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Le Culte, partie intégrante de la vie du croyant

 

P. Grobéty

ME 1943 p. 64. Les sous-titres ont été ajoutés par Bibliquest

Table des matières :

1     Sacrifice et obligation de pureté et sainteté

2     Purification par lavage

3     Culte individuel. Marche dans la semaine

4     Conclusion

 

 

1                    Sacrifice et obligation de pureté et sainteté

On est frappé, en parcourant les pages de la Parole de Dieu, de voir quelle grande place y prend le culte. Nous le trouvons déjà sous une forme rudimentaire, pour ainsi dire, dans l’offrande d’Abel et dans les holocaustes qu’offrit Noé après le déluge. Plus tard, Dieu donne des ordres à Moïse relativement aux offrandes qu’Il désirait recevoir de la part de son peuple. Ces sacrifices ne pouvaient lui être présentés qu’à de certaines conditions que ceux qui les offraient devaient remplir. Or, l’une de ces conditions consistait dans la pureté et la sainteté — relatives, sans doute, du sacrificateur. Pour nous faire bien comprendre sa pensée et ses exigences quant au culte et à l’adoration, Dieu nous parle au moyen d’image, et, en particulier, par le tabernacle dans le désert.

Les sacrificateurs, types des adorateurs, devaient faire fumer l’encens des drogues odoriférantes sur l’autel d’or qui se trouvait dans le lieu saint — le lieu du culte. Ils ne pouvaient pénétrer dans la présence de Dieu qu’à une condition : celle de se laver les mains et les pieds à la cuve d’airain, « afin qu’ils ne meurent pas » (Ex. 30:20). (Il ne s’agit pas, ici, du lavage initial et de la purification par le sang qui avaient déjà eu lieu). Ils devaient procéder à ce lavage même avant de s’approcher de l’autel pour le service et pour faire fumer le sacrifice fait par feu à l’Éternel. Ces choses ont été écrites, comme nous le savons, pour notre instruction, et il en ressort clairement que Dieu, par leur moyen, pose ici, entre autres, les bases du culte, comme aussi les conditions que nous avons à remplir pour pouvoir lui offrir notre adoration.

 

2                    Purification par lavage

Les types que nous avons devant les yeux présentent deux points importants :

·       la pureté ou sainteté de position obtenue au moyen du lavage initial fait une fois pour toutes (Ex. 29),

·       la pureté ou sainteté pratique qui s’obtenait par le lavage, répété sans cesse, des mains et des pieds (Ex. 30:17-21).

Le lavage initial correspond, nous le savons, au sacrifice de Christ par lequel le croyant a été purifié et est devenu un saint (1 Cor. 3:17). Voilà la position ! Par le lavage des mains et des pieds — lavage qui devait se répéter chaque jour, probablement même plusieurs fois par jour, Dieu veut nous faire comprendre que nous ne pouvons nous approcher du lieu très-saint, le siège de son habitation, qu’en pratiquant la sainteté : « …purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu » (2 Cor. 7:1).

La cuve d’airain se trouvait sur le chemin conduisant au lieu saint. Il était impossible d’y pénétrer sans passer à côté d’elle et sans s’y laver les mains et les pieds. Il y a là pour nous, qui désirons si souvent rendre culte, une instruction de la plus haute importance.

D’après l’image du tabernacle que nous avons sous les yeux, le culte ne peut être rendu à Dieu que dans le sanctuaire. Là, rien d’impur ni de souillé ne peut pénétrer. Que faire alors ? car nous manquons tous si facilement ! Eh bien, « purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit ». C’est là notre devoir, mais aussi notre privilège ; — devoir, car la présence de Dieu exige la sainteté pratique ; privilège, puisque ce jugement de nous-mêmes nous ouvre la porte du sanctuaire.

 

3                    Culte individuel. Marche dans la semaine

Quand pénétrons-nous dans ce lieu saint pour y rendre culte ? Le dimanche matin, répondra-t-on. Oui, mais est-ce seulement en ce jour-là ? Voyons ce que dit Héb. 13:15: « Offrons donc, par Lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son Nom ». Ce passage nous parle, avant tout, du culte individuel que chaque croyant a le privilège d’offrir à Dieu, et cela, sans cesse. Le premier jour de la semaine, nous apportons un culte collectif. Dans l’un comme dans l’autre cas, la cuve d’airain se trouve sur notre chemin, et nous ne pouvons entrer dans le sanctuaire qu’à la condition de nous laver les mains et les pieds, soit de « nous purifier nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit ».

La possibilité de rendre culte le dimanche matin dépend de notre marche pendant la semaine qui précède ce jour. S’il n’y a pas eu un jugement constant de soi-même, c’est-à-dire la purification selon notre passage de 2 Cor. 7:1, comment pourrions-nous entrer dans la présence de Dieu ? L’image du lieu saint et de la cuve d’airain nous en montre l’impossibilité absolue ; « ils laveront leurs mains et leurs pieds afin qu’ils ne meurent pas ». Le fait de chanter des cantiques d’adoration et de rompre le pain ne peut rien changer à la chose ; il faut le jugement de soi-même et la pratique de la sainteté, — la présence de Dieu l’exige.

Mais si, par contre, Christ a été l’objet de nos affections pendant la semaine ; si, pour pouvoir jouir de Lui, demeurer en Lui et dans son amour, nous avons pratiqué la sainteté et le jugement de nous-mêmes, nous aurons le désir de Lui apporter nos actions de grâces, et d’offrir à Dieu par Lui notre sacrifice de louanges. C’est là le culte ! Et notre culte du premier jour de la semaine sera en accord avec les louanges que nous avons offertes à Dieu pendant la semaine. Le culte est donc une partie intégrante de la vie du croyant.

 

4                    Conclusion

Le jugement de soi-même que nous pratiquons pour pouvoir rendre culte ne doit pas être considéré comme un exercice pénible ; ce serait, alors, ce que l’on nomme du légalisme.

Christ est la mesure. Plus Il est devenu précieux à nos cœurs, plus aussi nous éprouverons le besoin de vivre dans la sainteté et le jugement de nous-mêmes, afin de pouvoir demeurer davantage en Lui et jouir de sa Personne plus abondamment. Ainsi cet exercice deviendra pour nous une nécessité précieuse, et nous bénirons Dieu d’avoir placé la cuve d’airain sur le chemin qui conduit au sanctuaire.