigneur «croissait et montrait sa force», non seulement par les miracles accomplis par l'apôtre, mais par son autorité sur les cœurs (v. 20). Elle amenait ces croyants à confesser ce qu'ils avaient fait et à renoncer publiquement aux pratiques de magie. Remplis du «premier amour» (Apoc. 2 v. 4), ces Éphésiens ne voulaient plus avoir «rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres» (Éph. 5 v. 11). — Chers amis, la Parole du Seigneur montre-t-elle sa puissance au monde par des fruits visibles dans nos vies?

 

38                  Actes 19 v. 23 à 41

 

Il y avait à Éphèse un temple splendide consacré à la déesse Diane qui comptait parmi les fameuses sept merveilles du monde ancien. Sa visite, et les miniatures en argent vendues comme souvenirs, procuraient un gros bénéfice aux artisans de la ville. La prédication de l'évangile ne pouvait que faire du tort à leur commerce, aussi les voyons-nous s'associer pour soutenir leurs intérêts en donnant hypocritement à leur action un prétexte religieux (comp. Apoc. 18 v. 11). Il est bien triste de constater que beaucoup de personnes encore aujourd’hui, au lieu de rechercher ardemment la vérité, sont retenues par des considérations matérielles touchant leur «bien-être» (v. 25) ou par l'opinion d'autrui. — D'immenses clameurs s'élèvent en faveur de la déesse… prouvant seulement que celle-ci était incapable de montrer sa «grandeur» en assurant sa propre défense (comp. 1 Rois 18 v. 26 à 29).

Tout en se croyant plus évolué et plus éclairé qu'autrefois, le monde n'a fait que changer ses dieux, mais les cœurs, eux, n'ont pas changé. Idoles du stade, du spectacle ou de la chanson… les foules aujourd'hui adorent et suivent celles qui leur sont proposées par le chef de ce monde, passé maître dans l'art d'égarer les âmes.

 

39                  Actes 20 v. 1 à 16

 

La manifestation hostile d'Éphèse a conduit Paul à quitter cette ville (comp. Matt. 10 v. 23). Après être allé en Grèce par la Macédoine, il s'en revient par le même chemin et aborde en Troade. Le récit qui suit (v. 7 à 12) nous confirme que la cène se célébrait comme aujourd'hui le premier jour de la semaine. Nous sommes choqués du sommeil d'Eutyche pendant la prédication de l'apôtre. Mais n'est-ce pas encore ce dernier qui nous parle lorsque nous lisons ses épîtres? Quelle attention leur accordons-nous? Le terrible accident qui se produit nous montre, moralement, où l'indifférence à l'égard de la Parole peut conduire quelqu’un: à une chute et à un état de mort. Mais la grâce de Dieu accorde ici un miracle consolant.

Cette scène peut aussi nous faire penser par analogie à l'histoire de l'Église responsable. Son sommeil, sa ruine, sa mort apparente, résultèrent d'un manque d'attention à l'enseignement des apôtres. Toutefois le Seigneur a permis un réveil suivi de nourriture et de consolation pour les siens, en attendant l'aube du grand départ.

Paul quitte la Troade par la route. Il rejoint ses compagnons à Assos où il reprend la mer en direction de Jérusalem.

 

40                  Actes 20 v. 17 à 38

 

À Milet, Paul appelle à lui les anciens de l'assemblée d'Éphèse pour leur faire ses recommandations et ses adieux. Il leur rappelle ce qu'a été son ministère parmi eux et l'exemple qu'il s'est attaché à leur donner. Il les avertit des dangers qui, du dehors (v. 29) et du dedans (v. 30) menacent l'Assemblée. Comment y faire face? Il les exhorte à la vigilance (v. 31), mais surtout il les recommande à la grâce de Dieu (v. 32). En ce qui le concerne, l'apôtre n'a qu'une pensée: achever fidèlement sa course (elle lui est personnelle; comp. 2 Tim. 4 v. 7) ainsi que «le service» (c'est celui du Seigneur). Sa vie n'a pas d'autre sens et il est tout prêt à en faire le sacrifice pour cette Assemblée qui lui a déjà coûté bien des larmes (v. 19 et 31; Col. 1 v. 24). Mais qu'était-ce à côté de la valeur infinie que celle-ci a pour Dieu? Elle ne Lui a pas moins coûté que «le sang de son propre Fils» (v. 28; 1 Pier. 1 v. 19). L'apôtre trouve dans ce prix immense le motif de son dévouement et le rappelle aux surveillants d'Éphèse pour souligner leur responsabilité.

