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La révérence aujourd’hui

Christopher Knapp

 

Extrait de https://www.stempublishing.com/authors/knapp/Samuel_Prophet.html,
commentaire sur 1 Sam.3

(à propos de 1 Sam. 3:9-10)

 

La révérence est un trait qui fait lamentablement défaut à notre époque d’élégance superficielle. Il y a beaucoup de politesse et de courtoisie, mais l’ancienne et estimable qualité de vénérabilité et de vénération fait cruellement défaut. C’est une marque des temps, des «derniers jours» dont parle 2 Tim. 3:1-7.

La révérence est enjointe partout dans l’Écriture. Les enfants ont le commandement d’honorer leurs parents (Éph. 6:1-3). Les épouses sont invitées à révérer leurs maris (Éph. 5:33) ; et pour ce qui est des personnes âgées, il y a le commandement : «Tu te lèveras devant les cheveux blancs, et tu honoreras la personne du vieillard, et tu craindras ton Dieu : Moi je suis l’Éternel» (Lév. 19:32). La révérence envers les gouvernants est également requise, comme il est écrit : «Rendez à tous ce qui leur est dû... à qui la crainte, la  crainte ; à qui l’honneur, l’honneur» (Rom. 13:7).

La révérence envers Dieu et les choses saintes liées à Son nom doit spécialement être observée. «Dieu est extrêmement redoutable dans l’assemblée des saints, et terrible au milieu de tous ceux qui l’entourent» (Ps. 89:7). «Saint et terrible est son nom», est-il encore écrit (Ps. 111:9). «Vous révérerez mon sanctuaire» est commandé deux fois dans Sa sainte Parole (Lév. 19:30 ; 26:2). Le mépris croissant de la révérence pour les choses sacrées est lamentable, et il est une indication des derniers jours où Dieu a permis que nous nous trouvions. Même les chrétiens professants parlent de Dieu comme s’il s’agissait de quelqu’un comme eux (Ps. 50:21). Il est courant, dans les grandes campagnes d’évangélisation modernes, d’entendre s’adresser à Dieu par la prière comme si la personne qui prie était en termes très intimes avec Dieu, le Très-Haut, et pouvait L’approcher familièrement comme s’Il n’était guère plus qu’elle-même : on n’oserait même pas s’adresser au premier magistrat du pays de cette manière. C’est là un symptôme très grave, qui, au lieu de donner l’impression que ces personnes connaissent Dieu intimement, fait plutôt craindre qu’elles ne Le connaissent pas du tout, — ou qu’elles prient un dieu issu de leur propre imagination, une sorte de divinité mentale. À noter que ces personnes parlent presque constamment du Fils de Dieu sous le nom de «Jésus», Son nom personnel, ou qu’elles s’adressent à Lui sous ce nom. Son titre «Christ» est peu utilisé, et «Seigneur Jésus» encore moins.

Mais, dira-t-on, n’est-Il pas appelé Jésus dans la Bible, et n’est-ce pas là Son nom propre ? C’est bien vrai, mais cela ne justifie pas plus de Lui parler de cette manière que de s’adresser au roi d’Angleterre en l’appelant «George», ou à la reine en l’appelant «Elisabeth», même si des amis intimes peuvent le faire en privé. Ce sur quoi nous insistons, c’est la révérence envers notre adorable Seigneur — non pas en vue d’établir une règle, mais pour exhorter à la révérence. Nous n’avons pas connaissance d’un seul exemple dans les Écritures où les disciples, ou qui que ce soit d’autre, se soit jamais adressé au Seigneur en l’appelant «Jésus». Il est parlé de Lui en tant que «Jésus», mais c’est une toute autre affaire. «Le Très-Haut qui habite l’éternité» (És. 57:15) a ordonné que «tout genou fléchisse au nom de Jésus... et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père» (Phil. 2:10-11).

 

Note bibliquest : cet extrait fait suite à la remarque de l’auteur sur 1 Sam. 3:9-10 : Éli conseilla à Samuel de répondre à l’appel nocturne de Dieu en disant « Parle, Éternel, car ton serviteur écoute », tandis que Samuel se borna à dire « Parle, car ton serviteur écoute », sans utiliser le nom divin.