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Se rassembler informatiquement en tant que croyants ?

Réflexion sur un sujet d’actualité :

Les réunions virtuelles

 

Bremicker Ernst-August [ajouts bibliquest entre crochets]

 

Im Glauben leben, 2021-1 p. 18

 

Quelques passages de la Bible : Matthieu 18:20 ; Psaume 122:1 ; 1 Corinthiens 10:17 ; 14:15, 24 ; Apocalypse 1:20 ;

 

Table des matières :

1        [Les problèmes et leur origine]

2        [Ce qu’on trouve dans la Bible]

3        Question 1 : Pouvons-nous et devons-nous, en tant que chrétiens, utiliser les médias informatisés pour diffuser la vérité biblique ?

3.1      Objections et opportunités

3.2      Risques

4        Question 2 : Pouvons-nous nous rassembler informatiquement au nom du Seigneur ?

5        Question 3 : Est-il possible (ou même judicieux) pour des frères et sœurs de suivre une réunion d’assemblée locale en ligne depuis leur domicile ?

6        Question 4 : Quelles options reste-t-il en un temps où les réunions sous leur forme habituelle sont impossibles par suite de circonstances extérieures (pandémie par exemple) ?

7        [État d’esprit à garder]

8        En Résumé :

 

1         [Les problèmes et leur origine]

La numérisation ou informatisation n’est pas une tendance propre à l’ère du Corona-virus. Cependant il est vrai que l’extension du virus lui a donné un coup de fouet au niveau de la société. Dans de nombreux domaines de la vie journalière, spécialement dans la vie professionnelle, nombreux sont ceux qui y sont fréquemment confrontés. De plus en plus d’entreprises complètent les réunions en face à face par des réunions en ligne (online), et vont même jusqu’à les remplacer entièrement. Skype, Zoom, GoToMeeting, Teams ou d’autres logiciels rendent ces procédés assez faciles.

Les cours, les formations, les réunions et conférences se déroulent également de plus en plus de manière informatisée. Les réunions virtuelles permettent le travail, l’apprentissage et la communication sans qu’on ait à dépendre d’un lieu. Il semble que moins on se déplace, mieux on s’en trouve.

Comme c’est souvent le cas, les tendances de société ne s’arrêtent pas aux portes des rassemblements de croyants. C’est pourquoi il se pose des questions que cet article se propose d’aborder. Le contexte du Covid-19 les rend cruciales et urgentes, surtout quand la liberté de réunion qu’on connaissait jusqu’alors se restreint. On essaiera de donner des réponses non pas de manière dogmatique, mais sous forme de quelques éléments permettant de stimuler et poursuivre la réflexion sur une base biblique.

 

2         [Ce qu’on trouve dans la Bible]

Ce faisant, deux choses sont claires :

(a) la Bible n’est pas un livre de recettes qui donne directement la réponse à chaque question de notre vie.

b) le sujet de l’informatisation ou numérisation ne jouait aucun rôle lorsque la Bible a été écrite. Par conséquent le mot lui-même ne s’y trouve pas, ni non plus d’autres expressions du jargon correspondant.

 

Néanmoins, la Parole de Dieu donne des principes et des directions qui sont au-dessus des tendances de la société et qui sont valables de tout temps. Il reste à les appliquer avec sagesse et avec la prudence requise par les circonstances du moment. C’est ce que nous allons tenter de faire en répondant à quatre questions dont la pertinence est évidente :

●               Question 1 : Pouvons-nous et devons-nous, en tant que chrétiens, utiliser les médias informatisés pour diffuser la vérité biblique ?

●               Question 2 : Peut-on se rassembler informatiquement au nom du Seigneur, ou bien une présence physique est-elle requise ?

●               Question 3 : Est-il possible (ou même judicieux) pour des frères et sœurs de suivre en ligne (online) une réunion de l’assemblée locale depuis leur domicile ?

●               Question 4 : Quelles options reste-t-il en un temps où les réunions sont temporairement impossibles par suite de circonstances extérieures (par exemple une pandémie) ?

 

3         Question 1 : Pouvons-nous et devons-nous, en tant que chrétiens, utiliser les médias informatisés pour diffuser la vérité biblique ?