En terminant Paul rapporte une parole du Seigneur Jésus: «Il est plus heureux de donner que de recevoir» (v. 35). Puissions-nous l'expérimenter en imitant celui qui nous a tout donné !

 

41                  Actes 21 v. 1 à 14

 

L'amour fraternel se manifeste tout au long de ce voyage (v. 1, 6, 12…). À Tyr comme à Milet, Paul se sépare des frères après avoir prié avec eux à genoux sur le rivage (v. 5; ch. 20 v. 36, 37). L'Esprit y souligne la présence des enfants, si souhaitable aux réunions!

À Césarée, Paul descend chez Philippe qui s'y était établi après avoir prêché dans toutes les villes depuis Azot (y compris sans doute à Lydde et à Joppé; ch. 8 v. 40; 9 v. 32, 36). Ses filles avaient un beau service pour le Seigneur qu'elles n'exerçaient pas cependant dans l'assemblée (1 Cor. 14 v. 3 et 34).

Ce qui conduit l'apôtre durant ce voyage ce sont ses affections toujours aussi vives pour ceux de son peuple. Il était porteur des dons des assemblées de la Macédoine et de l'Achaïe et se réjouissait de les apporter lui-même à Jérusalem (Rom. 15 v. 25…). Aussi ne tient-il compte ni des avertissements de l'Esprit (v. 4), ni de ceux du prophète Agabus (v. 11; voir ch. 11 v. 28), ni des supplications des frères (v. 12). Nous ne pouvons nous permettre de le juger. Mais ce récit nous est donné pour nous enseigner qu'en n'écoutant que ses sentiments, si bons soient-ils, même un apôtre peut sortir du chemin de la dépendance. Sérieuse leçon pour chacun de nous!

 

42                  Actes 21 v. 15 à 32

 

Pour aller de Grèce à Rome, l'apôtre s'était proposé de passer par Jérusalem (ch. 19 v. 21)! Malgré ce fâcheux détour, la volonté du Seigneur se fera (v. 14). Seulement le chemin que nous choisissons nous-mêmes n'est jamais simple; nous pouvons nous attendre à y rencontrer toutes sortes de complications. Paul est invité par les anciens de Jérusalem à «judaïser», pour rassurer les croyants juifs, et se trouve entraîné ainsi à contredire son propre enseignement. Pénible dilemme pour lui! Une fois de plus, nous constatons combien les chrétiens de Jérusalem étaient restés attachés à leur religion juive. Ils essaient de mettre le vin nouveau dans de vieilles outres (Matt. 9 v. 17). C'est à ces Israélites «zélés pour la loi» que Jacques, nommé au v. 18, parle de la «loi de la liberté» et du «service religieux pur et sans tache» (Jacq. 1 v. 27; 2 v. 12). Ce dernier ne consiste pas en une «purification» corporelle (v. 24) mais à «se conserver pur du monde», ainsi qu'à visiter les affligés.

Paul est ici comme pris dans un engrenage. Il fréquente le temple et se soumet aux rites du culte pour être agréable à ses frères. En vain d'ailleurs, car les Juifs prennent cela pour une provocation et cherchent à le tuer, mettant toute la ville en émoi (v. 30).

 

43                  Actes 21 v. 33 à 40 ; 22 v. 1 à 11

 

Paul a été arraché à la violence de la foule par l'intervention du chiliarque, c'est-à-dire du commandant de la garnison romaine. Ce dernier, qui l'a d'abord confondu avec un célèbre bandit, se radoucit en l'entendant parler grec et l'autorise à s'adresser à la foule. Devant celle-ci, et dans un silence solennel, Paul rappelle qu'il avait en effet un passé très coupable mais dans un sens tout opposé à ce que pensaient les Juifs. Doué de qualités et d'avantages peu ordinaires… «Hébreu des Hébreux; quant à la loi, pharisien» (Phil. 3 v. 5), sa réputation était celle d'un homme pieux et irréprochable. Eh bien! Son zèle religieux, semblable à celui qui animait les meneurs de cette foule, l'avait conduit, malgré les avertissements de son maître Gamaliel, à faire la guerre à Dieu (v. 3; ch. 5 v. 39). «Je suis Jésus le Nazaréen que tu persécutes» (v. 8) est la réponse terrible qu'il a entendue du ciel. En touchant à ces faibles chrétiens, en les persécutant jusqu'à la mort, c'était le Fils de Dieu qu'il combattait. Mais au lieu de le châtier de son audace impie, le Seigneur, en même temps qu'Il lui rendait la vue, a ouvert les yeux de son cœur (Éph. 1 v. 18), faisant de cet homme mis à part dès sa naissance un fidèle instrument pour Lui.

 

44                  Actes 22 v. 12 à 30

 

Le nouveau converti a posé deux questions qui se complètent: «qui es-tu Seigneur?» (v. 8) et «que dois-je faire Seigneur?» (v. 10). La seconde réponse lui est donnée par Ananias qui ajoute: «Et maintenant que tardes-tu?».

Trois ans plus tard, à Jérusalem, Paul a le privilège de voir «le Juste» et de recevoir des ordres de Sa bouche (v. 17…). Lui-même aurait désiré travailler parmi les Juifs, estimant que son témoignage y aurait d'autant plus de force qu'on le connaissait précédemment comme un adversaire acharné de la vérité (v. 19, 20). Mais il avait été mis à part pour le service parmi les nations (Gal. 1 v. 15, 16). Laissons le Seigneur nous fixer notre champ de travail.

Le v. 18 reste vrai. Les Juifs ne reçoivent toujours pas le témoignage de l'apôtre. Le commandant est obligé de nouveau de le soustraire à leur fureur. Au moment où il va être mis à la torture, Paul déclare comme au ch. 16 v. 37 qu'il est né citoyen romain. En Phil. 3 ayant considéré toutes choses comme une perte (v. 7, 8) il fera valoir un autre droit de cité, la bourgeoisie céleste (v. 20). Celle-ci, personne ne l'a par naissance. Et ce n'est pas avec de l'argent qu'elle peut s'acquérir (v. 28). Seuls la possèdent ceux qui ont passé par la nouvelle naissance (Jean 3 v. 3).

 

45                  Actes 23 v. 1 à 15

 

Le commandant ne s'explique toujours pas la fureur des Juifs contre un homme auquel il ne voit aucun reproche à faire. Pour se renseigner, il fait comparaître son prisonnier devant le sanhédrin. Une parole habile de Paul (mais était-elle par l'Esprit?) met de son côté le parti des pharisiens. La résurrection de Jésus Christ était bien le fondement de sa doctrine et indirectement le motif de l'opposition des Juifs. Mais Paul n'a même pas l'occasion de prononcer le nom de son Sauveur; il a jeté cette pomme de discorde entre les adversaires traditionnels: pharisiens et sadducéens, et le plus grand tumulte s'ensuit dans le sanhédrin. Il faut une fois encore que le commandant mette Paul en sécurité.

Mais après tous ces événements, l'apôtre, seul et découragé, a besoin de réconfort. Le Seigneur lui-même lui rend visite et se tient près de son cher disciple (v. 11). Sans un reproche — au contraire, Il reconnaît le témoignage que Paul vient de rendre à Jérusalem — Il le console et lui rappelle sa vraie mission: annoncer le salut non aux Juifs mais aux nations. Il ira à Rome dans ce but.

Puissions-nous faire nous aussi continuellement l'expérience que «le Seigneur est proche» et que nous n'avons besoin de nous inquiéter de rien (Phil. 4 v. 5, 6; 2 Tim. 4 v. 17).

 

46                  Actes 23 v. 16 à 35

 

Nous ne voyons pas le Seigneur intervenir d'une façon miraculeuse comme à Philippes (ch. 16 v. 26) ou dans le cas de Pierre (ch. 12 v. 7) pour délivrer son serviteur. Il dirige les événements, se sert du jeune neveu de Paul, de la qualité de citoyen romain de ce dernier, ainsi que de l'orgueilleux mépris du commandant romain pour les Juifs… auxquels, sans doute, celui-ci était content de jouer un tour. Le Seigneur avait promis à son serviteur qu'il rendrait témoignage à Rome (v. 11). Toutes les machinations de ses ennemis ne pourraient donc l'en empêcher. Elles vont plutôt y contribuer; ce sont en effet ces menaces qui décident Lysias à envoyer Paul sous bonne escorte à Césarée, le port où il débarquait peu de temps avant, pour le soustraire aux complots des Juifs fanatiques. En même temps que son prisonnier, Lysias adresse à son sujet une lettre au gouverneur Félix. Remarquez combien il arrange les faits à son avantage en cachant l'erreur qu'il a failli commettre (v. 27; ch. 22 v. 25). Malgré cela, les fautes des païens s'effacent presque ici à côté de la terrible culpabilité des Juifs. Les quarante assassins conjurés n'ont évidemment pas pu tenir leur serment, appelant de ce fait l'exécration (une malédiction) sur leur propre tête.