Je voudrais répondre «oui» d’emblée à cette question, même qu’il soit clair qu’il y a toujours des avantages et des inconvénients. Je suis conscient des «risques et effets secondaires», et il faut absolument les prendre en considération.

 

3.1        Objections et opportunités

On se sert parfois de 1 Corinthiens 2 (« communiquant des choses spirituelles par des moyens spirituels » comme argument contre l’utilisation des médias informatisés.

Paul écrit plus précisément : «Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, pour connaître les choses qui nous ont été données par Dieu, que nous proclamons aussi, non par des paroles enseignées par la sagesse humaine, mais par des paroles enseignées par l’Esprit, communiquant des choses spirituelles par des moyens spirituels» (1 Cor. 2:12,13). Le verset d’Ecclésiaste 10:1 est également parfois cité dans ce contexte : «Les mouches mortes font sentir mauvais, elles font fermenter l’huile du parfumeur».

Il faut se rappeler que dans 1 Corinthiens 2 il s’agit de la Parole inspirée de Dieu, et que «nous», au sens premier, signifie les apôtres qui ont parlé et écrit les paroles de Dieu sous la direction du Saint Esprit. Quoiqu’il en soit, cet argument ne saurait être utilisé pour empêcher tout moyen de diffuser la vérité en dehors de la prédication orale directe, sachant qu’effectivement il n’existait guère d’autre moyen à l’époque des premiers chrétiens (pas de périodiques ou publications chrétiennes).

La diffusion de la vérité biblique par des moyens virtuels ne fait pas partie, en soi, des «mouches mortes» de Ecc. 10:1 ou d’un «chariot neuf» de 2 Sam. 6:3. Ce qui compte, c’est la manière dont les médias sont utilisés, et si ceux qui les utilisent sont guidés par le Saint Esprit. Cela vaut aussi bien pour l’évangile que pour l’enseignement des croyants. Jusqu’à récemment, il s’agissait essentiellement de diffusion écrite (sites web) ou d’enregistrements audio de conférences ou exposés ; dans ces derniers temps d’autres possibilités sont venues renforcer ces moyens, comme les podcasts, les vidéos, les flux en direct (livestream) et les interviews. Ces moyens présentent l’avantage de pouvoir souvent atteindre un large éventail de destinataires, y compris ceux qui ne pouvaient pas être du tout atteints auparavant.

À cela se rajoute le fait que beaucoup de gens aujourd’hui (pas seulement des jeunes) n’aiment pas lire, et que certains (des gens qui nous sont étrangers) évitent de visiter les meetings d’évangélisation ou rassemblements de croyants. En ligne, les éventuelles inhibitions sont réduites.

Un autre argument est que les possibilités informatisées facilitent beaucoup le travail de missions à l’étranger. Encore une fois, c’est un moyen d’atteindre des gens qui, autrement, n’auraient peut-être jamais été atteints par le message de Dieu. On peut atteindre des frères et sœurs isolés et coupés du monde extérieur. On peut organiser des conférences qui autrement ne seraient pas possibles du tout — ou seulement à grands frais.

 

3.2        Risques

Néanmoins, il n’y a pas que des opportunités, mais aussi des risques. Ils concernent tant l’émetteur que le destinataire du message :

a) L’émetteur : émettre en livestream [= flux en direct = video en simultané avec celui ou ceux qui parlent] ou en vidéo [éventuellement en différé] ou en podcast [séries de petites videos], comporte toujours le risque de se surestimer ou de surestimer celui qu’on «met en avant». En outre, le correctif par les frères présents fait entièrement défaut et ainsi des erreurs peuvent se propager beaucoup plus rapidement (cela vaut également pour de nombreux cas de sites web traditionnels).

b) Le destinataire : l’un des risques du côté des auditeurs est que l’offre informatisée puisse diminuer le «goût» pour les réunions de l’assemblée locale. Les réunions au nom du Seigneur risquent d’être moins fréquentées et moins appréciées (Héb. 10:25). Cet éventuel «effet secondaire» ne doit pas être sous-estimé. Il se peut même, dans certains cas, que les gens préfèrent les vidéos ou livestream au message dans l’assemblée locale, parce que le prédicateur sur le net est censé avoir un message meilleur ou plus captivant. Cela ne devrait jamais être le cas. La parole prophétique dans une réunion en tant qu’assemblée a une très grande valeur (1 Cor. 14).

Le message le plus simple dans une réunion en tant qu’assemblée est toujours préférable à la meilleure prédication en ligne.

 

4         Question 2 : Pouvons-nous nous rassembler informatiquement au nom du Seigneur ?

Je répondrais d’emblée absolument «non» à cette question. Nous ne le pouvons pas ! On ne peut pas se borner à remarquer que la Bible ne connaît pas un tel rassemblement virtuel. Le mot «rassemblement» en lui-même ne dit rien sur le fait qu’il soit réel ou virtuel (tout comme le mot anglais «meeting» qui peut être «en présentiel», en présence physique aussi bien que «online»). Néanmoins, je voudrais montrer que se réunir au nom du Seigneur présuppose la présence effective (physique) des participants. Les arguments avancés ici sont à la fois de principes et pratiques.

a) Un argument essentiel est que nous ne pouvons pas nous rassembler en ligne pour la Cène du Seigneur. Paul écrit : «Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’Il vienne» (1 Cor. 11:26).

Dans l’enseignement biblique, la fraction du pain est liée à la réunion de l’assemblée locale. Par exemple, pour les participants individuels à une réunion virtuelle, il n’est pas possible de rompre le pain pour soi à la maison (c’est-à-dire dans des maisons différentes). Cela ne serait pas conforme à la déclaration «...car nous participons tous à un seul et même pain» de 1 Corinthiens 10:17. Ce n’est pas possible en ligne !

On peut faire beaucoup de choses virtuellement, mais on ne peut pas manger et boire et annoncer la mort du Seigneur de cette façon.

b) La collecte d’argent des croyants est étroitement liée à cela. Les sacrifices de louange sont liés aux sacrifices de bienfaisance et de partage des biens (Héb. 13:15, 16 ; cf. 1 Cor. 16:2). Bien sûr, les gens peuvent donner informatiquement aujourd’hui, mais ce n’est pas ainsi que les collectes chrétiennes se font.

c) En 1 Cor. 14, Paul parle de réunions pour la prédication de la parole. Le verset 29 dit : «Et que les prophètes parlent, deux ou trois, et que les autres jugent». C’est difficilement transposable à une réunion informatisée, et presque impossible dans un livestream en direct. Par conséquent, un livestream ne peut pas remplacer une réunion comme assemblée pour la prédication de la Parole.

d) 1 Corinthiens 14:24 prévoit la possibilité qu’un incrédule ou un ignorant entre soudainement (et fasse alors l’expérience de l’action du Saint Esprit). Les réunions des croyants ne sont pas des «espaces clos», mais restent ouvertes à tous ceux qui veulent venir. En tout cas, cela ne peut pas être transposé tel quel par voie informatisée.

e) Dans les réunions des croyants, on chante (1 Cor. 14:15). La louange en commun est un élément essentiel. Informatiquement, cela est plus que difficile à mettre en œuvre, la pratique le montre.

f) Les réunions sont une expression de communion, qui ne peut également être pratiquée de manière informatisée que dans une mesure très limitée. Comment faire, par exemple, pour saluer en ligne par un «saint baiser» ? C’est justement ce point d’interaction personnelle qui constitue un inconvénient majeur des rencontres virtuelles sur internet (outre le fait qu’en temps de pandémie des salutations de cœur ne peuvent malheureusement être pratiquées que de manières très restreintes).

De temps en temps, on pose la question de savoir si le «lieu» où nous nous réunissons n’est pas un «lieu spirituel» (Matt. 18:20), et que donc il serait sans importance que la réunion soit «réelle» ou «virtuelle». En fait, le «là où» de Matthieu 18:20 a trait au fondement biblique du rassemblement, et non à la localité ou la localisation. Contrairement à l’Ancien Testament, les croyants du temps de la grâce ne se réunissent pas à Jérusalem ni dans une maison de Dieu (temple ou église particuliers). La localité ne joue aucun rôle. Néanmoins, il faut que ce soit une localité.