 

47                  Actes 24 v. 1 à 21

 

Paul comparaît devant Félix en présence de ses accusateurs. Ceux-ci ont besoin d'un avocat d'autant plus éloquent que leur cause est plus mauvaise. Mais quel contraste entre les flatteries (v. 3) puis les grossières calomnies (v. 5; comp. Luc 23 v. 2) de l'orateur Tertulle et la dignité de Paul dans sa profession de foi accompagnée de l’exposé sincère des faits!

Une secte (v. 5 et 14) est un groupement religieux qui se réclame d'un chef ou d'une doctrine particulière. Or le racheté ne peut se réclamer que de Christ. Mais le monde religieux appellera aussi de ce nom le rassemblement des enfants de Dieu qui se sont séparés de lui par obéissance à la Parole. Qu'importe! Cette expression comme bien d'autres, fait partie de l'opprobre pour Christ. De même que Paul, le croyant fidèle a le privilège d'être associé dans le mépris du monde à Celui qui fut le Nazaréen (fin du v. 5). Ce qui par contre exerçait l'apôtre — et devrait aussi nous préoccuper — c'était d'avoir toujours «une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes» (v. 16). Il pensait au jour de la résurrection où il aurait à rendre compte au Seigneur de sa marche et de son service. Une vérité connue doit toujours avoir un effet moral. À plus forte raison la perspective du Tribunal de Christ (2 Cor. 5 v. 9, 10).

 

48                  Actes 24 v. 22 à 27 ; 25 v. 1 à 12

 

Malgré l'innocence évidente de Paul et la mauvaise foi de ses accusateurs, Félix, pour ménager ceux-ci, a lâchement ajourné sa décision (v. 22). Mais il va différer une décision autrement plus grave: celle qui concerne son âme. Convoqué pour l'entretenir sur «la foi en Christ», Paul présente un côté de la vérité auquel Félix ne s'attendait pas (v. 25). La Parole terrifie — sans y pénétrer — sa conscience endurcie par l'amour de l'argent (v. 26). Nous nous occuperons de cela plus tard, répond-il évasivement, laissant échapper, peut-être pour toujours, l'occasion que Dieu lui donnait. En dépit de son nom qui signifie heureux, Félix a donc passé à côté du vrai bonheur. Ah, ne l'oublions pas, le «moment convenable» c'est maintenant!

Deux ans s'écoulent; l'apôtre est toujours en prison. Mais la haine des Juifs n'a pas désarmé. À peine Festus a-t-il remplacé Félix qu'un nouveau complot est machiné, dont le Seigneur délivre son témoin. Comme Félix (ch. 24 v. 27) et autrefois Pilate (Marc 15 v. 15), le principal souci de Festus est de «gagner la faveur des Juifs» (v. 9). Aussi Paul s'estime-t-il obligé d'invoquer à nouveau son droit de citoyen romain en faisant appel au jugement de l'empereur.

 

49                  Actes 25 v. 13 à 27

 

Agrippa, Bérénice (ainsi que Drusille, femme de Félix: ch. 24 v. 24) étaient les enfants d'Hérode III (ch. 12 v. 1) et constituaient la quatrième génération de cette dynastie criminelle. La visite de courtoisie qu'ils rendent au nouveau gouverneur va être pour celui-ci l'occasion de se renseigner sur son étrange prisonnier. On sent, à la manière dont Festus résume l'affaire, le peu d'intérêt que présentent pour lui ces questions religieuses. Il s'agit d'«un certain Jésus mort…» (v. 19). Christ n'est rien de plus pour des multitudes aujourd'hui. Mais Paul affirmait qu'Il était vivant et c'était bien en effet ce qui faisait toute la différence.

L'apôtre est donc introduit au milieu de cette cour réunie «en grande pompe». Selon la parole du Seigneur à Ananias, il devait être «un vase d'élection» pour porter son nom devant les rois (ch. 9 v. 15). Mais il était l'ambassadeur d'un Roi combien plus grand que ceux devant lesquels il était appelé à comparaître, «un ambassadeur lié de chaînes», ainsi qu'il se nomme ailleurs, toutefois usant de hardiesse pour parler de son Seigneur car la parole de Dieu n'était pas liée (Éph. 6 v. 20; 2 Tim. 2 v. 9).

 

50                  Actes 26 v. 1 à 18

 

Paul, invité à témoigner devant le roi Agrippa étend solennellement son bras chargé de chaînes. Comme au ch. 22, il fait le récit de sa rencontre avec le Seigneur et des conditions dans lesquelles son service lui a été confié. Ses propres yeux ayant été ouverts, il a reçu la charge d'ouvrir ceux des gens des nations pour qu'ils aient accès par la foi à la lumière, à la liberté, à la rémission des péchés, et à la part céleste des saints (v. 18; comp. Col. 1 v. 12, 13).

Les circonstances des conversions ne se ressemblent pas. Pierre était dans son bateau quand il a reconnu son état de péché. Lévi était assis à son bureau et Zachée dans un arbre au moment de l'appel du Seigneur (Luc 5 v. 10 et 27; 19 v. 5). L'Éthiopien a été converti dans son char et le geôlier dans la prison, à minuit (ch. 8 v. 27…; 16 v. 29…). Au contraire Paul le fut, en plein midi, pendant qu'il marchait sur la route (v. 13). L’important est que chacun puisse dire où et quand il a rencontré Jésus. Ne craignons pas, quand l'occasion s'en présente, de raconter notre conversion. Ce n'est pas là se glorifier, puisqu'il faut en même temps parler du triste état dans lequel nous avons été trouvés. C'est au contraire exalter la grâce souveraine qui a voulu nous en arracher.

 

51                  Actes 26 v. 19 à 32

 

Appelé par Jésus Christ à un ministère extraordinaire parmi les nations, Paul n'a pas été désobéissant… (v. 19). Ne le soyons pas pour accomplir les services les plus modestes et les plus faciles que le Seigneur nous a confiés!

Pour Festus, homme sans besoins spirituels, les propos de Paul sont pure divagation (v. 24). En effet «l'homme animal ne reçoit pas les choses qui sont de l'Esprit de Dieu, car elles lui sont folie» (1 Cor. 2 v. 14). Alors l'apôtre s'adresse directement au roi, avec déférence, mais aussi avec l'autorité que lui donne la Parole (Ps. 119 v. 46). Agrippa cache sa gêne en détournant la question (v. 28). Hélas! Être à peu près convaincu; devenir presque un chrétien, c'est être encore tout à fait perdu.

Du roi ou du pauvre captif, lequel avait la part la plus enviable? Conscient de sa haute position devant Dieu, Paul, le prisonnier de Jésus Christ, ne pense pas à la couronne de l'homme qui est devant lui, mais à son âme! Ne nous laissons pas arrêter non plus par l'apparence des hommes; pensons à leur sort éternel.

L'apôtre a été traduit successivement devant le sanhédrin, Félix, Festus et Agrippa. Il faut encore qu'il comparaisse devant César, qui, à ce moment-là, n'était autre que le cruel Néron.

 

52                  Actes 27 v. 1 à 17

 

Pour empêcher la propagation de l'Évangile, l'Ennemi a poussé les hommes contre Paul. Il se sert à présent d'obstacles naturels pour lui barrer la route.

Beaucoup de chrétiens ressemblent au voilier: leur marche dépend du vent qui souffle. Si c'est celui «du midi» qui les pousse doucement, tout va bien; ils lèvent l'ancre pleins de courage (v. 13). Mais tourne-t-il pour devenir contraire, les voilà qui naviguent «pesamment», «avec peine», ne sont plus capables d'avancer (v. 7, 8) et cherchent ici et là des abris humains contre leurs difficultés (v. 4). Enfin, lorsque survient le vent orageux d'une grosse épreuve, ils ne peuvent plus tenir et sont emportés à la dérive (v. 15). Le vapeur, lui, poursuit sa route par tous les temps. Que mus par une foi acvtive et ferme, nous avancions toujours ainsi vers le but, en dépit de tous les orages!