 

Car là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux, Matthieu 18:20.

 

Dans 1 Corinthiens, on trouve sept fois la mention de rassemblement des croyants (11:17, 18, 20, 33, 34 ; 14:23, 26). Plusieurs fois, cela est explicitement lié à un lieu — et ce ne peut être qu’un lieu réel. Il vaut la peine de lire les passages en détail.

Il est donc clair que le rassemblement en tant qu’assemblée (proprement « dans le caractère d’assemblée ») n’a lieu que lorsque l’on se rassemble réellement (« en présentiel »).

L’assemblée d’une localité devient visible quand les croyants sont effectivement (en fait) rassemblés, et non lorsqu’ils se rencontrent informatiquement, cachés quelque part sur l’internet mondial. Une «réunion en ligne» ne peut pas être un substitut adéquat à une rassemblement au nom du Seigneur.

L’assemblée doit être une lampe (Apoc. 1:20) et doit diffuser une lumière divine. Nous pouvons certainement envisager cela de manière tout à fait pratique. En règle générale, on ne peut trouver une adresse internet que si on la recherche spécifiquement. Une indication dans la rue, ou voir des «gens qui vont à l’église» en route vers la réunion, cela frappe tout différemment, et ils sont à eux seuls un témoignage que le monde peut percevoir.

À cela se rajoute qu’être présent en permanence sur le net conduit à l’isolement (les contacts personnels ne sont pas cultivés).

La réunion en ligne favorise le confort, les aises, mais pousse à ne plus chercher à faire l’expérience vivante du Seigneur au milieu des Siens. Elle comporte un risque de distraction (en même temps que la réunion en ligne on vérifie brièvement ses messages WhatsApp, on lit un e-mail ou on fait un café, etc.). Certes parfois le «multitâche» n’est pas mauvais, mais dans le domaine spirituel ce n’est pas particulièrement utile et parfois même nuisible. L’un des avantages des réunions en présentiel est qu’en règle générale il est plus facile de laisser les distractions derrière soi pour se concentrer sur l’essentiel, la présence du Seigneur. En ligne, les facteurs de perturbation sont souvent plus importants.

 

5         Question 3 : Est-il possible (ou même judicieux) pour des frères et sœurs de suivre une réunion d’assemblée locale en ligne depuis leur domicile ?

La réponse à cette question est que c’est possible, mais pas forcément souhaitable. Comme nous l’avons vu, l’assemblée doit se rassembler réellement, et seuls ceux qui sont présents sont réunis au nom du Seigneur. Si quelqu’un, pour une raison précise, comme la maladie ou la vieillesse, ne peut pas participer personnellement, mais suit la réunion en ligne, il aura très certainement une bénédiction. Cependant, il n’est pas pour autant réuni avec les autres au nom du Seigneur, — et il manque donc quelque chose de décisif.

Pour cette raison, il vaut mieux ne pas parler de quelqu’un qui « assiste » ou « participe » à la réunion en ligne. Il observe plutôt de l’extérieur le rassemblement de l’assemblée locale.

On fait parfois valoir qu’il serait mieux de ne même pas offrir de tels services en ligne (retransmission des réunions). Admettons que cette transmission cache de nouveau le danger d’être négligent quant au lieu de la réunion en présentiel : on ne peut que mettre en garde là-contre. En outre, il faut se rappeler que le facteur de distraction est beaucoup plus grand à l’écran à la maison que dans une vraie réunion.

D’un autre côté il ne faut pas oublier que dans bien des endroits, il y a des frères et sœurs âgés et malades qui, peut-être depuis des années, ne peuvent pas participer aux réunions. Voulons-nous les priver de cette possibilité et de la joie de suivre les réunions en ligne ? Le contre-argument qu’on peut les visiter après coup ne sert pas à grand-chose, car d’une part cela n’est malheureusement plus guère pratiqué, et d’autre part, en pratique, cela ne concerne que les réunions pour la prédication de la Parole ou la méditation en commun de la Parole.