Tout en étant bienveillant envers son prisonnier, le centurion s'était fié davantage au patron du navire qu'à ce que Paul disait (v. 11). Ne nous arrive-t-il pas fréquemment d'accorder plus de confiance aux conseils et à l'opinion des hommes qu'aux directions de la Parole et du Saint Esprit? Et ceci pour notre plus grand dommage (v. 10).

 

53                  Actes 27 v. 18 à 44

 

Paul est aussi calme au milieu de la tempête que devant les gouverneurs et les rois. L'ouragan ne l'empêche pas d'entendre la voix du Dieu à qui il est et qu'il sert (v. 23). Alors que dans l'épreuve les hommes montrent souvent le pire égoïsme, le cher apôtre, lui, pense au salut de ses compagnons de voyage. Il les rassure par la Parole de son Dieu, mais les exhorte à prendre de la nourriture, non sans rendre grâces devant tous (1 Tim. 4 v. 4, 5).

Après bien des péripéties et la perte du navire, ils parviennent tous sains et saufs au port désiré (lire Ps. 107 v. 25 à 30).

On a pu voir dans ce vaisseau, jouet de la tourmente, l'image de l'Église ici-bas. Partie par un temps favorable, elle n'a pas tardé à rencontrer le vent des épreuves et des persécutions que Satan a soulevé contre elle. Le manque de nourriture, une période de profondes ténèbres morales, le recours à toutes sortes de dispositions prudentes, tout cela est arrivé parce que la voix des apôtres — dans la Parole — n'a pas été écoutée. Le jour approche; et avec lui le naufrage final de la chrétienté professante (le navire). Mais le Seigneur connaît ceux qui sont siens dans cette Église qui se réclame de son nom. Et aucun ne sera perdu de ceux que le Père Lui a donnés (2 Tim. 2 v. 19; Jean 17 v. 12).

 

54                  Actes 28 v. 1 à 16

 

Dieu a mis des sentiments d'humanité dans le cœur des païens de l'île de Malte (comme précédemment dans celui du centurion Jules; v. 2; ch. 27 v. 3). Ils accueillent et réconfortent les naufragés. Au milieu de ceux-ci le Seigneur se plaît à faire reconnaître son serviteur par le moyen d'un miracle. L'apôtre qui n'a pas jugé au-dessous de sa dignité de ramasser du bois pour alimenter le feu, est mordu par une vipère et n'en subit aucun mal. C'était un des signes qui devaient «accompagner» les disciples. Un autre était l'imposition des mains aux malades pour les guérir (Marc 16 v. 17, 18). La bienveillance des «barbares» de Malte trouve vite sa récompense. Tous les malades de l'île, à commencer par le père de Publius, sont guéris par la puissance de Dieu. Et nous aimons à penser que beaucoup de ces gens ont trouvé la guérison de l'âme. Ainsi l'opposition de l'Ennemi n'aura servi qu'à jeter sur une terre nouvelle la semence de l'Évangile.

Le voyage de Paul s'achève. Avant d'apporter quoi que ce soit à ses frères de Rome, c'est lui-même qui prend courage dans leur communion fraternelle. Le plus jeune croyant peut être aussi un sujet de joie et d'encouragement pour un serviteur de Dieu.

 

55                  Actes 28 v. 17 à 31

 

À peine arrivé à Rome, Paul convoque les principaux des Juifs. Il leur explique les conditions de son emprisonnement. Et, bien loin de garder rancune à ceux de son peuple de tout le mal qu'il en a subi, il leur donne encore et toujours la première place dans la prédication de l'évangile. Inlassablement, du matin au soir, il leur expose la vérité, jusqu'au moment où ils se retirent (v. 25, 29; lire Héb. 10 v. 38, 39).

Paul reste deux ans prisonnier à Rome. Mais il pourra constater que les circonstances par lesquelles il passe «sont plutôt arrivées pour l'avancement de l'évangile» (Phil. 1 v. 12). N'est-ce pas pendant cette captivité qu'il a écrit plusieurs épîtres, dont celles aux Éphésiens, aux Philippiens, aux Colossiens…? Nous ne les aurions pas s'il avait été libre de visiter ces assemblées.

Ce sont d'ailleurs les épîtres qui nous permettent de continuer quelque peu l'histoire du grand apôtre. Car ici le récit s'interrompt et le livre des Actes n'a pas de conclusion. Comme pour nous montrer que l'œuvre du Saint Esprit ici-bas n'est pas terminée! Elle se continue, tant que l'Église est sur la terre, dans la vie de chaque croyant.