Nous pensons aussi aux parents qui doivent rester à la maison avec les enfants et qui ont ainsi l’occasion de recevoir quand même quelque chose. L’absence due aux obligations professionnelles pourrait également être mentionnée sur ce point. Nous devons être prudents dans nos jugements et «marcher doucement» (Ésaïe 38:15).

La présence à la réunion doit être en tout cas recherchée. Mais s’il n’y a pas d’autre moyen, nous devrions avoir le cœur large et réfléchir ensemble devant le Seigneur à la manière de décider au cas par cas. Il est important que la paix soit maintenue dans l’assemblée.

 

6         Question 4 : Quelles options reste-t-il en un temps où les réunions sous leur forme habituelle sont impossibles par suite de circonstances extérieures (pandémie par exemple) ?

Pendant la pandémie de Covid 19, à certains endroits il n’y a eu aucune réunion en présentiel (en présence physique) pendant quelque temps.

Si le cas se présente effectivement (ce qui doit être examiné avec beaucoup de précision), et qu’effectivement il n’y a aucune autre possibilité réelle de se rassembler comme assemblée, alors il n’y a en principe rien à dire contre le fait de se rencontrer en ligne en tant que frères et sœurs pendant une courte période.

Cependant — et cela devrait être clair maintenant — de telles réunions en ligne ne peuvent pas être des rassemblements en tant qu’assemblée selon Matthieu 18:20 (et c’est précisément pour cette raison que nous devons examiner très attentivement s’il est vraiment impossible de se réunir en tant qu’assemblée !). Nous pouvons certes prier ensemble en ligne, nous pouvons lire la Parole et louer notre Seigneur en ligne. Tout cela est une grande bénédiction. Et pourtant ce n’est jamais un véritable substitut à un rassemblement comme assemblée locale. Il faut que nous en soyons conscients.

Le déroulement d’une réunion en ligne peut être similaire à celui d’une réunion régulière de l’assemblée (à l’exception de la fraction du pain). Les frères qui prennent la parole (prière, lecture de versets ou de textes de cantiques, interprétation) doivent le faire absolument sous la direction du Saint Esprit. Les personnes présentes doivent veiller à ne pas se laisser distraire. Il n’en reste pas moins que ce n’est pas là un substitut adéquat des réunions « en présentiel ». Les participants à une telle réunion en ligne remarqueront très vite la différence.

 

7         [État d’esprit à garder]

Je termine en pensant à la femme sunamite qui, dans un moment difficile au sein du peuple de Dieu, disait néanmoins en pleine confiance : «J’habite au milieu de mon peuple» (2 Rois 4:13). Cela ne sera pas bien possible sur le long terme virtuellement et informatiquement. Avec David, nous aimons à dire : «Je me suis réjoui quand ils m’ont dit : Allons à la maison de l’Éternel (pour nous, dans les réunions de l’assemblée) ! (Ps. 122:1).

Apprenons de Mardochée, dont nous lisons la fin du livre d’Esther : «Car Mardochée ... rechercha le bien de son peuple, et parla pour la paix de toute sa famille (race)» (Esther 10:3). C’est dans les moments difficiles, avec des questions difficiles, que nous devrions nous efforcer d’être des artisans de paix.

 

8         En Résumé :

Les réunions en tant qu’assemblée ont une grande valeur dont nous voulons tenir compte. Des alternatives informatisées pour diffuser le message biblique peuvent être utilisées sans autre. Cependant, elles ne remplacent jamais les véritables réunions de croyants. Lorsque des frères et sœurs individuels ne peuvent pas assister aux réunions, les solutions informatisées méritent tout à fait d’être envisagées. Mais même dans des cas absolument exceptionnels, il n’est pas possible de se réunir informatiquement au nom du Seigneur. Néanmoins, les réunions en ligne peuvent apporter une certaine mesure de consolation, d’édification et de communion — même si elles ne remplacent en aucun cas un rassemblement physique [« en présentiel »]. La promesse de notre Seigneur : «Car là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux», se vérifie lorsque l’assemblée locale se rassemble « en présentiel ».

 

« Mais Thomas, l’un des douze, appelé le Jumeau, n’était pas avec eux quand Jésus vint. Alors les autres disciples lui dirent : Nous avons vu le Seigneur » (Jean 20:24, 25).